Les Éditions Denoël vous présentent leur rentrée littéraire 2023. Avec « Jules et Joe », Alexis Salatko explore les vies tumultueuses du cinéaste Jules Dassin et de son fils le chanteur Joe Dassin et rend un magnifique hommage à l'amour paternel.
On ira, où tu voudras, quand tu voudras
et l'on s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort
toute la vie sera pareille à ce matin
aux couleurs de l'été indien
Aujourd'hui je suis très loin de ce matin d'automne
mais c'est comme si j'y étais
je pense à toi
Salut Les Amoureux
Les matins se suivent et se ressemblent
Quand l'amour fait place au quotidien
On n'était pas fait pour vivre ensemble
Ça n'suffit pas toujours de s'aimer bien
C'est drôle, hier, on s'ennuyait
Et c'est à peine si l'on trouvait
Des mots pour se parler du mauvais temps
Et maintenant qu'il faut partir
On a cent mille choses à dire
Qui tiennent trop à cœur pour si peu de temps
On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement, sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien
On fait c'qu'il faut, on tient nos rôles
On se regarde, on rit, on crâne un peu
On a toujours oublié quelque chose
C'est pas facile de se dire adieu
Et l'on sait trop bien que tôt ou tard
Demain peut-être, ou même ce soir
On va se dire que tout n'est pas perdu
De ce roman inachevé, on va se faire un conte de fées
Mais on a passé l'âge, on n'y croirait plus
On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement, sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien
Roméo, Juliette, et tous les autres
Au fond de vos bouquins, dormez en paix
Une simple histoire comme la nôtre
Est de celles qu'on écrira jamais
Allons petite il faut partir
Laisser ici nos souvenirs
On va descendre ensemble si tu veux
Et quand elle va nous voir passer
La patronne du café
Va encore nous dire " Salut les amoureux "
On s'est aimé comme on se quitte
Tout simplement, sans penser à demain
A demain qui vient toujours un peu trop vite
Aux adieux qui quelquefois se passent un peu trop bien ...
Vous voyez, vous êtes tous des adultes maintenant et sûrement vous pouvez mieux comprendre ce qui s’est passé quand vous étiez petits. J’ai fait des choses dans ma vie que j’aimerais pas avoir faites et d’autres choses que je ferais pas autrement même si je pouvais. Peut-être pas beaucoup, mais y en a. Bon, vous êtes tous mes fils, et c’est pas bien qu’un père raconte à ses fils les fautes qu’il a commises, alors je vais pas commencer sur ce sujet. Je veux juste vous dire que je suis pas fier de ces fautes, non, pas du tout.
Dans le doute sur le ton avec lequel il convenait de lui parler, ils avaient opté pour une attitude moralisatrice, où perçait néanmoins une certaine bienveillance. Bonani resta tendu tout le temps qu’ils le sermonnèrent, mal à l’aise comme quelqu’un dont l’intimité était en train d’être disséquée par des inconnus plutôt que comme un père dont les enfants franchissaient les bornes de la piété filiale.
"Elle se mit à pleurer puis elle tira la langue à Fat Lovey.
- Pourquoi t'es toute noire ?
Et sanglotant, criant :
- Pourquoi tu m'as faite toute noire ?"
Le rejet de soi est horrible. Ce passage m'a marqué car, quand j'étais plus petite (j'ai 13 ans), je ma haïssait d'être rejetée parce que j'étais métisse.
On sait que de tout temps, en tous pays, les histoires de famille, véritable colonne vertébrale de la littérature, ont formé le socle de la plupart des contes et des romans, d’innombrables comédies et tragédies. Encore faut-il savoir fabriquer une histoire à partir de telles histoires.