Citations de Jeanne-Marie Sauvage-Avit (82)
- Mais l’amour, Grand-Mère?
- L’amour est une passion friable qui ne dure qu’un temps. Il ne faut pas regretter le sentiment qui s’éloigne mais passer à autre chose, la tendresse, l’estime ou l’amitié. Et ton amie en est déjà là. Elle a simplement sauté la première étape.
Les lois, les religions, quelles qu'elles soient ont été faites par des hommes et pour les hommes. Depuis des siècles, les femmes n'ont qu'un seul et unique rôle à jouer, tenir la maison de celui qui vit à leur côté. Vos droits, on les reconnaîtra. Mais vos valeurs, vos compétences, qui les reconnaîtra si vous restez derrière les fourneaux ?
Chaque fois qu'elle se remémorait sa vie de cueilleuse, elle se sentait envahie d'une sensation déroutante, faite d'un mélange de nostalgie - pour la chaleur du soleil, l'odeur acidulée de la terre, la clarté des nuits sans voile - et de répulsion. Les lamentations des filles, après le travail harassant, le regard des hommes, celui du kangani, tel un serpent devant sa proie, et surtout, le visage de sa mère rempli de bienveillance et d'amour mais où se lisait aussi une infinie détresse.
Elle refoula au fond d'elle-même déceptions et regrets que chaque immigré doit éprouver devant la peur de l'inconnu."
Chaque fois qu'elle se remémorait sa vie de cueilleuse, elle se sentait envahie d'une sensation déroutante, faite d'un mélange de nostalgie - pour la chaleur du soleil, l'odeur acidulée de la terre, la clarté des nuits sans voile - et de répulsion. Les lamentations des filles, après le travail harassant, le regard des hommes, celui du kangani, tel un serpent devant sa proie et surtout, le visage de sa mère rempli de bienveillance et d'amour mais où se lisait aussi une infinie détresse.
Elle vit l'horizon de sa vie s'éclairer, et ce bonheur auquel elle croyait ne pas avoir droit tressait des couronnes dans son âme.
Je renverse toutes les barrières, je bouscule toutes les valeurs de notre famille au nom d'un amour pour lequel je me sens capable de tout sacrifier.
Ils se séparaient sur un ultime baiser, lui déjà dans le futur, le voyage, l'armée, elle dans la solitude.
On s'écrit tous les jours. Parfois plusieurs lettres arrivent ensemble, souvent dans le désordre. Cela n'a pas d'importance. Les mots d'amour n'ont pas de date.
Il allait quitter Buchenwald.Mais les souvenirs de l'enfer resteraient gravés à jamais en lui.
Notre société veut qu'on vive le plus longtemps possible. Ceux qui contrecarrent cette volonté sont très mal considérés. La médecine a tous les droits, même celui de nous imposer de vivre.
Céleste est dans la lignée des femmes de sa famille, forte, battante, touchante, attachante. À la fin de la guerre, fraîchement mariée à un jeune GI, elle s'en va en Amérique rejoindre sa belle-famille.
Les premières années vont se révéler être un véritable sacrifice pour Céleste la jeune Française indépendante, issue d'une famille avant-gardiste face à une tyrannie familiale, où l'expression des sentiments est inexistante, voire interdite. Alors l'heure des choix arrive...
Dans cet ouvrage, les femmes sont à l'honneur et ce fut un ravissement de retrouver les personnages de "Perline, Clémence et les autres".
La lecture est captivante, il n'y a pas de temps mort.
Les sujets abordés sont si forts.
Le visage tourné vers le soleil, Mirella s’interrogeait sur le sens de ces mots. Le passé, l’avenir, le monde-autre. Tout cela la dépassait. Depuis des mois, ses pensées s’étaient murées dans un tombeau sombre où elle n’existait que par son cancer.
Les Blancs ne comprennent pas grand-chose. Ils ne voient que superstitions et magie primaire. Souviens-toi, seuls les Indiens sont réceptifs.
Plus tard, Jhonatán, je t’expliquerai comment retrouver ton animal-frère, le lynx, comment, grâce à lui, devenir le lien entre la nature et l’homme, celui qui réunit les deux mondes, le visible et l’invisible. Je t’apprendrai comment apporter la fertilité à la terre et la santé à ceux qui la demandent. Quand tu seras chamane, tu pourras quitter ton corps et communiquer avec les dieux.
Voilà un sentiment qu'on croyait oublié : l'espérance. Mon grand-père ne parlait que de ça, pendant la guerre : l'espérance. Maintenant, en France, on vit à peu près normalement ; on s'aime, on se bagarre, on dépense, mais on n'espère plus. Il faut connaître un coup dur pour savoir ce que c'est, l'espérance...
Se venger est une satisfaction personnelle. Cela n'efface pas le préjudice.
Tout changement provoque une réaction. Toute action entraîne un résultat, qui devient lui-même la cause d'un autre événement.
Le mouvement perpétuel, la vie, la mort, mobilité permanente : tout change sans cesse, les saisons, la nature, les gens... C'est l'un des trois principes de l'univers. Rien n'est arrêté. Tout est en mouvement.
Dans son pays, les femmes devaient veiller à ne pas attirer sur elles les regards masculins. Elles voyageaient dans des wagons qui leur étaient réservés, se regroupaient à l'arrière des autobus, rentraient chez elles avant la nuit, dissimulaient leurs formes sous les plis de leur sari.