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Critiques de Jeanne Burgart Goutal (22)
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ReSisters

Lila, Medhi, Pierre, Parvati et Sandy, les protagonistes de cette histoire, vivent en 2030 . Leur environnement et leur quotidien pourraient être le nôtre dans 8 ans. En effet, les pandémies sont monnaies courantes. L’attestation de sortie est obligatoire…

Pierre reçoit des messages mystérieux signés d’un logo en forme d’abeille. Lila va enquêter et va découvrir la communauté des ReSisters , ayant un mode de vie inspiré de l’écoféminisme.



Quelle grande claque ! Ce roman graphique est un chef d’œuvre. Les autrices, Jeanne Burgat Goutal et Aurore Chapin, m’ont tout à la fois, permis de m’ouvrir les yeux, me remettre en cause, me documenter et surtout de découvrir ce qu’est l’écoféminisme.

J’avoue que c’est un terme que je n’avais que très peu entendu.



Après la lecture de cet ouvrage, je vais approfondir mes connaissances sur ce sujet et j’espère réussir à y mettre mon petit grain de sel.



J’aime les livres qui me font réfléchir et me remette en question. Pari réussi. Un très grand merci.
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ReSisters

Ce livre est à mettre absolument entre les mains de tout le monde. Accompagné par Jeanne Burgart Goutal (entre autre l'autrice de "être écoféministe"), il est le parfait alliage entre essai pour la documentation précise dont il fait preuve, et roman graphique avec l'œuvre d'art liée au trait de dessin très chargé, très coloré. Les deux genres se mélangent parfaitement bien et donnent un résultat haut en couleurs, instructif et très juste.

L'idée de prendre le scénario des années 2030 qui symbolise en fait notre époque actuelle, la condition des femmes dans la société, la question environnementale toujours pas abordée, et les diverses mentalités qui en découlent est très astucieuse et rend presque le sujet ludique.

J'ai adoré et je recommande vraiment cette lecture pour celleux qui auraient envie de comprendre les bases de l'écoféminisme de manière moins complexe qu'un essai scientifique pur et dur.

Cela peut parler à certaines personnes qui auraient déjà lu du Liv Stromquist ^^
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Être écoféministe

Jeanne Burgart Goutal est agrégée de philosophie et professeure de yoga. Depuis une dizaine d'années elle mène une recherche sur l'écoféminisme. Elle en présente les résultats dans cet ouvrage ainsi que les réflexions que cela a suscité en elle. La première partie est consacrée à l'histoire de l'écoféminisme. L'écoféminisme c'est l'idée qu'il y a un lien entre les violences faites aux femmes et la destruction de la nature. Ce n'est pas être à la fois écologiste et féministe : on peut être les deux sans être écoféministe.



"Pour les écoféministes, le patriarcat, la domination des femmes par les hommes, est lié à la tentative de dominer la nature. Pour justifier leur exploitation, femmes et nature ont été réduites à des objets, placées dans la catégorie de "l'Autre"; on a nié la connexion de l'humain avec le monde naturel, ainsi que le féminin dans la nature de l'homme". Barbara Epstein



Le mot écoféminisme est créé en France en 1974 par Françoise d'Eaubonne mais le mouvement français n'émerge pas alors qu'aux Etats-Unis il y a de nombreuses actions de masse à la fin des années 1970 et dans les années 1980. Aux Etats-Unis, l'idée de nature a des sonorités rebelles et émancipatrices tandis qu'en Europe l'écoféminisme est souvent accusé par les féministes d'essentialiser les femmes en mettant en avant leur lien supposé avec la nature et d'être donc réactionnaire. Cela va avec une méfiance concernant les aspects spirituels de l'écoféminisme : magie, rituels, culte de la Déesse... L'autrice montre qu'en fait les mouvements ou groupes écoféministes à travers le monde (il est question aussi des pays du Sud) sont très divers et elle considère cette absence d'unité comme une richesse. Dans les années 1995-2015, l'écoféminisme est victime de polémiques et attaqué de toutes parts, le mouvement décline. Depuis peu il revient sur le devant de la scène et suscite même une sorte de mode.





