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Critiques de Jeanne-Marie Sauvage-Avit (179)
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Perline, Clémence, Lucille et les autres

Un roman poignant! Sur fond de 1ère Guerre Mondiale, alors que toute une génération d'hommes partent au front, les femmes, qu'elles soient paysannes, ouvrières, bourgeoises ou prolétaires prennent le destin du pays en main et font marcher l'économie nationale! Mais une fois le retour des hommes, pour ceux qui en sont revenus, blessés et meurtris au plus profond de leur corps et de leur âme, ces mêmes femmes sont reléguées au second plan. Pour la plupart d'entre elles, aucun remerciement, retour à la case mère au foyer dépendante entièrement de l'homme de la famille. Je ne suis pas pro-féminine mais cette lecture donne à voir le combat qu'ont dû mener nos grands-mères pour pouvoir simplement être libres de leurs choix : avoir le droit de travailler, décider d'enfanter, s'habiller selon ses goûts... des combats dont nos générations actuelles ne se rendent même pas compte et pourtant... Au-delà de combat féministe, la Guerre évidemment, cette grande guerre qui a détruit des milliers de vie. Une belle écriture pour parler d'un moment d'histoire, des moments d'histoires puisque derrière ces 2 combats, le 3ème en fin de livre sur les révoltes et grèves ouvrières des années 20...
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Cueilleuse de thé

j'ai aimé ce roman mais un peu déçue je pensais découvrir en apprendre plus sur les cueilleuses de thé

Je suis admirative devant la volonté de cette jeune fille qui fait preuve de ténacité et qui grâce à sa volonté arrive à vaincre tous les obstacles et qui arrive à sortir de sa condition cueilleuse de thé.
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Cueilleuse de thé

C’est un livre que je n’ai pas choisi mais qui

m’a été offert 🎁 et quel beau choix !!!!! 🥰



L’histoire de ces femmes cueilleuse de thé, à la merci des hommes, pauvres, vivant dans des conditions difficiles….et on suit plus particulièrement Shemlaheila qui à la mort de sa mère, (une femme qui la protégeait de la convoitise d’un des gardiens) décide de partir en Angleterre pour se former à la vente et apprendre l’anglais et réaliser son rêve de devenir de vendeuse d’une des boutiques de thé près des plantations pour les touristes de passage.



Une fois en Angleterre elle va prendre confiance en la vie qui n’avait pas été très généreuse avec elle. Tout ne va pas être rose avec son lot de surprises bonnes ou moins bonnes

Pour gagner un peu d’argent elle va devenir serveuse dans un restaurant indien et aide d’une veille dame qui devient sénile. Une femme en or qui va lui être d’une aide précieuse. Après le décès de cette vieille dame, elle décide de rentrer chez elle en Inde...



Un concours de circonstances va lui faire rencontrer les bonnes personnes au bon moment.

Une femme avec une force de caractère qui décide de prendre en main sa vie et de se donner les moyens d’une vie meilleure sans oublier ses amies cueilleuse de thé.



J’ai beaucoup aimé ce roman qui se lit avec beaucoup de fluidité et on a très envie de voir comment va évoluer la vie de Shemlaheila un personnage très attachant.



Un très beau roman.



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Cueilleuse de thé

Petite déception que ce roman que j'ai plus trouvé être une sorte de documentaire sur la vie et l'exploitation des femmes que comme un réel roman.

Malgré certains passages difficiles, je n'ai pas réussi à être émue. J'ai senti l'autrice très en retrait dans sa façon de narrer l'histoire, que moi aussi je me suis sentie en retrait.

Point positif, ça se lit facilement, même si c'est parfois barbant.
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La terre des loups

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un célèbre peintre Allemand, Steffen Witzberg vient trouver refuge avec sa femme en France, en Haute-Savoie.



Jessy Delmass est passionnée par ce peintre. Elle a même fait sa thèse sur son œuvre et sa technique. Suite à son licenciement, elle décide de se ressourcer et de tout quitter. Direction la Haute-Savoie, dans le village pittoresque de Villaret. Elle s’installe dans La Bergerie où avait séjourné Witzberg.



