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Citations de Joachim Bouflet (25)


Pour le musulman, Dieu éprouve l’homme par la maladie et la souffrance, qui sont des voies de purification : s’inscrivant dans une forme de prédestination, dans l’universalité de la Création, elles doivent être acceptées sans révolte, mais dans la confiance. Si la médecine échoue à soulager ou à guérir, rien n’empêche le croyant de prier Dieu de lui accorder la guérison, dès lors qu’il se remet entre ses mains, et il n’est pas exclu qu’un miracle réponde à son attente.
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Dans la langue populaire d’aujourd’hui, le « miracle » n’a plus rien à voir avec son origine évangélique. Le mot est revenu à son sens étymologique et désigne seulement un phénomène exceptionnel. Par exemple, lorsqu’un sportif ou un candidat partait battu et que finalement il l’emporte, on crie au « miracle ». De même pour le redressement inattendu de l’économie allemande ou de l’économie japonaise après la guerre. Le miracle est réduit au scoop : il n’est donc pas étonnant que la presse en raffole. Mais nous ne sommes pas sur la route du miracle évangélique.
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Ah, quelle épine acérée je sens au centre de mon esprit, qui me cause jour et nuit une torture d'amour ! Quelle souffrance aiguë j'expérimente aux extrémités et du côté du coeur, douleur qui me tient dans une continuelle défaillance ! Si douce que soit celle-ci, elle n'en est pas moins vivement douloureuse.
Au milieu d'un tel supplice, tout à la fois d'amour et de douleur, deux sentiments contraires se font jour : par le premier, je voudrais repousser de moi la douleur, tandis que l'autre me la fait désirer. Et la simple pensée de vivre durant quelques temps privé de ce martyre d'amour si douloureux me terrifie, m'épouvante, me fait agoniser.
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Entre 9h et 10h (du 20 septembre 1918), je fus saisi d'un profond assoupissement et, du crucifix du choeur, qui s'est transformé en un grand personnage tout ensanglanté, sont partis des traits de lumière, telles des flèches de feu, qui sont venus me blesser les mains et les pieds, car le côté était déjà ouvert depuis le 5 août de la même année. J'étais seul.
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Ce 20 septembre 1918, Padre Pio fut, par pure grâce de Dieu, rejoint au plus bas de son humanité par Celui vers lequel tout son être le portait depuis son jeune âge, Jésus crucifié.
L'impression dans sa chaire des plaies du Crucifié fut pour Padre Pio un choc d'autant plus rude qu'elle survint au profond de la nuit intérieure dans laquelle il était mené par la grâce divine, tantôt luttant pour recouvrer les forces qui lui permettraient d'aller plus avant, tantôt suppliant Dieu de le rappeler à lui.
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Ne me dites pas trop exigeant dès lors que je viens encore vous prier d'amasser un grand trésor en lisant autant qu'il vous est possible de saints livres. La lecture spirituelle nous est aussi nécessaire que l'air que nous respirons. Lisez, lisez beaucoup, et qu'il ne manque jamais à cette bonne lecture une fervente et humble prière.
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Au XIIIe siècle, le mystique soufi d’origine berbère Sharaf al-Din al-Busiri (1213-1294), qui vécut en Égypte, fut frappé d’hémiplégie. Il composa un poème en l’honneur du Prophète, espérant son intervention auprès de Dieu pour sa guérison. Quand il l’eut terminé, il vit une nuit le Prophète passer sa main sur son côté paralysé et le couvrir de son manteau. À son réveil, il se trouva guéri et, le bruit du miracle s’étant divulgué malgré sa discrétion, on intitula le poème Le Manteau (La Burda). La tombe d’Al-Busiri, à Alexandrie, est toujours un but de pèlerinage pour les paralytiques.
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La valeur du miracle n’est pas son invraisemblance, mais l’œuvre qu’il accomplit.
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À première vue, le miracle est presque aussi vieux que l’humanité. Quelles que soient les religions et les aires géographiques, l’homme a toujours été confronté au désir de dépasser les limites de son univers et de trouver, à défaut d’une explication, une justification à ce qui échappait à sa perception et à sa réflexion immédiates. Telle est, avec l’éclosion du sentiment religieux, la raison d’être des mythes et, dans leur sillage, de prodiges qui d’une part les illustrent, et de l’autre leur assurent un ancrage dans la réalité par un jeu de correspondances entre le monde d’ici-bas et un autre monde, que ce soit celui d’outre-tombe ou celui des divinités.
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Le miracle n’est jamais une violation des lois naturelles : il demeure toujours conforme à quelque loi et n’est pas inexplicable en soi. Il semble à tort qu’un miracle explicable n’est plus un miracle.
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Il a confiance en la miséricorde infinie de Dieu, parfois sans doute se remémore-t-il la terrible vision qu'un demi siècle plus tôt Jésus lui a accordé sur les prêtres :
" La vue de Jésus en proie à l'angoisse me causa une grande peine, et je voulus lui demander pourquoi il souffrait tant. Je n'eus aucune réponse. Mais son regard se porta sur ces prêtres ; peu après, horrifié et comme s'il était las de regarder, il détourna les yeux et les leva vers moi, et je vis à ma grande douleur deux larmes couler sur ses joues. Il s'éloigna de cette foule de prêtres avec une expression de dégoût sur le visage, s'écriant "Bouchers !" Et, se tournant vers moi, il me dit : "Mon fils, ne crois pas que mon agonie n'ait duré que trois heures, non : je serai en agonie jusqu'à la fin du monde à cause des âmes que j'ai le plus comblées. Pendant le temps de mon agonie, mon fils, il ne faut pas dormir. Mon âme est à la recherche de quelques gouttes de pitié humaine, mais hélas on me laisse seul sous le poids de l'indifférence. L'ingratitude et le sommeil de mes ministres rendent encore plus oppressante mon agonie.