Après avoir expliqué pourquoi elle ne se reconnaissait pas comme écoféministe, Jeanne Burgart Goutal passe à la pratique en seconde partie : elle va faire des stages chez des écoféministes. Celui sur lequel elle s'étend le plus se déroule à Navdanya, ONG créée par Vandana Shiva qui se réclame clairement de l'écoféminisme, à l'occasion d'un séjour de trois mois en Inde. Avant de partir l'autrice a lu des prises de position très tranchées sur Vandana Shiva. Alors, "Fanatique ou fantastique" ? Sur place, elle ne peut s'empêcher de noter un décalage entre le discours -notamment à destination des occidentaux-et la pratique.En fin de compte elle explique ce hiatus par le contexte -on doit tenir compte de la culture locale- et par le fait que Vandana Shiva a été mal comprise en Occident. Elle a été mal traduite, nous dit-elle, car elle utilise certains mots dans un sens qui lui est propre. Et "maltraiter le langage dominant en utilisant ses mots de travers, c'[est] sans doute de bonne guerre". Il me semble quant à moi que c'est une conclusion un peu trop complaisante.





Si je ne suis pas convaincue par Vandana Shiva j'ai apprécié le voyage en Inde de Jeanne Burgart Goutal, sa volonté de comprendre et de nous faire profiter de son cheminement. Avec Jagori, une autre ONG, elle a l'occasion de rencontrer des femmes ou des familles et évolue dans son approche : "je laissais de plus en plus tomber mes propres questions, et passais de plus en plus de temps à me taire et à écouter, surprise et émerveillée non plus de ce qu'elles ne disaient pas et que j'aurais eu l'idée de demander, mais bien de ce qu'elles disaient et que je n'aurais jamais eu l'idée de demander".



J'ai donc trouvé plutôt intéressante la lecture de cet essai qui m'a permis de découvrir ce qu'est l'écoféminisme et qui pose des questions qui me semblent d'actualité quand il s'agit de féminisme postcolonial et d'eurocentrisme.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Yoga Shalala

J'ai eu envie de découvrir ce gros livre, présenté comme un roman graphique, attirée par le dessin luxuriant en couverture et par la perspective d'en savoir plus sur le yoga. Mon mari, qui a pratiqué (contrairement à moi), l'a lu en premier et a véritablement adoré. Il n'a, selon ses dires, jamais lu un ouvrage aussi complet et précis sur le sujet. J'ai quant à moi, beaucoup aimé la manière dont les autrices ont su explorer toutes les facettes de cette pratique, même les moins reluisantes… le lecteur suit le parcours d'une jeune femme, emportée par les mystères et les méandres de cet univers. La narratrice suit son premier cours. Habituée à s'interroger, elle cherche, derrière ce que l'on présente comme une simple activité de bien-être, ce qui lui paraît très vite plus profond et plus complexe. Elle part alors dans une quête totale, explorant les divers courants, les diverses pratiques, rencontrant un homme dont elle tombera amoureuse, un yogi qui l'initie à une vie en marge. On lui somme de mettre son cerveau de côté pour atteindre pleinement l'état d'esprit propice. Les injonctions lui paraissent très vite contradictoires et les courants multiples. Loin d'être un « sport », le yoga demande en effet un investissement parfois complet, spirituel, loin de l'image qu'en montre notre monde occidental.. J'ai refermé ce livre avec le sentiment d'avoir fait un voyage particulier, auprès d'un personnage en quête de sens. Il est spécifié dans les remerciements qu'il s'agit d'une fiction. Heureusement car il arrive que l'on tremble pour cette jeune femme à deux doigts de tomber dans une dérive sectaire. Ce livre montre en effet les bienfaits du yoga, sa saine exigence pour mener une vie plus « en conscience » mais aussi ses pièges. Mais Yoga Shalala, par toutes les informations qu'il transmet a aussi la dimension d'un catalogue, d'un documentaire complet, dans lequel ceux qui s'intéressent au sujet trouveront une foule de renseignements précis.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Être écoféministe

