Citations de Jennifer Saint (33)
𝑴𝒐𝒏 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆 𝒏'𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒄𝒆𝒍𝒖𝒊 𝒅𝒆𝒔 𝒉𝒆́𝒓𝒐𝒔 𝒄𝒐𝒖𝒓𝒂𝒈𝒆𝒖𝒙; 𝒋𝒆 𝒏'𝒂𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒕𝒓𝒐𝒑 𝒗𝒊𝒕𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒖𝒇𝒇𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒊𝒏𝒆𝒙𝒑𝒓𝒊𝒎𝒆́𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒇𝒆𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒍𝒑𝒊𝒕𝒂𝒊𝒕 𝒂̀ 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒆𝒓𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒓𝒆́𝒄𝒊𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒆𝒙𝒑𝒍𝒐𝒊𝒕𝒔.
Méduse avait ses serpents qui se déroulaient furieusement sur sa tête, hurlant son angoisse. Ma mère, elle, se retirait peu à peu dans un coin inaccessible de son âme. Elle n'était plus qu'une fine coquille sur le sable, presque transparente, usée par les vagues se brisant sur nos côtes.
Yorgos, tu ne battrais pas ton âne pour le rendre plus fort. Il ne serai pas capable de porter des fardeaux plus lourds ; en fait, tu l’affaiblirais. Effrayé, il reculerait devant toi quand tu voudrait le nourrir, il deviendrait maigre, tremblant. Au moment de le charger avec tes marchandises pour le marché, il s’écroulerait sous un poids qui ne lui pose d’habitude aucun problème. Il perdrait toute utilité pour toi.
« Je n’ai pas peur, m’assurea Thésée. Mais je penses que tu as peur pour moi, Ariane. »
Je ne permettrais pas à un homme qui ne connaissait pas la valeur des choses de me faire douter de la mienne.
Tu as cinq fils et une femme à Naxos. Aucun de nous ne rajeunit. Tu le sais, et pourtant tu continues à multiplier les voyages. Pourquoi rechercher l'amour du monde entier quand tu ne nous as que pour la courte durée de notre existence ? Pourquoi te sens tu obligé de soumettre une cité, pendant que l'enfance de tes fils s'envole en poussière, comme autant de souvenirs qui t'échappent ?
J'ai donc vécu la perte d'un être cher.
Mais cela m'a appris que chaque seconde est précieuse, même dans l'éternité d'un dieu. Je ne veux en gaspiller aucune. Je ne supporte pas l'idée que tu épouses un homme qui ne te mérite pas ni celle de regarder ta vie s'éteindre sans laisser d’enfants ou une trace de notre passage sur cette Terre. Peut-être n'aurons-nous qu'une existence mortelle, mais, elle n'appartiendra qu'à nous, à personne d'autre.
Je savais depuis longtemps que les monstres existaient. La destruction de tout ce que la vie avait de beau et de bon à offrir ne pouvait me causer aucune frayeur, parce que tout avait été anéanti avant que je puisse m'en souvenir. J'avais grandi dans les vestiges abîmés et ternis des jours dorés de ma sœur. Elle savait ce que c'était que de tout perdre, mais moi, je n'avais rien au départ.
Astérion. Une lumière lointaine dans une immensité de ténèbres.
La peine peut laisser une plaie béante aux bords irréguliers, j'en ai moi même éprouvé la blessure. Je sais que la vie humaine brille plus fort, parce qu'elle n'est qu'une bougie à la flamme vacillante dans une éternité de ténèbres, et qu'elle peut s'éteindre au plus petit souffle de vent.
Mon monde n'était plus celui des héros courageux ; je n'apprenais que trop vite que la souffrance inexprimée des femmes palpitait à travers les récits de leurs exploits.
I thought of Artemis, letting me be raised in her forest, satisfaction writ across her face when she told me of Arethusa's spring, when she transformed Callisto, when she demanded my promise and sent me away. I thought of the bear who had taken me from the mountainside, how when she wanted rid of the cubs she'd nutured, she turned on them, chasing them away so that she could be free. I thought of the queen who had given birth to me, but hadn't fought to keep me.
Those were the mothers I knew.
But the deaths of an innocent woman and her children, his [Heracles] children - even with the excuse of Hera's wrath - were harder to reconcile.
"These labours, though, they'll only make him [Heracles] more famous" I said. Each one would carve his name more indelibly upon history. "What was his wife's name?" I asked. "Does anyone remember her?"
Meleager looked at me, surprised. "I don't know."
I didn't say anything more.
Il m'avait laissée car, pour lui, rien n'était plus précieux que sa quête égoïste de gloire. Je ne permettrais pas à un homme qui ne connaissait pas la valeur des choses de me faire douter de la mienne.
Je ne pensais pas, je préférais danser.
Parce que, si l'expérience m'avait appris une chose, c'était qu'un dieu qui souffre est un dieu dangereux.
Être un dieu et aimer des mortels, c'est simplement les regarder mourir.
Je ne permettrais pas à un homme qui ne connaissait pas la valeur des choses de me faire douter de la mienne.
Mon monde n'était plus celui des héros courageux ; je n'apprenais que trop vite que la souffrance inexprimée des femmes palpitait à travers les récits de leurs exploits.
J'ignorais que j'étais tombée sur une réalité de la condition des femmes : si irréprochable que soit la vie que nous menions, les passions et la cupidité des hommes pouvait provoquer notre perte ; et face à cela, nous étions désarmées.