Va-t-elle y trouver une certaine sérénité pour pouvoir se consacrer à ses toiles ? Entre balade en montagne avec Galaad, ce chien qu’il l’a adopté, odeur de fromage, inspiration, elle va essayer de tout faire pour contrer un projet de station de ski.



J’ai trouvé cette lecture apaisante. L’écriture est très fluide. La peinture fait partie intégrante du roman. Les descriptions des tableaux sont si bien faites que j’ai eu l’impression de les voir. L’envie de visiter un musée a pointé le bout de son nez. Ça a donné beaucoup de force à l’histoire.



Je ne m’attendais pas à un tel rebondissement. C’est original et ça change.



Alors vous êtes tentés ?



Bonne lecture
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Cueilleuse de thé

Shemlaheila se bat pour quitter le Sri Lanka à vingt ans, au décès de sa mère, car sans la protection de celle-ci, elle n'est plus en sécurité. Et Shemla est encore célibataire. Or, très souvent les jeunes filles sont mariées dès 12 ou 13 ans.

Petit à petit, on découvre son parcours, son passé.

En parallèle de ce personnage, le plus présent, se croise les parcours de Pokonaruha, la femme de Datu Guemi qu'une marieuse lui a trouvée. Il est kangani dans une plantation de thé au Sri Lanka, en quelque sorte le supérieur hiérarchique des cueilleuses de thé. Et il s'arroge tous les droits, y compris sexuels, sur les jeunes femmes, voire même les très jeunes filles.



Shemla cherche à fuir le Sri Lanka pour l'Angleterre, pour faire des études de gestion et ensuite revenir au pays ouvrir une boutique. Ainsi voit-elle son avenir.

Mais quand on est une cueilleuse de thé sans argent, rejoindre l'Angleterre est un parcours du combattant. Justement, Shemla est une battante, et même si l'avenir n'est pas tout tracé, elle se battra. Et c'est à travers l’œil de la cueilleuse de thé du tiers monde qu'on découvre la vie en Angleterre, le choc des cultures et son analyse du mode de vie et des rapports sociaux britanniques.



C'est un livre que j'avais offert à ma mère, et elle me l'a prêté après l'avoir lu, une lecture qui marque par ses observations sur la condition de la femme, observations largement inspirées d'un mémoire d'une étudiante, mémoire que je viens de trouver sur internet et qui sera un jour ou l'autre une de mes lectures à venir...
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Cueilleuse de thé

J'ai beaucoup aimé ce roman qui retrace le parcours d'une petite cueilleuse de thé indienne. Le style est agréable et réaliste. Je me faisais une image romantique de l'Inde et de la vie des femmes, bien qu'à plusieurs reprises l'actualité ait été violente à ce sujet. La vie est dure pour les femmes dans ce pays où chaque homme peut prendre ce qu'il désire sans n'avoir rien à se reprocher. Bien que romancée la vie de Shemla est une revanche pour la petite cueilleuse de thé violée dans sa jeunesse. Sa force et son caractère la vengeront de celui qui a abusé d'elle.
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Céleste, la fille de Perline

Troisième tome de cette saga historique, « Céleste, la fille de Perline », est la suite de « Le printemps des femmes » et « Le vent souffle où il veut » (le deux premiers volumes sont regroupés chez Pocket sous le titre « Perline, Clémence, Lucille et les autres »).



Ils peuvent tous se lire indépendamment, mais le mieux, quand même est de les dévorer sans modération, les uns après les autres ! Si les premiers romans nous emmènent au cœur de la Première Guerre Mondiale, « Céleste, la fille de Perline » nous embarque à la fin du conflit de 39-45. Nous sommes toujours à Saint-Etienne, ville où je travaille désormais depuis plus de 15 ans, ce qui rajoute une empathie particulière pour cette histoire.



