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Entretien entre Jean Guilaine et Dominique Blanc réalisé pour Corbières Matin, dans le cadre du banquet du livre d'été « Demain la veille » qui s'est déroulé du 5 au 12 août 2022, en prévision de leur conférence du dimanche 7 aout 2022. Crédit photos pays de Sault : Jean-Pierre Piniès


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le 8 août 1944 un bombardier allié est abattu par la DCA allemande au-dessus de Villeneuve. Trois des aviateurs périssent au sol, un est capturé, un autre est récupéré et caché par la Résistance, le troisième des survivants tombe dans la Chartreuse, son parachute s’accroche au puits du Sacristain. Trois garçons viennent le délivrer et l’emmènent dans une maison amie d’où il part, quelques heures plus tard, déguisé en femme, portant dans ses bras, pour plus de vraisemblance, la fillette de la maison, et il rejoint le maquis. Pendant ce temps les Allemands fouillent les maisons à sa recherche et apprennent qu’il est tombé dans la Chartreuse. (…)
Le gardien de la Chartreuse raconte (…)
« Quand les Boches arrivent (…) ils s’adressent à moi qui suis le gardien de la Chartreuse en tenue, et me demande le parachutiste. Je réponds que je ne l’avais pas vu (…) Vers 11 heures 30, il vient un commandant allemand. (…) « Où est Tommy ? » « Pas vu ». Le commandant disparaît, un peu calme. L’adjudant me dit « Pas Tommy, tout faire boum ! » (…) Déjà le clairon de la mairie était passé dans la Chartreuse disant ce qui suit « Si à 14 heures le parachutiste n’est pas retrouvé, la Chartreuse sera cernée et détruite » (…) Je leur dit « Il est tombé là, mais perché sur la fenêtre du premier étage, il faut monter sur le cloître et dans la maison, et vous jugerez vous-mêmes que le parachuté a pu se sauver d’une toiture à l’autre, sauter dans le cloître du cimetière et prendre la fuite » (…) J’ai donc (…) évité une destruction peut être totale du couvent de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon. J’ai fait tout pour le mieux. J’ai agi comme tout Français aurait fait. »
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Le 28 et 29 juillet 1972, une réunion de travail se tient dans la Chartreuse sous l’égide de la Caisse Nationale des Monuments Historiques (…)
La Caisse pose deux fondamentaux aux projets à mettre en place : il faut utiliser le lieu, autrement dit le rentabiliser, en ne se contentant pas des maigres bénéfices que pourraient dégager les visites ou des activités trop ponctuelles. La seconde règle est celle du respect, que définit ainsi J. Sonnier, architecte en chef :
« Cet extraordinaire ensemble avec ses cellules séparées, son admirable réseau de circulation, ses grandes salles et ses bâtiments de service offre de nombreuses possibilités. Mais son passé, la spiritualité qui s’en dégage, le message d’art et d’histoire qu’il apporte, imposent une sélection rigoureuse ; il nous appartient de la faire en toute conscience et objectivité.(…)"
Le Circa – un lieu « en relation directe avec la société actuelle – (…) doit permettre une interpénétration des échelles spatiales : international de vocation, il doit innerver voire fédérer les différentes initiatives régionales, et en même temps s’intégrer totalement dans la vie de la cité, avoir un rôle décisif pour Villeneuve. Ses activités doivent varier « en fonction des types d’architecture présents dans la Chartreuse », en allant des rencontres aux spectacles en passant par les stages et les différentes activités d’enseignement et de recherche. In fine, il est rappelé que toutes les actions menées devront respecter la vocation spirituelle des lieux.
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11 septembre 1834 Mérimée, jeune inspecteur de la Commission des Monuments Historiques traverse le Rhône pour se rendre dans l’ancienne résidence pontificale :
« Je suis allé aujourd’hui à Villeneuve visiter le tombeau gothique d’Innocent VI. La Chartreuse où il était enfermé a été vendue par parties, à l’époque de la Révolution, et le tombeau compris dans un des lots, se voit aujourd’hui dans une masure appartenant à un pauvre vigneron. Des tonneaux des troncs d’olivier, des échelles énormes sont entassées dans le petit réduit où se trouve le mausolée. Je ne comprends pas comment, en déplaçant toutes ces choses, on n’a pas déjà mis en pièces ces clochetons si fragiles, ces colonnettes et ces feuillages si légers et si élégants. Rien de plus svelte, de plus riche que ce dais de pierre. Autrefois un grand nombre de statues d’albâtre ornaient le soubassement ; elles ont été vendues une à une ; de plus le propriétaire de la masure a défoncé ce soubassement pour s’en faire une armoire. La statue du pape, en marbre , a été fort mutilée ; enfin, il n’est sorte d’outrages qu’on n’ait fait subir à ce magnifique monument. Dégradé comme il est, il offre encore un des plus beaux exemples de l’ornementation gothique au XIVe siècle.(…) »
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Les Chartreux à Villeneuve.
(…) L’ordre jouit d’un certain nombre de droits et de privilèges sous forme de bulles accordés par le pape fondateur( Innovent VI) puis par ses successeurs et les cardinaux désireux de poursuivre son œuvre et d’honorer sa mémoire. A ces mesures, ensuite prorogées par le roi, s’ajouteront les nombreux dons effectués par les bienfaiteurs privés, les familles les plus riches comptant bien ainsi se constituer un viatique pour leur voyage vers l’au-delà.(…) S’il venait à personne de douter de leur intégrité personnelle – tout le monde savait qu’ils avaient fait vœu de pauvreté et qu’ils étaient fidèles à cette règle – cette puissance affichée, comme les chantiers architecturaux somptueux , tel le portail commandé à La Valfrenière qui ouvre toujours l’ensemble des bâtiments , ne pouvait que faire des envieux. Leur générosité, légendaire, pouvait même se retourner contre eux : qui, à leur instar, pouvait se permettre de donner, chaque jour, à un pauvre qui se présentait à leur porte du pain et un sou et lui assurer une assiette de soupe – au XVIII e siècle ils étaient une centaine à bénéficier quotidiennement de ce don ? Qui, sinon eux, pouvait se livrer chaque mois à de grandes distributions de pain et de médicaments pour les déshérités ? Là encore, à l’admiration et à la reconnaissance des uns faisaient écho la jalousie des autres et leur amertume devant un tel gaspillage.
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