Hélas, comme ils correspondent mal à mon amour ! Ce qui m'afflige le plus est qu'à leur indifférence il ajoutent le mépris et l'incrédulité. Que de fois n'ai-je été près de les foudroyer, si je n'en avais été retenu par les anges et les âmes éprises de moi... "
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La bilocation est toujours ordonnée à une mission d'ordre spirituel, ainsi qu'il apparaît dans les quelques allusions à ce charisme que l'on trouve dans la correspondance de Padre Pio avec ses directeurs spirituels, et dans les faits authentiques relatés précédemment. Même les apparitions du capucin stigmatisé aux pilotes alliés dépassent la simple contingence d'une protection matérielle de San Giovanni Rotondo et de la population locale : sans doute auront-elles (r)amené à la foi certains de ces aviateurs - plusieurs conversion sont signalées -...
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Padre Pio connait depuis bien avant sa stigmatisation ce charisme insolite nommé "bilocation", faculté qu'ont certains personnages de se trouver dans deux lieux différents au même moment : l'hagiographie en signale, jusqu'à l'époque contemporaine, un certain nombre d'exemple bien attestés. Lui-même y fait allusion en 1905, alors qu'il était étudiant en théologie.
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Bien sûr, ces faits extraordinaires se savent, et d'autres aussi, qui se murmurent à mots couverts : des pilotes alliés, basés dans la région, affirment que, lors de raids aériens qu'ils effectuaient durant les derniers mois de la guerre, ils étaient empêchés de survoler le promontoire du Gargano par un moine qui apparaissait dans le ciel, les mains ensanglantées tendues en avant, comme pour leur interdire de larguer leurs bombes. Effectivement, si Foggia et d'autres villes des Pouilles ont subi des pilonnages répétés, pas un obus n'est tombé sur San Giovanni Rotondo. Quand les soldats des forces d'occupation viennent voir Padre Pio, plusieurs aviateurs reconnaissent en lui, "avec une absolue certitude", le moine aux mains blessées qui, dans le ciel, les retenait de bombarder la région.
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Sa sollicitude pour les fidèles qui viennent se confesser à lui n'est pas un vain mot. Il les porte dans sa prière et ses souffrances, afin que, réconciliés avec Dieu, ils parviennent au salut éternel, comme il le confie à Antonietta Pompilio, une de ses toute premières pénitentes et filles spirituelles :
"J'ai conclu un pacte avec le Seigneur, à savoir que quand mon âme aura été purifiée par les flammes du purgatoire et rendue digne d'entrer au paradis, je me posterai à la porte du paradis et n'y pénétrerai pas tant que le dernier de mes enfants n'y sera pas arrivé."
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Conscient de ce don de scrutation des coeurs, qu'il qualifie de terrible, il s'en explique auprès de tel ou tel de ses confrères, afin qu'ils n'y voient pas un simple phénomène de télépathie ou de voyance, mais bien un charisme ordonné à son ministère :
"Ce n'est pas moi, c'est Celui qui est en moi ou au dessus de moi."
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... à son ami Giuseppe Orlando qui, peu après la stigmatisation, lui demandait s'il connaissait encore des apparitions et des sévices du démon, il avait répondu :
"Non, plus maintenant. Mais à présent débutent les persécutions qui me viendront des hommes."
Les auteurs ont distingué tantôt deux, tantôt six persécutions. En réalité, comme le souligne le cardinal Lercaro, jusqu'à sa mort Padre Pio connaîtra une persécution permanente - avec quelques phases plus violentes - et, qui plus est, de la part des membres de l'Église qui auraient dû le plus le soutenir :
"Ce qui l'affligea jusqu'au plus profond de lui-même, lui faisant connaître l'agonie du Sauveur au Jardin des Oliviers, ce ne fut pas tant qu'il pâtit pour l'Église - la lumière de la béatitude promise à ceux qui souffrent pour l'Évangile l'en eût réconforté -, mais qu'il pâtit par l'Église, par des hommes d'Église qui, dans la communauté que le Christ anime de son Esprit, rendant admirable le sacrement du salut, transposent la pesanteur de leurs misères, de leur avidité, de leurs ambitions, de leur mesquinerie et de leurs déviations."
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Veille à faire l'oraison mentale, c'est à dire la méditation, et qu'elle porte habituellement sur la vie, la Passion et la mort de Jésus. Fais également la lecture spirituelle, parce que, si dans la méditation c'est l'âme qui parle à Dieu, dans la lecture spirituelle c'est Dieu qui parle à l'âme à travers les pages de ces bons livres.
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« La meilleure eau sur la surface de la terre est celle de Zam Zam. Elle suffit comme subsistance et constitue [un moyen de] guérison pour la maladie. »
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Le seul miracle dans le Coran est précisément la révélation du Texte sacré au Prophète, qui s’accomplit en plusieurs visions étalées dans le temps. Pourtant, les Traditions et les biographies de Muhammad rapportent de nombreux faits merveilleux, dont certains dus à son intercession. Ce sont des manifestations de toutes sortes, certaines n’entrant pas à proprement parler dans la catégorie des miracles au sens strict du terme :
Ibnou Hazm, dans sa biographie du Prophète, rapporte trente-sept faits miraculeux : la vision de signes avant-coureurs de la fin du monde avec la destruction du temple de la Kaaba, immunisation contre les poisons, des intuitions, des prémonitions, des prévisions par la lecture de versets coraniques consacrés à des oraisons propitiatoires, ou prophylactiques, ou conjuratoires.
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