J’ai été ravie de retrouver les personnages et l’ambiance du récit que j’avais tant appréciés lors des précédents lectures. Perline a désormais 46 ans et est devenue la directrice des Filatures et Tissages Fougerolles. Céleste, quant à elle, la vingtaine tout juste, sera complètement traumatisée par un évènement de fin de guerre. Elle décide de partir travailler dans un couvent au Nord de Lyon, afin d’aider les blessés de guerre américains en servant d’interprète. Elle va y rencontrer Alexander, jeune soldat américain de 25 ans. Entre eux, ce sera le coup de foudre. Ils vont se marier avant qu’Alexander, guéri, ne soit contraint de repartir au front.



Céleste va s’installer aux États-Unis dans sa belle famille, pour aider à la reconstruction, dans l’attente de la démobilisation et du retour de son époux. L’entente avec sa belle-mère sera loin d’être harmonieuse, leurs relations devenant vite conflictuelles, accentuées par les différences culturelles et religieuses.



J’ai plongé dans ce roman avec un plaisir assuré. La plume de l’auteure est fluide, elle a un talent indéniable pour nous immerger dans l’Histoire avec un grand H. Professeure d’histoire-géographie, elle maîtrise son sujet à la perfection (normal me direz-vous), mais elle apporte surtout une touche de sensibilité et de poésie, rendant le récit inlâchable. C’est détaillé, passionnant, sans jamais devenir lourd ni ennuyeux. Le lecteur partage pour quelques heures le quotidien de ces femmes souhaitant confirmer et affirmer le rôle chèrement obtenu au fil des deux guerres. Le doigt est judicieusement pointé sur le féminisme, l’indépendance des femmes, l’obtention d’une reconnaissance, ou encore le mariage mixte et la divergence d’éducation et religieuse. Les séquelles de la guerre sont décrites avec finesse, le lecteur souffre en compagnie de ces soldats incapables d’extérioriser leurs peurs et leurs blessures psychologiques (nommé bien plus tard syndrome post-traumatique) ; Alexander est l’une de ces âmes perdues avides de retrouver une vie normale.



Le parallèle de Céleste avec la vie de sa cousine, Claire, est intéressant. Claire est un personnage fort, qui n’a pas froid aux yeux et qui sait quelle direction donner à sa vie. Têtue et déterminée, elle fera tout pour arriver au bout de ses rêves. J’ai ressenti beaucoup d’admiration pour elle. Céleste ne manque pas de combativité, mais elle a toujours agit en arrondissant les angles, avec beaucoup de diplomatie. Voilà un trait de caractère que je ne possède malheureusement pas 😀.



Quant à la fin, elle est juste sublime ! Mais chuuuut 😍.



Une lecture que je vous conseille et qui vous transportera bien loin de notre quotidien morose. Vous y trouverez forcément votre compte, que ce soit historiquement, émotionnellement ou encore à travers les sujets sociétaux développés.



#EditionsCharleston #CélestelafilledePerline #JeanneMarieSauvageAvit
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Cueilleuse de thé

j'ai suivi les aventures de Shemlaheila, une jeune cueilleuse de thé en Inde qui prend son courage à deux mains pour partir en Angleterre et fuir cette vie difficile et dangereuse pour les jeunes femmes en Inde.

On suit aussi des moments de vie très durs de Pokoyaruna et Mohanty, deux indiennes de la plantation de thé qui subissent les pires sévices.



J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai été en colère, j'ai eu des envies de meurtre. Ce livre m'a fait passer par toutes les émotions.

Le prix reçu est largement mérité !
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Cueilleuse de thé

Shemlaheila est l’une des meilleures cueilleuses de thé dans une plantation au Sri Lanka. Au décès de sa mère elle souhaite changer de vie, s’ouvrir à d’autres cultures. Un rêve qui n’est pas si simple à réaliser pour une jeune femme sri lankaise. Courageuse et ambitieuse, elle travaille dur pour se payer un billet de bateau pour rejoindre l’Angleterre. Elle souhaite y étudier le commerce et la comptabilité mais certaines personnes feront en sorte de la décourager. Le plus important pour elle au départ est de réussir à trouver un emploi pour pouvoir rester et survivre à Londres. D’abord serveuse, elle sera ensuite au service d’une vieille dame qui commence à perdre la tête. En plus de son travail, elle réussit à suivre des cours de géographie à l’université.