J'ai apprécié ce livre. J' ai aimé le fait que l'autrice nous entraine avec elle dans ses questionnements, ses évolutions et ne livre pas de réponses toutes faites. Elle nous présente l'écoféminisme dans toutes ses ramifications et différents mouvements. Ce livre a l'avantage de montrer la complexité de ce mouvement, qui regroupe des formes très différentes voire opposées. Mais c'est un mouvement qui pour l'essentiel, porte attention et bienveillance au monde naturel qui nous entoure, et veut nous faire prendre conscience de son importance pour le bien être de tous. Je conseille vivement ce livre comme une première approche vers ce mouvement. Il apporte des bases et permet ensuite de choisir vers quel courant ou aspect vous souhaiter approfondir. Le livre contient d'ailleurs une bibliographie.
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ReSisters

Qu'il est régénérant de lire un tel plaidoyer pour la démocratie, les libertés fondamentales et l'éveil des consciences!

Avec beaucoup d'humour, d'originalité et de contenu instructif, ce roman graphique écoféministe qui se déroule en 2030 est à la fois génial et anxiogène, faire l'autruche est parfois (souvent ?) plus confortable que de voir notre société sous son vrai visage et réaliser que nous nous complaisons dans un rôle de marionnettes. Le message est clair: sortons du système et remettons de la sobriété et de l'intelligence collective dans nos vies en visant un monde plus égalitaire qui remet à l'honneur nos liens d'interdépendance et les droits de la nature. Un livre riche, dense et percutant...
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Yoga Shalala

Je ne suis pas très bande dessinée mais ce titre m'intéressait. Pratiquant le yoga depuis un an, j'étais curieuse de découvrir l'expérience de l'autrice et philosophe. Honnêtement, je redoutais un peu ma lecture. Non pour les graphismes mais par rapport à certaines questions lues dans la quatrième de couverture. Finalement, je n'avais aucune raison de m'inquiéter. Bien au contraire.



Commençons par les graphismes. Contrairement, à beaucoup de bande dessiné, la couverture reflète parfaitement ce que vous trouverez à l'intérieur. Ça peut paraître charger avec toutes ces couleurs mais en la lisant, vous comprendrez que c'est ce qu'il fallait. Certains dessins sont vraiment drôles. Seul point qui peut perturber si vous avez le sens du détail : à certains endroits, les dessins me semblaient comme flou. Je ne sais pas si c'est volontaire ou un défaut d'impression. Je pense à la première option personnellement. C'est rare mais je l'ai quand même noté.



L'autrice s'est décidé en 2012 à se mettre au yoga suite à une discussion avec sa sœur. Elle cherchait une activité physique et c'est ce qu'elle a testé. Elle en est ressorti mitigé mais elle a continué. Elle a du assister à beaucoup de cours différents pour finir par se demander ce qu'on a tendance à oublier : qu'est-ce que le yoga? Au début de la BD, elle nous explique le déroulé d'un cours de yoga. C'est fait avec beaucoup d'humour et dessiné de son point de vue. Ça m'a rappelé moi lors au tout début. C'est tellement ça. À la différence que j'ai fait ça chez moi avec une vidéo youtube.



Pour ce qui est de son ressenti mitigé à la sortie de son premier cours, je l'ai compris aussi ayant eu le même ressenti au seul cours présentiel auquel j'ai assisté. Personnellement, j'ai fait le choix de continuer de chez moi. L'autrice et philosophe a persisté mais tous les profs ne répondaient pas à ses questions et considéraient qu'ils possédaient la vérité. Sauf que le yoga est tellement complexe qu'il n'y a pas de "vérité". C'est une pratique ancienne et qui s'est adapté au fil du temps.



