Citations de Jinpachi Môri (34)
Pour moi, le meurtre s'apparente à une conversation. Je souhaite que l'adversaire ressente pleinement la douleur des blessures et l'importance du sang qui s'en écoule.
Comment vous décrire tout ceci? J'ai le sentiment qu'à vingt-sept ans, moi, Shuntaro Natsume, je viens enfin de quitter le port, sur un bateau qui m'emmène... vers un avenir passionnant!
La profondeur idéale à laquelle il faut mettre une graine, c'est sous une couche de terre équivalente à trois fois sa taille.
Travaille la terre et l'or te viendra.
Les élèves des lycées agricoles... Les vieilles dames qui cultivent leurs champs dans des coins perdus de montagne. Ce sont tous des gens qui souffrent parce qu'on leur a collé une étiquette de " personne inutile au bon fonctionnement interne de la société moderne ". Vous et moi, si nous le voulions, nous pourrions partir d'ici, dès demain. Mais tous ces élèves, à partir de l'instant où ils ont posé un pied dans l'enceinte de cette école, ils ont perdu tout espoir de pouvoir fuir. C'est pareil pour toutes ces vieilles dames... elles n'ont plus assez de temps pour pouvoir essayer de recommencer une nouvelle vie... Les gens qui vivent ici sont comme autant de petits îlots perdus au milieu d'un océan de tristesse.
Ce qui me dérange avant tout c'est que vous vous considériez comme des moins que rien... vous parlez vous-mêmes comme si vous étiez des objets, sans vie, sans nom. Dans ces conditions, je comprends que vous ne soyez pas motivés par ce que vous faites ici, au lycée. Cultiver quelque chose, quand on ignore sa propre identité, ça revient à donner naissance à des fruits qui n’appartiennent à personne.
Pour deux jeunes gens, en venir aux poings pour défendre l'avenir d'un village, c'est une occasion unique dans une vie. Alors allez-y ! Battez-vous sans retenue !
Dans ce pays, quand on est paysan, on n'a que deux choix : Devenir esclaves du gouvernement et se couvrir de dettes pour agrandir ses propriétés, ou bien vivre et mourir pauvres.
La crise de l'agriculture... l'exode rural. Tout ça, ça a moins d'un demi-siècle ! Ce n'est rien quand on pense à toutes ces générations d'Hommes qui ont travaillé cette terre, et aux millénaires pendant lesquels elle les a nourris.
Toutes ces femmes, malgré leur âge, vont aux champs tous les jours, et en reviennent chargées de plusieurs kilos de légumes. Leur binette à la main, elles avancent vers leur mort. Seules ! Ce village est devenu un vrai cimetière.
Ce que vous êtes en train de manger, c'est une "vie" ! Et nous, les paysans, nous sommes les " ingénieurs de la vie " !
Les complexes sont le meilleur carburant pour l'esprit.
Vous savez, être paysan c'est un métier bien ingrat. Ce serait peut-être pas plus mal qu'il disparaisse avec les vieux comme moi...
Comme vous le savez sans doute, depuis plusieurs années, les relations que nous entretenons avec nos voisins se dégradent à grande vitesse. Et il y a de fortes probabilités pour qu'un jour - peut-être dans cinq ans, dix ans, qui sait ? - nos voies d'approvisionnement aériennes et navales soient d'une façon ou d'une autre, coupées ou fortement restreintes. Si cela devait se produire, je suppose que vous imaginez ce qui se produirait : Le Japon se transformerait en un gigantesque archipel de la faim !!
*Ha Ha Ha Ha Ha*
- Aaaah ! J’habite dans un lieu superbe, où la nourriture est succulente… Et où je suis entouré de formidables vieilles dames… Je me sens comme un roi !!
*Hi Hi Hi+
*Gya Ha Ha Ha*
De quel droit des lâches qui laissent tomber leurs pairs se permettent-ils de faire la morale aux autres ?!
Des mots, toujours des mots ! A vos petits yeux de fonctionnaire, ça ne doit pas avoir l'air bien difficile de cultiver du raisin. Mais laissez-moi vous dire une bonne chose : s'occuper d'une plante et la faire pousser, c'est autrement plus compliqué que de mettre un coup de tampon sur des dossiers.
As-tu déjà entendu le terme du Kechien ? C'est ça qu'on appelle la relation mutuelle qui nait entre l'individu et le Bouddha, quand le premier décide de suivre les voies du second.
Au Japon, la situation n'est pas la même. Les consommateurs ont complètement oublié l'agriculture, ils se contentent d'en acheter le produits en supermarchés, sans chercher plus loin. Mais ce n'est pas uniquement leur faute. Il me semble que les agriculteurs, qui ont choisi de se laisser porter par les politiques gouvernementales et par leur époque, y sont pour beaucoup dans ce résultat.
Cette rivière, ces montagnes, les gens qui sont partis d'ici pour rejoindre la ville les considèrent comme des coins perdus, où il n'y a rien à faire... ils en ont honte. Pour vivre de ses terres et apprécier cette vie, il faut savoir être patient.