Réussira-t-elle à se débrouiller si loin de chez elle et à s’affirmer dans un pays si différent du sien ?



Qu’est-ce que j’en ai pensé ⁉

J’ai craqué sur ce roman parce qu’en 2015 je suis allée au Sri Lanka et que je me suis rendue dans une plantation de thé. Si j’avais lu ce livre avant, j’aurai porté un tout autre regard sur les cueilleuses de thé. Derrière ces femmes se cachent des histoires de vie insoupçonnées. Celle de Shemlaheila choisit par l’auteur est vraiment très intéressante et touchante. Dans certains pays il faut encore se battre pour étudier et se défaire du poids des traditions.

Un roman qui fait voyager, réfléchir et qui procure de belles émotions.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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Cueilleuse de thé

Une émancipation qui vous donne des envies d’évasion, qui prouve que tout est bien possible lorsqu’on a la tête sur les épaules ! J’ai trouvé l’écriture de l’auteure touchante, tout comme ses personnages. Notre héroïne devient notre meilleure amie, je n’ai cessé de l’admirer de pages en pages. Les protagonistes qu’elle rencontre étaient tout aussi attachants ! J’ai adoré les suivre, les comprendre et me rendre compte de leur quotidien parfois bien morose. Un ouvrage que je qualifierai de magnifique, à découvrir ! J’ai lu chaque page avec avidité et j’ai été très triste d’arriver à la fin et de quitter tout ce petit monde qui m’était devenu si familier. Une belle histoire, qui vous donne une belle leçon de vie et qui j’espère, fera naître envie de pensées féministes pour aider les plus démunies dans ces pays qu’on se contente juste de visiter. A lire !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Cueilleuse de thé

Quelle fantastique histoire qui nous emmène des plantations de thé Sri lankaise à Londres à travers l'histoire d'une cueilleuse de thé. Nous y apprenons les conditions de vie horribles de ces femmes - loin des clichés touristiques des femmes souriantes dans les plantations- femmes qui travaillent des heures avec des paniers extra lourds sur le dos, mais surtout des contremaitres qui n'ont que mépris pour elles, et ne pensent qu'à "se faire " des belles et jeunes filles au risque de les blesser. La personnage principale arrive à s'échapper et à partir à Londres dans un cargo, où elle travaille dans un resto tout en arrivant à suivre un cours à l'université et à se faire progressivement quelques connaissances. Elle est ensuite embauchée comme jeune fille de compagnie auprès d'une vieille dame qui lui apprend à bien parler et les bonnes manières et qui lui léguera une belle somme à son décès. Somme qui lui permettra de retourner en Inde chez sa tante et aussi au Sri Lanka pour emmener une amie qui a également été violée par le contremaître. Cette histoire se termine bien, mais combien de femmes à l'heure actuelle sont toujours tributaires de ces conditions de vie inhumaines....
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Cueilleuse de thé

Je ne regarderai plus jamais les publicités pour les pays asiatiques où figurent des cueilleuses de thé !

Un roman d'apprentissage qui narre l' émancipation d'une jeune fille. Une leçon de courage que le récit de cette fuite des plantations de thé où sévissent les contremaitres et les hommes. Une dénonciation de la condition de la femme au Sri Lanka et dasn ces contrées,et une dénonciation des conditions de vie et de l'exploitation des immigrés.

Ce parcours de vie et cette intégration est permise grâce à une suite de rencontres avec des gens qui vont aider l'héroïne. L'histoire d'une transformation : cette jeune fille va devenir une forte forte, décidée et déterminée qui va à son tour aider une jeune fille. Une bien jolie histoire

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Le printemps des femmes

Clémence et Jean-Martin coulent des jours heureux dans la ferme située sur le plateau de Saint-Jean, au-dessus de Saint-Etienne. Clémence descend au marché à la ville pour y vendre des légumes, cultivés avec patience sur leurs terres. Antonin l'aîné des enfants, a 19 ans en 1914 et travaille avec son père à la ferme. Il en faut des bras pour abattre tout le travail surtout en été ! Celse le plus jeune des fils a préféré se faire embaucher à la mine mais le soir il donne aux lapins, nettoie les clapiers ou aide à la traite. Quand à Perline, la seule fille, amoureuse des mots, elle est devenue institutrice dans l'institut privée du village.