L'autrice a creusé la question de son côté au fil de ses lectures et de ses rencontres. J'avais lu certains des livres mentionnés et suivi les cours sur youtube sur les chakras ou d'autres sujets par le biais de yogacoaching, la chaîne sur laquelle je trouve la plupart des cours que je suis. Sauf que je ne retiens rien. Ça m'a permis de révisé et d'y retourner lorsque j'en aurai besoin.



Autre point important : elle aborde la question des dérives du yoga avec beaucoup de justesse. J'en ai découvert certaines mais les professeurs comme elle a pu en avoir au début, j'ai connu. C'est à fuir. Pour moi, un vrai professeur prendra le temps de vous expliquer et de répondre à vos questions. Ce qui ne fut pas le cas apparemment pour elle. En dix ans, elle en a croisé des personnes un peu extrême voir nocive de ce milieu. Au moins, vous savez ce que vous devez fuir une fois que vous avez lu cette BD.



Dans le résumé, la question écologique est abordée. Effectivement, elle en parle mais en filigrane. C'est par le biais d'un professeur que le sujet est abordé. Je n'en dirai pas plus concernant ce monsieur si ce n'est qu'il fait parti de ces personnes qui appliquent les principes du yoga à chaque instant de sa vie. C'est vraiment extrême. C'est un choix de vie.



Je pourrai dire tellement de chose sur cette bande dessiné mais le mieux est de la lire. J'ai trouvé ce titre intelligent, drôle parfois et pleins de références. Il est accessible aussi bien au néophyte qu'au plus aguerri. Je le recommanderai encore plus au regard de la prévention sur les dérives du yoga.
Lien : https://lessortilegesdesmots..
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ReSisters

On est en 2030, proche et en même temps si loin d’aujourd’hui ! Tout me paraît extrême dans cette course au profit, dans l’épuisement de nos ressources et dans la restriction des libertés. Je vous ai dit extrême ? N’est-ce pas déjà ce qui se produit en 2022 ? Cela donne à réfléchir et ce roman graphique en est le support parfait.

« La nature nous donne tout, comme une mère. À chaque souffle on lui prend de l’air. À chaque repas, on lui prend des plantes, de l’eau, de la terre et de la lumière. Chaque fois qu’on fabrique quelque chose, on lui prend de l’espace et des matières… Alors on a une dette à son égard, une dette infinie liée à notre vie elle-même. »



Un ouvrage dense au graphisme très dynamique auquel il m’a fallu un petit temps d’adaptation. L’œil est attiré de partout ! Quelques pauses sont nécessaires afin d’assimiler ma lecture riche en informations.

Le Covid en point de départ est assez plombant mais ce qui en découle n’est que logique. Réalité ou fiction ? Où est la limite ? Le propos est déstabilisant et donne envie de poursuivre la lecture.

J’ai découvert l’écoféminisme, « terme désignant la destruction de l’environnement et l’oppression des femmes reposant sur un même système de violence et de domination ».

ReSisters interroge, bouscule les idées et provoque en moi une gêne pour cette réalité faite de perpétuel combat. Je suis fatiguée de tout ça. Se battre encore et encore pour une vie meilleure.

Et si cet ouvrage était envoyé à notre Président, croyez-vous qu’il réagirait ?



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/07/20/39564938.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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ReSisters

2030, dans un univers (très) légèrement dystopique marqué par la restriction des libertés, l'épuisement des ressources et la course au profit, sept personnages tentent tant bien que mal de vivre leur vie. Chacun converge progressivement à découvrir une communauté en rupture avec le système capitaliste et patriarcal, Les ReSisters ! Un groupe œuvrant pour le féministe, l'antiraciste, l'écologique et la dé-coloniale pour un autre monde.



