Le rendez-vous d'Angérôme de ce mois-ci présente vos suites de séries tant attendues
Quelle infernale attente !
Les nouveautés de novembre 2020 :
- le 5 novembre 2020 :
L'Improbable Surprise de Noël (Premiers romans 7+) de Julien Artigue et Loïc Méhée : https://gulfstream.fr/produit/limprobable-surprise-de-noel/
Monstr'Hôtel, tome 4 - La Créature de la nuit de Carina Rozenfeld : https://gulfstream.fr/produit/monstrhotel-tome-4-la-creature-de-la-nuit/
- le 12 novembre 2020 :
Penthesíleia (De l'autre côté du mythe) de Flora Boukri : https://gulfstream.fr/produit/de-lautre-cote-du-mythe-penthesileia/
Comment on entend le bruit ? (1, 2, 3 Partez !) d'Olivier Roubin, Romuald Ollivier et Yannick Robert : https://gulfstream.fr/produit/comment-on-entend-le-bruit/
Pourrais-tu vivre au temps des pharaons ?(1, 2, 3 Partez !) de Sophie Lamoureux et Yannick Robert : https://gulfstream.fr/produit/pourrais-tu-vivre-au-temps-des-pharaons/
- le 19 novembre 2020 :
Steam Sailors, tome 2 - Les Alchimistes d'Ellie S. Green : https://gulfstream.fr/produit/steam-sailors-2-les-alchimistes/
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Le silence, dont on n'aurait pu espérer un si prompt retour ce soir, se fit dans la taverne. Épais, lourd de tension, presque sifflant, comme le blast d'une explosion violente.
J’ai besoin d’un endroit, où l’on peut être plusieurs choses à la fois, un endroit où mon frère aurait eu sa place aussi. Un endroit où les monstres n’existent pas. Où l’on n’enferme pas les gens, dans des cages ou des rôles. Un endroit où je pourrais être libre.
- 𝑴𝒆́𝒅𝒐𝒖𝒔𝒂, 𝒑𝒍𝒆𝒖𝒓𝒂 𝑬𝒖𝒓𝒖𝒂́𝒍𝒆. 𝑴𝒂 𝒔œ𝒖𝒓, 𝒎𝒂 𝒔œ𝒖𝒓 𝒄𝒉𝒆́𝒓𝒊𝒆, 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆𝒍 𝒎𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒆 𝒆𝒔-𝒕𝒖 𝒅𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 ?
- 𝑪𝒆𝒍𝒖𝒊 𝒒𝒖'𝒐𝒏 𝒂 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒊, 𝒋'𝒊𝒎𝒂𝒈𝒊𝒏𝒆, 𝒓𝒆́𝒑𝒐𝒏𝒅𝒊𝒕 𝑴𝒆́𝒅𝒐𝒖𝒔𝒂.
Je m’aperçois que le frisson gelé que je sentais me parcourir pendant l’entrevue est en train de se transformer en quelque chose de plus incontrôlable : une peur primaire, profonde, qui monte de mes entrailles. […] Cette peur, c’est celle que ressentent toutes les créatures, celle qui commande la fuite, celle qui ne se raisonne pas, celle qui trouve sa place dans les endroits du corps les plus archaïques. La peur d’être mangé.
Le souffle court, elle regarde le morceau d'étoffe qui a craqué. Je suis son regard. Un fil rouge dépasse du volant abîmé. Un petit bout de fil.
Privée de la même éducation que ses sœurs en raison de sa condition de mortelle, Médousa ne quittait guère le palais de son oncle. Elle avait grandi en passant une bonne partie de son temps à écouter les histoires de ses nourrices. Elle se délectait des légendes où de valeureux héros terrassaient des créatures monstrueuses et impitoyables envers lesquelles elle nourrissait d’ailleurs une peur et une aversion toutes particulières. Médousa pouvait passer de longs moments à démontrer à Athéna que ces monstres méritaient une mort honteuse. La déesse souriait alors doucement devant tant de conviction et caressait les boucles folles de la petite Médousa.
Elle prend le fil qui dépasse de sa robe et tire délicatement dessus. Son effort est visible pour ralentir ses gestes et ne pas céder à la fébrilité. Le volant abîmé se détricote complètement. Elle continue ainsi, concentrée, comme si sa vie dépendait de cette tâche, cette petite ride de concertation qui marque parfois son visage est revenue. Elle défiloche peu à peu les volants suivants de sa robe, jusqu'à obtenir une bonne longueur de fil.
Elle a quitté la terre.
Pour aller rayonner dans les cieux.
La peur a moins de prise quand on est en action. (P128)
Un moment hors du temps où celui-ci peut s'étirer démesurément. Comme ces instants, juste avant une chute, où tout s'arrête quelques secondes et où l'on sait très précisément que l'on va basculer. La conscience des choses se fait alors tellement intense qu'elle s'impose à nous comme autant de vérités immuables.