C'est l'été et tout le monde est au champ lorsque les cloches se mettent à sonner à la volée : c'est la guerre !

Jean-Martin part le premier et la vie à la ferme s'organise. Maintenant qu'il est parti, Perline, après avoir préparé sa classe, rejoint tous les jeudis sa mère, pour l'aider à ramasser les légumes qu'elle descendra vendre à la ville. Mais un mois seulement après le départ du père, c'est au tour d'Antonin d'être appelé.

Heureusement avant leur départ, la famille a accueilli deux enfants de l'assistance publique, Mathias en âge d'être placé, mais aussi sa jeune sœur Lucille dont il ne voulait pas être séparé. Tout compte fait Clémence ne regrette pas d'avoir eu bon cœur, même s'il lui faut nourrir, loger et habiller deux enfants au lieu d'un : ils lui tiennent compagnie et apportent une aide inestimable, car il a bien fallu s'organiser en l'absence des hommes.



Les femmes sont solidaires et reprennent peu à peu les métiers délaissés par leur mari. Si Clémence a su tout de suite bien gérer la ferme et les cultures d'autres à l'inverse ont eu quelques difficultés...Mais finalement Augustine a accepté de prendre la place de son mari au café ; la boulangère a eu du mal à faire le pain malgré le fait qu'elle connaissait les gestes par cœur, mais tout le monde est content de ses dernières fournées ; Ernestine a remis sans problème en marche les métiers à tisser et Mellie, la femme du facteur a pris sa tournée...

Et tout cela bien avant que le gouvernement ne leur demande à toutes de le faire !

Perline est un jour obligée d'accepter un travail de secrétariat et comptabilité dans les entreprises Fougerolles. Elle abandonne avec regret sa classe, mais découvre un autre monde, celui de l'usine. Le poids de la hiérarchie, les horaires impossibles, les conditions de travail déplorables et surtout, les gestes grossiers du contremaître qui profite de son autorité pour tripoter les jeunes filles qui n'osent se plaindre de peur de perdre leur travail, horrifient la jeune fille mais elle sait se défendre et faire valoir son travail.

Peu à peu tous les hommes du village disparaissent les uns après les autres, laissant les femmes anéanties et le pays exsangue, après cinquante-deux mois de conflit.

Alors bien sûr avec le courage dont toutes les femmes ont fait preuve, c'est normal que certaines se révoltent quand elle voit les hommes reprendre peu à peu, un peu plus de leurs pouvoirs, une fois revenus de la guerre.

Elles se sont senties libres et indépendantes, capables de prendre des décisions en l'absence des hommes et pensent que la société devrait leur témoigner davantage de respect. Or les héros...ce sont les hommes qui se sont battus, et ceux qui reviennent n'aspirent qu'à une seule chose, un retour à la normale.

Perline espérait que les femmes ayant eu de nouvelles responsabilités, et soutenu l'économie du pays, obtiendraient un peu plus de considération...

Elle se rebiffe !



Voici une chronique familiale toute simple qui se déroule durant la Première Guerre Mondiale, dans un petit village d'Auvergne situé sur les hauteurs de Saint-Etienne.

L'auteur nous relate avec beaucoup de réalisme la vie quotidienne de cette région de France pendant la guerre. Mais de guerre, on ne parle pas, non...l'action se passe au coeur des villages.

Le lecteur (re)découvre le travail des champs, dans les usines ou dans les mines au début du XXe siècle. La vie quotidienne malgré les conditions de travail difficiles est toute douce et personne ne s'en plaint, mais la grande guerre pointe son nez, et sa violence apporte chagrin et désespoir dans les familles. Il faudra bien que les femmes fassent tourner la ferme, ou bien se rendent à l'usine pour apporter trois sous à la maison.