Cette fiction philosophique et onirique mêle narration, illustration chatoyantes et apports théoriques vulgarisés. Je regrette une narration parfois fouillis accentuée par un graphisme dense au détriment du récit qui rend le propos parfois naïf et à plat.



La force de ce roman graphique réside dans son graphisme et l'apport de la pensée sur le mouvement éco féministe initié dans les années 70. La question reste de savoir ce que peut faire l’écoféminisme pour un monde d'après. Cet "autre monde" défendu par les ReSisters est encore difficile à visualiser même si quelques initiatives s'engagent: inventer un possible à partir d’une situation où plus rien ne paraît possible.

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ReSisters

ReSisters est un roman graphique à la mise en page dynamique et colorée. Il attire l'oeil ; les histoires et les personnages qu'il raconte m'ont captivée.



C'est de l'anticipation, un futur qui ressemble assez à ce qu'on peut imaginer voir advenir et il est aussi réjouissant que celui des Furtifs d'Alain Damasio... Ce futur indésirable n'est heureusement qu'un point de départ pour imaginer des alternatives. Avec Lila, Parvati, Sandy, Mehdi,... on relit/relie toutes les sources essentielles de l'écofeminisme -qui existent dans notre réel- et on booste son envie de continuer à changer le monde à son échelle. C'est l'histoire des luttes qu'on peut mener au présent, au quotidien, pour que l'épée de Damoclès rouille avant de tomber.



Pédagogique, essentiel, transversal c'est le livre à lire sur la convergence des luttes à mener dans le monde d'aujourd'hui. Il donne envie de patcher et dessiner des abeilles RS partout !
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ReSisters

Très bonne bd sur l’éco féminisme. Très riche en éléments théoriques et ressources pour aller plus loin ; inspirante dans la solidarité et le passage à l’action, avec des idées à mettre en place. L’histoire soutient ces apprentissages.

Plus longue à lire qu’il n’y semble…
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ReSisters

Une ambiance psychédélique et assez particulière qui peut freiner notre lecture et nous perturber, il en est de même de certains passage « placard » qui densifie la lecture.

La société y est critiquée assez durement, son côté patriarcale et sa surconsommation en particulier.

Ce roman graphique décrit très bien les idéaux écoféministes, il veut nous faire ouvrir les yeux, nous faire prendre conscience qu’il faut résister!

Chaque geste compte, pour protéger notre avenir, nos droits, et plus encore notre planète.

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ReSisters

Bonsoir,

Un roman graphique ce soir, lu grâce aux booktrotteuses « Resisters » de Jeanne Bugard Goutal et Aurore Chapon chez Tana Editions. Un livre éco féministe qui est très dense, qui fait que l’on se pose plain de questions, sur la société, le patriarcat, le climat,… Bref un roman graphique complet, très actuel, avec des explications, des dessins qui ne sont pas forcément dans des « cases », des sujets qui intéressent tout le monde et pas seulement les féministes. Un ouvrage très intéressant, dans lequel j’ai appris plein de choses et j’ai beaucoup aimé.

Quatrième de couv ReSisters - Un roman graphique écoféministe

2030. Dans un univers légèrement dystopique et pourtant terriblement familier, marqué par la course au profit, l'épuisement des ressources et la restriction des libertés, sept personnages tâchent de vivre leur vie. Lila et Mehdi élèvent leur bébé, Naëll, sous le regard malicieux du chat Archimède ; Parvati est venue d'Inde pour ses études ; Sandy fait le ménage dans les locaux de l'entreprise où Pierre travaille comme cadre. Un jour, Pierre commence à recevoir d'énigmatiques messages, signés d'un mystérieux logo en forme d'abeille. Lila décide de mener l'enquête. Elle atterrit alors chez les ReSisters, une communauté en rupture avec le système " capitaliste patriarcal néocolonial " où s'invente un mode de vie inspiré des idéaux écoféministes. Refusant le sacro-saint " progrès " sans pour autant aspirer à un " retour en arrière ", les ReSisters explorent des idées, des rituels, des actions de désobéissance pour régénérer le monde à la lumière des enjeux contemporains. Tandis que Lila plonge dans cet espace parallèle, Pierre découvre la face cachée de notre système lors d'un voyage en Inde. Ces expériences vont bouleverser le quotidien de nos personnages. En toile de fond, une question : comment des personnes sans pouvoir ni argent peuvent-elles changer le monde et le rendre à nouveau désirable ? Entre quête initiatique et fiction philosophique, cette œuvre chorale mêle narration, apports théoriques et illustrations foisonnantes pour présenter la richesse du mouvement écoféministe.
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ReSisters

