Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , le 10 /04/1912
Mort(e) le : 17/11/1998
Né(e) à : Bruxelles , le 10 /04/1912
Mort(e) le : 17/11/1998
Biographie :
Jeanine Moulin, fille de réfugiés polonais installés à Bruxelles, naquit le 10 avril 1912.
Son père, ingénieur et musicien, ainsi que sa mère, étudiante en sciences sociales, lui offre enfance dans un milieu cultivé.
Jeanine s'inscrivit à l'Université de Bruxelles en philosophie romane, et publie rapidement des études diverses saluées par la critique.
Elle rencontra peu après le professeur Léo Moulin, qui lui donna un fils en 1942, Marc Moulin.
Après de multiples publications ainsi que plusieurs prix littéraires, Jeanine Moulin fut élue à l'Académie royale de langue et de littérature française le 13 novembre 1976.
Elle mourut le 17 novembre 1998.
Jeanine Moulin, fille de réfugiés polonais installés à Bruxelles, naquit le 10 avril 1912.
Son père, ingénieur et musicien, ainsi que sa mère, étudiante en sciences sociales, lui offre enfance dans un milieu cultivé.
Jeanine s'inscrivit à l'Université de Bruxelles en philosophie romane, et publie rapidement des études diverses saluées par la critique.
Elle rencontra peu après le professeur Léo Moulin, qui lui donna un fils en 1942, Marc Moulin.
Après de multiples publications ainsi que plusieurs prix littéraires, Jeanine Moulin fut élue à l'Académie royale de langue et de littérature française le 13 novembre 1976.
Elle mourut le 17 novembre 1998.
Source : http://www.arllfb.be/composition/membres/moulin.html
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Pluies d'hier et d'aujourd'hui, dans son creux étui de bois tendre, un saule garde vos fraîches odeurs, et c'est le soir, dans les chemins de saules, qu'on peut sentir les pluies d'autrefois.
Ce château m'appartient ce soir jusqu'à la gorge
Mon cri nourrit la nuit tournante des couloirs
Et les grands escaliers que mes pas interrogent
Et l'ombre d'un passé qui voûte le miroir
Mon cri nourrit la nuit tournante des couloirs
Et les grands escaliers que mes pas interrogent
Et l'ombre d'un passé qui voûte le miroir
Dans le jardin, sucré d'oeillets et d'aromates,
Lorsque l'aube a mouillé le serpolet touffu
Et que les lourds frelons, suspendus aux tomates
Chancellent de rosée et de sève pourvus,
Je viendrai, sous l'azur et la brume flottante,
Ivre du temps vivace et du jour retrouvé,
Mon coeur se dressera comme le coq qui chante
Insatiablement vers le soleil levé.
Lorsque l'aube a mouillé le serpolet touffu
Et que les lourds frelons, suspendus aux tomates
Chancellent de rosée et de sève pourvus,
Je viendrai, sous l'azur et la brume flottante,
Ivre du temps vivace et du jour retrouvé,
Mon coeur se dressera comme le coq qui chante
Insatiablement vers le soleil levé.
Sentez-vous cette odeur, cette odeur fauve et rousse
de beau cuir neuf, chauffé par l'automne qui flambe ?
Tous les cuirs du Levant sont là, venus ensemble
de souks lointains saturés d'ambre et de santal.
Des huiles et des gommes d'or les éclaboussent.
de beau cuir neuf, chauffé par l'automne qui flambe ?
Tous les cuirs du Levant sont là, venus ensemble
de souks lointains saturés d'ambre et de santal.
Des huiles et des gommes d'or les éclaboussent.
Je voudrais faire avec une pâte de fleurs
Des vers de langoureuse et glissant couleur,
Où la rose d'été, l'oeillet et le troène
Répandraient leur arôme et leur douce migraine ;
Des vers de langoureuse et glissant couleur,
Où la rose d'été, l'oeillet et le troène
Répandraient leur arôme et leur douce migraine ;
Des Irlandaises vendaient sous les portes
des pommes de terre qui me brûlaient les doigts.
Quel vent désolé vous apporte
Londres, mon Londres d'autrefois ?
............
des pommes de terre qui me brûlaient les doigts.
Quel vent désolé vous apporte
Londres, mon Londres d'autrefois ?
............
Quand tu me haches le coeur
J'ai si mal
Que je pourrais sans rien sentir
Courir jusqu'à la mer
Et mourir tranquille
Comme un coquillage
J'ai si mal
Que je pourrais sans rien sentir
Courir jusqu'à la mer
Et mourir tranquille
Comme un coquillage
Petits saules courbés sous l'orage, le vent rabat vos longues branches comme une chevelure qu'on peigne toute d'un côté, et qui serait plus claire à la racine.
Petits saules haussant les épaules et trop tristes pour pleurer, je voudrais danser la ronde autour du monde avec vous, et tremper vos chevelures dans le liquide arc-en-ciel.
Petits saules haussant les épaules et trop tristes pour pleurer, je voudrais danser la ronde autour du monde avec vous, et tremper vos chevelures dans le liquide arc-en-ciel.
Nul ne saura la faim qui vous vrille en silence
Ni le manteau troué que souillent les remords,
La sébile sans fond où s'engloutit l'absence,
Le souvenir qu'on tue et qui étrangle encor.
Ni le manteau troué que souillent les remords,
La sébile sans fond où s'engloutit l'absence,
Le souvenir qu'on tue et qui étrangle encor.
Nuit sans lune, immobile, au dur poli de gel,
emprisonnant dans sa compacte transparence
- hiver au coeur d'une boule de verre immense -
un pays tout abstrait de silence et de ciel.
emprisonnant dans sa compacte transparence
- hiver au coeur d'une boule de verre immense -
un pays tout abstrait de silence et de ciel.
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