A une époque où les communications modernes n'existaient pas encore, le village perdu sur son plateau, n'était pas pour autant isolé de la grande ville proche.

J'ai trouvé cette plongée dans le monde rural tout à fait plaisante, et j'ai pris un réel plaisir à cette lecture, portée par des personnages vivants, simples et attachants. Chacun des personnages pourraient être un de nos ancêtres.

C'est l'occasion de découvrir de beaux portraits de femmes...dont Perline, une héroïne au caractère bien trempée qui sait se défendre et saisir les opportunités de la vie.

Le récit est étayé de recettes auvergnates, de mots en patois expliqués en bas de page, et le lecteur retrouvera avec plaisir les petits métiers d'antan, oubliés ou abandonnés aujourd'hui mais qui ont fait partie de la vie quotidienne de nos parents et grands-parents.

Voilà un roman du terroir qui ne manquera pas de plaire aux amateurs du genre, mais aussi à ceux qui s'intéressent à l'histoire de notre pays, à la Première guerre mondiale et à la cause des femmes...

C'est mon modeste hommage du jour à la Commémoration de l'armistice de 1918, qui a mis fin à la Première Guerre Mondiale.


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Cueilleuse de thé

Mon avis:



Une des raisons pour laquelle j'aime lire c'est la possibilité qu'offre la lecture de voyager tout en restant chez soi. J'aime lorsque les auteurs réussissent à emporter mon esprit très loin, lorsque en tant que lecteur on est totalement dépaysé. C'est cette raison qui m'a poussé à découvrir ce roman. Merci donc aux Editions Charleston pour l'envoi de ce titre.



C'est un roman fort, qui marque, parce qu'il traite d'un sujet difficile que je n'avais pour ma part jamais rencontré en littérature à savoir le sort des femmes Sri Lankaises cueilleuses de thé. Avant de lire ce livre je ne me doutais pas un seul instant de la vie épouvantable que pouvait avoir ces femmes. En plus d'effectuer un métier pénible et fatigant souvent dans l'humidité et la chaleur étouffante, elles sont soumises quotidiennement à la méchanceté et au sadisme des Kanganis, les chefs chargés de veiller au bon déroulement des travaux. J'ai été plus d'une fois choquée par la cruauté de ces hommes qui considèrent les femmes comme des choses mises à leur disposition, qu'ils utilisent pour leur propre plaisir. Vous l'aurez sans doute compris l'autrice y aborde le sujet du viol, des attouchements, des mariages forcés, de la soumission. Etant une femme on ne peut qu'être révolté par ces comportements inacceptables qui sont ignorés des touristes qui visitent les plantations mais qui sont malheureusement pourtant là-bas très fréquents.



C'est dans un tel contexte que l'on fait la connaissance de Shemlaheila, une jeune travailleuse pleine d'ambitions qui rêve de quitter cet enfer pour l’Angleterre afin d'y étudier pour pouvoir travailler en tant que vendeuse dans un magasin de thé. J'ai énormément aimé cette héroïne qui est à mon sens un modèle de courage, un exemple à suivre. J'ai admiré tout au long du roman sa force tranquille, son intelligence qui lui permettent de franchir tous les obstacles qui se dressent sur sa route. C'est une femme qui parle peu, qui est très calme, très douce, mais on comprend que ce mutisme cache en réalité une tragédie. On se doute qu'elle a dû subir elle-même un drame terrible qui n'a fait que renforcer sa détermination de quitter ce pays qu'elle aime tant, mais qui ne laisse aucune possibilité d'avenir pour les femmes. J'ai été touchée également par son ignorance, sa naïveté, sa tendance à idéaliser la vie en Europe qui bien évidemment est loin d'être évidente pour les émigrés.