Impossible de m’arrêter dans la lecture de ReSisters, roman graphique de Jeanne Burgart Goutal et Aurore Chapon que j’ai lu d’une traite et que je vais avoir du mal à me sortir de la tête.

On est en 2030, dans un monde étrangement proche du nôtre, où tout serait juste un tout petit peu accentué. On y croise Lila, Mehdi, Pierre et Parvati qui vont chacun.e à leur tour prendre conscience que le monde va mal et que l’écoféminisme est la clé de tout. Et ça a été une vraie révélation pour moi aussi !

Au début, j’ai eu un peu de mal à adhérer avec l’univers visuel de cette BD mais finalement, je m’y suis faite et je me suis laissée happée par l’ambiance un peu psychédélique. Et pour tout le reste, j’ai adoré !!

C’est un vrai document, qui vulgarise extrêmement bien des théories qui peuvent être un peu compliquées. Et je n’en ressors qu’avec y envie : m’engager !
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ReSisters

Aujourd'hui, je vous présente un roman graphique assez dingue, au graphisme très coloré et foisonnant, sorte de manifeste pour l'écoféminisme, mais aussi quête initiatique et philosopique dans une ambiance dystopique.



En 2031, la planète est partie en cacahuète. Tout a commencé en 2020 avec la pandémie du covid qui a instauré des couvres-feu et des confinements à répétition, suivi par d'autres virus, on ne peut plus se déplacer librement, le rapport du GiEC n'a pas été pris au sérieux, les ressources sont épuisées, etc. L'humanité est en danger, le patriarcapitalisme à son apogée, les choses doivent changer. Un mouvement, les RESISTERS, propose un autre mode de vie où chacun donne de son temps selon ses capacités pour faire vivre la communauté.



Chaque chapitre est consacré à un personnage et aux réflexions qui l'amènent à prendre conscience de certaines choses et des changements qu'il souhaite mettre en place dans sa vie. Lila et Mehdi sont les parents de Naëll qu'ils élèvent de façon non-genrée, Sandy est invisible faisant des ménages dans une grosse entreprise à la pointe du bioo, Pierre y travaille comme cadre, Parvati est venue d'Inde terminer ses études de droits. Comment chacun à sa manière peut-il changer le monde ?



Les auteures apportent beaucoup d'éléments sur les différents courants féministes, c'est très riche et dense. L'écoféminisme apporte une vision plus globale et cohérente : "On ne croit plus au féminisme séparée de l'écologie, pas plus qu'à l'écologie séparée du féminisme, ni à ces enjeux s'ils sont séparés des combats sociaux, antiracistes et décoloniaux. C'est vital de penser l'interconnexion des luttes, parce que, si on les sépare, même les plus beaux idéaux tournent au vinaigre !"



si vous vous intéressez au sujet de l'écoféminisme, cet ouvrage peut en être une très bonne approche. J'y ai appris beaucoup de choses.
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Être écoféministe

Plus on en apprend sur l'écoféminisme, plus on en vient à douter du concept. Mise en pratique, la notion s'avère plus complexe et moins précise. Cette intéressante enquête convainc qu'écologie et féminisme doivent avancer ensemble. C'est là que se trouvent les solutions pour notre avenir.
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Yoga Shalala

