...regardez les ados d'aujourd'hui. On croirait les échappés d'un asile psychiatrique ! Dans la rue, ils parlent à leur téléphone ou à une oreillette, comme si ces choses étaient une personne. Vous avez l'impression qu'ils sont en grande conversation animée avec quelqu'un à l'autre bout du "fil", mais non, pas du tout ! Ils "Snapchat" à l'aveugle ! Entendez qu'il laissent une photo, une vidéo ou un message vocal éphémère à quelqu'un qui leur répondra de la même manière.
Sans jamais avoir échangé en direct.
Dans la vie, quand la chose avec laquelle on communique le plus est un objet, je me dis que là, on a franchement un très gros problème.
L'abandon ou la mort sont parfois presque préférables à l'imbécillité familiale malheureusement, comme on dit on ne choisit pas sa famille...
Quand tu sens que la fin est proche, tu vois les choses totalement différemment. Tu te dis que c'est inutile de tirer la gueule et que le peu qu'il te reste à vivre, il vaudrait mieux pour toi et pour tout le monde que tu le passes avec le sourire.
Dans l'immensité de l'univers, il existe une anomalie miraculeuse qui caractérise notre belle planète Terre et qui la rend unique : la vie.
Un dévot vous dirait qu'elle est un don de Dieu ou tout bonnement la preuve irréfutable de son existence. Pour ma part, j'estime simplement qu'elle est un coup de bol monstrueux. Une autre singularité prodigieuse définit la quasi-totalité des êtres vivants à la surface du globe : la capacité à s'adapter à leur environnement.
Pour être sur ses gardes, il faut avoir des choses à se reprocher. Posséder des cadavres dans ses placards. Et ce n’est pas le cas de tout le monde, même si la plupart des gens dissimulent, à un degré ou à un autre, des éléments qui pourraient les compromettre ou bien nuire à un tiers. Qui n’a jamais commis un petit délit ? Qui n’est, en aucun cas, allé dans un endroit où il n’était pas censé être ? Qui peut se targuer de n’avoir jamais été l’auteur d’un gros mensonge ou d’une quelconque tromperie ? Qui ne détient pas quelques dossiers compromettants relatifs à un proche ou à un quidam de son entourage ?
On dit souvent que l’écrivain a besoin d’un événement fondateur pour bâtir la charpente de son œuvre. Avenir, elle, a construit sur des ruines, sur un événement destructeur, le pire de tous…
Je vois, vous vous dites que c’est une chieuse, la Avenir. Vous vous trompez ! Ce n’est pas une chieuse, c’est une femme tout sauf chieuse, elle aimerait bien être plus chieuse parfois. Cela voudrait dire qu’elle a des gens autour d’elle pour la trouver chieuse. Mais manque de bol, elle est seule, Avenir, un peu trop d’ailleurs, mais ça, c’est presque une obligation qui découle de sa passion. Une volonté aussi, sans doute…
Les murs en pierres de taille semblent inexpressifs, décrépits, comme dénués d’intérêt de la part de ses occupants depuis Mathusalem. La porte d’entrée en chêne apporte au lieu un semblant de noblesse. Toutefois, son veinage érodé par les morsures conjointes du temps et des intempéries lui confère une impression d’orifice liminaire avarié. Telle une bouche gâtée et souffreteuse.
Une ordure innommable qui gangrène le monde, qui se pense au-dessus des autres, qui se croit au-dessus des lois. Il n'a pas hésité à opprimer sa propre famille, à pourrir la mienne. Il massacre tout ce qui à son contact et il est grand temps que cela change. Pour ses crimes, il va devoir passer à la caisse et je me charge de lui régler un solde de tout compte !
sourire au coin des lèvres, ce mec ne manquait vraiment pas d’humour. Mais sitôt entrée dans la salle de bains, sa bonhomie s’évapore et ses traits se parent soudain d’un masque élégiaque. Avoir la mine gaie dans ce lieu lui est tout bonnement insupportable, inadmissible ! Rattrapée par ses démons, l’auteure laisse son œil libérer une larme plaintive.