C'est donc également le thème du déracinement et de l'adaptation à un nouveau pays qui est mis en avant ici. Si j'ai été un peu sceptique face à la facilité avec laquelle elle arrive à partir et à venir en Angleterre, mais également sur "la chance" qu'elle a de faire à chaque fois les bonnes rencontres, j'ai beaucoup aimé les passages sur son acclimatation à la vie européenne et les contraintes que cela implique. La barrière de la langue, les différences de climat, de culture, de comportements comme la façon de s'habiller, le regard des autres, les difficultés à trouver du travail, l'exploitation des immigrés, la solitude... Shemlaheila se retrouve complètement perdue dans un monde qui lui est totalement étranger, elle se rend compte que la vie ici n'est pas aussi belle que ce qu'elle s'était imaginée et que certaines choses malheureusement ne changent pas, que ce soit en Inde ou dans les pays se disant progressistes.



Pourtant malgré tout son pays reste dans son cœur et elle ne l'oublie pas totalement. J'ai tellement aimé l'amour qu'elle porte au Sri-Lanka, la générosité dont elle fait preuve à la fin, son désir d'aider ses anciennes collègues restées au pays. Je pense en effet que l’appartenance à une culture reste encrée au plus profond de nous, et qu'il est difficile à mon sens d'oublier totalement ses origines car ce serait renier une partie de nous-même.



Pour conclure:

Cueilleuse de thé est un roman assez dur sur le sort tragique des travailleuses dans les plantations sri-lankaises, mais c'est également un roman magnifique, très riche sur les ambitions et la soif de liberté de l'une d'entre elle qui va tout faire pour échapper au triste avenir qui l'attend. Si j'ai été un peu sceptique quant à certains événements un peu trop faciles à mon sens j'ai en revanche été très touchée par le courage et la détermination de cette jeune femme qui restera longtemps dans ma mémoire.



Ma note: 17/20.
Lien : http://autantenemportelesliv..
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Cueilleuse de thé

Le Prix du livre romantique nous offre toujours une belle pépite, voici Cueilleuse de thé : un roman propice au voyage et au dépaysement !



La thématique choisie par Jeanne-Marie Sauvage-Avit est très atypique et originale, j'ai énormément apprécié ce choix car cela m'a permis de découvrir un monde que je ne connaissais pas. Le fait d'apprendre, de découvrir pendant une lecture tout en se régalant de la partie fictive du livre est vraiment un régal pour moi et ce fût le cas avec ce roman. J'ai été fascinée par le cadre spatial : le Sri Lanka est extrêmement bien décrit par l'auteure, j'avais l'impression d'y être et j'ai aussi beaucoup aimé le fait de voyager par la suite.



L'héroïne est sûrement l'élément central et le gros point fort de l'histoire : c'est une jeune femme qui possède une opiniâtreté incroyable, un courage solide et une volonté de fer. Je suis toujours admirative de ces femmes qui sont capables d'aller au bout de leurs rêves, ce sont des modèles d'inspiration à l'image de Scarlett O'Hara par exemple. Ici Shemlaheila ne veut pas être définie par une fonction, ne souhaite pas être condamnée par un destin prédéterminé, elle va donc se battre pour une nouvelle vie.



Je peux donc affirmer que pour cette troisième édition du Prix, c'est encore une belle trouvaille et une excellente découverte. Les éditions Charleston savent trouver des belles intrigues pour faire voyager son lectorat, cette lecture fût ainsi très rapide car addictive j'aurais même aimé que le récit soit plus long !



En définitive, Cueilleuse de thé est un roman original par son cadre spatial et fascinant par son personnage central.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Cueilleuse de thé

L'histoire de Shemlaheila a su me toucher même si elle demeure assez opaque jusqu'au dernier chapitre où la révélation sur les raisons de son départ du Sri Lanka apparaît enfin.



Je suis assez déçue de cette lecture car il y avait un beau potentiel qui pour moi, n'a pas été assez exploité !



J'ai aimé la découverte par la jeune femme de la vie occidentale et des libertés qu'elle recelait notamment pour les femmes. J'ai cependant très vite trouvé que l'on tombait dans le cliché de l'immigré qui est recueillie par une famille bourgeoise qui en profite pour l'exploiter. Heureusement qu'au sein de ce foyer, Twinny, la mère âgée et malade, apporte une touche de sensibilité et beaucoup de joie à Shemla. Ce livre permet également d'exploiter les souffrances de la maladie et notamment de l'oubli. J'ai trouvé ce pan de l'histoire bien abordé, intéressant et émouvant.