Un roman graphique passionnant ! L'autrice nous invite à explorer son expérience du yoga. Elle cherche à comprendre, ce qu'est le yoga. Entre philosophie, symboles, tantra, écologie, gourou, désillusion, extases... Le graphisme est très chouette ! A mettre dans les mains de ceux qui s'intéressent au yoga et à toutes les spiritualités new age.
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ReSisters

Dans ce roman graphique de @tanaeditions, nous sommes propulsés en 2030 où nous suivons sept personnages dans leur quotidien où disons-le, ils ne sont pas hyper épanouis ! Société à la recherche constante du profit où il faut toujours faire +, pollution, ressources naturelles quasiment épuisées, pandémie... Ça vous dit quelque chose, non ?



On pourrait croire que cette BD achève de nous déprimer, mais bien au contraire je trouve qu'elle pousse à l'action. Les dessins amènent de la légèreté aux sujets profonds et complexes. Tous les travers de notre société y passent, et surtout les attaques à l'environnement et aux femmes, mais grâce à la sororité et à une VRAIE prise de conscience, on découvre des alternatives à notre monde actuel.



J'ai beaucoup aimé, même si à certains moments la lecture est + difficile car le texte peut y être très dense (mais jamais sans utilité car un certain nombre de concepts y sont expliqués). Je recommande donc cette lecture à tous ceux qui s'intéressent déjà un peu aux luttes sociales, à l'écologie et au féminisme bien sûr !



En bref, une BD à mettre dans les mains des bons lecteurs dès la fin de l'adolescence et qui conviendra aussi aux adultes 💜
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ReSisters

La douce petite claque d’un ouvrage riche en infos, facile à lire, captivant, qui fait réfléchir et de jolies illustrations. Novembre 2022, lecture de Resisters: résultat, je file chercher du contenu pour “contre-apprendre” à mes enfants la vraie Histoire, celle avec des femmes dedans.

Lisez ce roman graphique, vous comprendrez. ;-)
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ReSisters

ReSisters de Jeanne Burgart Goutal, professeure agrégée de philosophie, et Aurore Chapon, designer graphique, publié en 2021 chez Tana Éditions.



Le récit se déroule en 2030, dans un monde légèrement dystopique, mais dont les similarités avec notre société n’échapperont pas aux lecteurices. On y suit la vie de 7 personnages. Lila et Mehdi élèvent leur bébé, Naëll, sous le regard malicieux du chat Archimède ; Parvati est venue d'Inde pour ses études ; Sandy fait le ménage dans les locaux de l'entreprise où Pierre travaille comme cadre. Un jour, ce dernier commence à recevoir de mystérieux messages signés d’une abeille. Alors avec Lila, iels commencent à enquêter et découvrent la communauté des ReSisters qui œuvrent pour l’écoféminisme.



Le propos ici est d’affirmer que les avancées technologiques et scientifiques ne sont pas l’alpha et l'oméga pour lutter contre le réchauffement climatique. Il faut lutter contre les discriminations qui traversent nos sociétés. En effet, l’écoféminisme prône une intersectionnalité des luttes. L’idée est de dire que la destruction du vivant est un mécanisme que l'on retrouve dans toutes les discriminations, et que cette destruction du vivant touche en première ligne les femmes. Il remet en question le tout technologique, et met en avant une forme de sobriété dans nos modes de vies pour que tous et toutes puissions y vivre de manière égalitaire.

Ici les autrices ont regroupé tous les mouvements de l’écoféminisme, qu’il soit spirituel, éthique, de résistance, faisant référence à une écologie profonde ou encore matérialiste. On y retrouve des figures comme Starhawk ou Vandana Shiva.

Cet ouvrage nous propose une autre voie, la sobriété devient enviable. Un roman graphique militant qui fait du bien.
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