Citations de Jeneva Rose (62)
Le persécuteur oublie toujours qu'il a persécuté. La victime n'oublie jamais ce qu'on lui a fait subir.
J'avais une folle envie de rire : être invitée par votre ex-mari et sa nouvelle épouse à la pendaison de crémaillère de votre ancienne maison ! C'était un comble.
Ce n'est pas le politicien en place qui manie l'épée, mais le donateur qui signe le chèque.
Je me suis dit qu'elle n'était pas une chichiteuse. Ici, à Buckhead, les femmes boivent des jus de légumes, du champagne, du vin ou encore de la vodka. Mais de la bière ? Jamais.
Sarah [sa femme] rêvait de devenir avocate pénaliste et de se hisser au rang des meilleurs éléments de sa profession. Elle n'est pas une des meilleures : elle est LA meilleure, ce dont je n'ai jamais douté. En revanche, je n'avais jamais imaginé que sa réussite me dérangerait autant.
(p. 20)
Quand Bryce m'avait dit qu'il me quittait, je ne l'avais pas cru. Quand il m'avait dit qu'il avait quelqu'un d'autre, je ne l'avais pas cru. Quand il m'avait remis les papiers du divorce, je n'y avais pas cru, non plus. Même quand le camion de déménagement était arrivé, je n'y avais pas cru. Quand je m'étais installée dans un nouvel appartement, je n'y avais pas cru non plus. Et à présent que j'étais assise en face de la femme à l'origine de tous ces chambardements, je n'y croyais toujours pas.
- Dis-moi, chère Crystal, tu savais que Bryce était marié quand il t'a sautée , lui ai-je lancé d'un ton venimeux.
Il paraît que si on aime quelqu'un, il faut le laisser partir et, s'il ne revient pas, on va le chercher et on le raméne par la peau du cou, (...).
- Applaudissons mon ex-épouse, je vous en prie ! (...)
- Mais pour citer Taylor Swift : " Jamais, jamais, jamais on ne se remettra ensemble."
Je m’étais comporté de manière ignoble, je le savais, mais fallait-il pour autant que je paie au prix fort mes erreurs, ma trahison ? La prison, la mort, parce que j’avais été infidèle ? Était-ce vraiment juste ? Même si je ne niais pas que j’avais choisi de m’engager dans cette liaison avec Kelly, et que j’avais même envisagé de quitter ma femme pour elle.
Certes, je soupçonnais mon mari d’avoir des activités assez louches, mais je m’étais toujours soigneusement gardée de lui poser trop de questions. De même que j’avais préféré ne pas m’interroger sur la provenance de ses revenus. Pour moi, l’important, c’était de ne pas avoir de souci financier.
Après tout, nous sommes différentes. Elle, elle est du genre à pardonner, à oublier. Moi, non. Je n’oublie pas. Et je ne pardonne pas non plus.
Avant le cambriolage, il était rare que je prenne un verre pour apaiser un quelconque malaise. Cette agression avait changé beaucoup de choses pour moi. Maintenant, j'avais peur pour un rien ou presque . Je sursautais, l'angoisse au ventre, me réveillais en sueur au milieu de la nuit, vérifiais que mes portes étaient bien fermées, me crispais chaque fois que le carillon de l'entrée retentissait. Cet incident avait laissé des traces et je n'étais pas sûre de retrouver un jour mon équilibre antérieur.
Ne vous fiez pas aux apparences, inspecteur.
Prises individuellement, elles peuvent se montrer gentilles, mais mettez-les toutes ensemble dans une pièce et vous verrez qu'elles sont alors franchement toxiques.
La peur rend les gens dingues, l'insécurité encore plus.
C'est l'effet que Kelly a sur moi. Quand je suis avec elle, mon instinct animal prend le dessus.
Sarah me faisait le même effet. Avant.
L'endroit était censé être notre deuxième chez nous, mais en fait c'est mon havre à moi. Je ne compte plus le nombre de fois où Sarah a annulé la visite qu'elle m'avait promise. Ce week-end-ci ne fait pas exception, alors que c'est notre dixième anniversaire de mariage.
Je ne peux pas faire ça à Sarah. C’est ma femme, ma famille, ma vie. Elle n’avait rien fait, sinon m’aimer – même quand il lui était arrivé de s’éloigner, elle n’avait jamais cessé de m’aimer. Je me suis calé contre elle, puis lui ai massé le ventre avec tendresse. Sarah était la mère de mon futur enfant. Elle méritait davantage et j’allais m’employer à la rendre heureuse.
It's the only reason the human race isn't extinct, because people with no purpose breed,
Il a prononcé ces mots avec tout son talent de politicien un zeste de sérieux, une lichette de charme et un soupçon d'hypocrisie.
Nos problèmes tenaient autant à lui qu'à moi. J'ai fait tout ce que j'ai pu. Je lui ai acheté cette fichue maison pour qu'il puisse y écrire en paix, et comment m'a t'il remerciée ? En s'y offrant du bon temps avec une autre. Ces pensées se bousculent, me bousculent.
Chapitre 14