J'ai toutefois beaucoup aimé en apprendre plus sur la vie des cueilleuses de thé et leur quotidien harassant. J'ai été révoltée à l'idée qu'elles fassent l'objet de viols et d'agression sexuelle sans que ces faits ne fassent l'objet ni d'une plainte ni d'une enquête. Cette omerta et ce silence due principalement à la condition sociale de ces femmes m'a attristé.



C'est une lecture en demi teinte.
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Cueilleuse de thé

C'est avant tout le récit de la vie d'une personne à travers lequel plusieurs découvertes sont proposées.

La première partie se déroulant au Sri Lanka décrit la condition de la femme dans ce pays, soumises au pouvoir de l'homme et au poids des traditions. C'est aussi l'exploitation des travailleuses dans ces plantations mais on comprend très bien que ces conditions sont les mêmes dans d'autres activités et que certains hommes ne doivent pas être épargnés. Cet aspect des choses se rapporte tout autant au Sri Lanka qu'à d'autres pays où ls dominants exploitent les pauvres pour s'enrichir encore plus, sans respect pour l'humain, sans protection légale ou sociale. Les jeunes ne sont qu'une sous main d'oeuvre pas aussi efficace que les adultes. En aucun cas il n'est question d'éducation.

Le voyage en bateau illustre la confrontation de deux mondes. L'un profitant de la vie, l'autre fuyant une situation difficile.

Une fois au Royaume-Uni c'est cette fois la condition de l'immigré, ses difficultés à s'intégrer, son rejet, ses aspirations, sa volonté d'agir pour aller vers autre chose, de s'impliquer pour améliorer sa condition.



La distinction par le prix du livre romantique m'apparaît plutôt desservir ce livre, le cataloguant dans un registre étroit dont il déborde largement. Cette distinction le limite à un ressenti plutôt limité au simple affectif alors que l'on découvre d'autres univers avec leurs relations et leur conditions.

Un livre dont l'intérêt se maintient au fil des pages, avec une écriture fluide, agréable, qui se fait oublier, laissant le lecteur voyager dans ces espaces, à côté des divers personnages.

Evidemment, certains reprocheront une happy end mais pourquoi ce type de fin serait-il un défaut ? Tout doit-il être tragique pour constituer un roman correct ?

Certes, on peut relever quelques heureux hasards mais la vie offre des circonstances inattendues. Il n'est qu'à noter le nombre de destins célèbres liés à une succession de hasards que ceux-ci soient positifs ou négatifs.



Un livre qui m'a emmené dans son histoire, que j'ai lu avec intérêt jusqu'à la dernière page.

Un quasi coup de coeur.
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Cueilleuse de thé

Pourquoi un prix du livre romantique ? La vue des cueilleuses de thé n’est pas romantique du tout . Une histoire où l’on découvre la vie de ces femmes exploitées et soumises à leur supérieur . L’héroïne va s’en sortir mais à quel prix . Elle arrive à Londres ou l’exploitation est toujours présente mais d’une autre manière . On s’attache vraiment à cette histoire avec un final étonnant . Un beau coup de cœur

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Cueilleuse de thé

Je suis tellement mitigée sur cette histoire que je ne sais pas vraiment quoi en dire…

Le point positif principal est le style d’écriture… Ca se lit facilement et on psse de personnages en personnages, ce qui donne un bon rythme à l’histoire…

Le coté mitigé se porte sur différents éléments de l’histoire… L’histoire semble bien trop facile tout d’abord: tout semble trop simple, trop facile… Puis je trouve que pour une histoire qui porte sur une « cueilleuse de thé », on en apprend trop peu sur cette culture, métier, pays,…

Mais le gros point négatif est la fin avec son épilogue de dix lignes… De plus, j’ai des questions sur les premiers chapitres qui sont restés sans réponse à la fin… C’est très frustrant!
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