Chifoumi

26 Décembre 2004, dans l'Océan Indien, un tsunami énorme provoque un séisme de magnitude 9,3 sur l'échelle de Richter. Des vagues gigantesques sèment la mort et la désolation.
Au même moment 3 enfants disparaissent : Lincoln Calor, douze ans, sur l'île de Langkawi, Malaisie. Patrice Lapoh, onze ans, Phuket, Thaïlande, et Aaron Nyut, dix ans, Tavoy, Birmanie. Leur vie va complètement changé.
Une organisation, basée en Birmanie qui a pour nom RADAR, profite de ces catastrophes naturelles pour s'approprier des enfants, qu'elle transforme à leur manière et à tout point de vue.
15 ans après Kyet Lapoh qui a tout perdu durant ce jour maudit, sa femme et son enfant, se rend à la police, pour déclarer que la veille, il a vu son fils mais que c'était une femme.
Bien sur les enquêteurs vont se poser énormément de questions et essayer d'en savoir plus sur son psychique ou sur la véracité des faits.
En parallèle on fait connaissance d'Evelyn -Eve, étudiante aux Beaux-Arts, quel rapport avec l'histoire ? mais on comprendra plus tard.

Chifoumi de Joffrey Sinet, est un policier psychologique, plein de rebondissements, de fausses pistes pour vous tenir en haleine. J'ai été attiré par le titre et la couverture, mais il ne m'a pas convaincu.
Des mots intelligents qui m'ont laissé de marbre.
Je ne suis pas particulièrement prude, mais des descriptions assez crues.
Ce qui m'a le plus agacé ce sont les allers et retours entre Gerbille et Faustine, Thaï et Vong. A chaque nouvelle phrase ou chapitre c'est une fois le nom et ensuite le prénom. C'est ainsi tout au long du livre. Au début je pensais à deux personnes différentes jusqu'au moment où j'ai compris.
Ce n'est que mon avis personnel. Bonne lecture à ceux qui seront tenté.

C'est un roman que j'aurais pu ne jamais lire. La couverture n'a pas d'attrait, elle est trop dépouillée et même le titre ne renseigne pas sur le sujet. Malgré tout, j'ai été intriguée et j'ai lu le synopsis…et là, ça donne tout de suite envie de commencer la lecture !

Pour faire court, Kyet Lapoh se présente au commissariat car il a reconnu son fils disparu lors du tsunami dans l'océan indien du 26 décembre 2004. Par contre, celui-ci lui est apparu sous les traits d'une femme…

Un sujet novateur, prometteur et tellement intrigant !

C'est un roman qui mêle action, psychologie et humour. J'ai découvert la plume de Joffrey Sinet et j'avoue être séduite par son écriture. Un vocabulaire riche, qui évite les redondances et qui déroute le lecteur. Pour l'auteur on ne croque pas une pomme mais on donne des coups de crocs. Et l'éventail de verbes employés dans les dialogues m'a bluffé ( on est loin des il dit, elle répond). J'ai toutefois remarqué la répétition de l'adjectif ébaubi (au moins trois) dixit la psycho maniaque !!
Côté intrigue ça se tient et j'ai apprécié que certains passages qui dans d'autres romans auraient certainement étaient plus développés soient raccourcis dans Chifoumi.
Mon bémol se porte sur la vraisemblance. Mais j'ai abordé ce livre comme pouvant être un roman de science-fiction (ce qu'il n'est pas) donc finalement c'est pas si improbable !

Bref, à découvrir et auteur à suivre !!

26 décembre 2004. Un tsunami dévastateur dans l'océan Indien. Une organisation nommée RADAR en profite pour enlever des enfants en toute impunité.
2019 en France. Kyet Lapoh a tout perdu lors du tsunami, femme et enfant. Mais s'il vient voir la police aujourd'hui, c'est parce qu'il a cru reconnaitre son fils la veille. Sauf que ce n'était plus un homme, mais une femme. Faustine Gerbille et son collègue Thaï Vong ne savent pas quoi penser. Cet homme déprimé n'aurait-il pas eu une hallucination ?
Le lendemain, son corps est retrouvé. Apparemment un suicide. Mais…une autre personne va entrer en jeu, Evelyn, une étudiante en arts plastiques….
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L'auteur nous embarque dans une histoire noire, entre passé et présent. Les chapitres alternent entre Faustine et Thaï ; Patrice, le fils de Kyet, et Evelyn, ce qui amène du rythme et des questionnements qui retiennent l'attention.
Ma curiosité a été éveillée. Qu'est-ce donc que cette organisation ? Dans quel but enlever ces enfants ? Kyet a-t-il vraiment revu son fils ? Illusion ou réalité ? Pourquoi est-il mort ? Que vient faire Evelyn dans cette histoire ?
Une idée de départ originale, avec un début énigmatique comme on les aime. On voit l'enlèvement des enfants, dans un but indéterminé, puis les deux policiers, puis Evelyn. de quoi nous titiller et nous donner l'envie d'avancer. Et avec des personnages qui ne laissent pas indifférents.
On ne peut qu'avoir de l'empathie pour Patrice et les autres enfants, vous comprendrez pourquoi…
Faustine et Thaï sont équipiers et amis. Ils se lancent quelquefois des petites piques. C'est parfois un peu agaçant mais au final ça passe plutôt bien.
Quant à Evelyn, j'avoue qu'au départ je ne savais pas trop quoi en penser. Maintenant, je sais, mais ça, c'est à vous de le découvrir !
L'atmosphère est très noire avec les enfants, plus légère avec les Faustine et Thaï et avec Evelyn, elle est source de questionnement. On les suit tous avec curiosité, attendant le moment où, fatalement, tout va se recouper. Et peut-être n'est-ce pas ce à quoi vous pensiez….
Joffrey sait très bien poser ses personnages et l'ambiance pour nous donner un moment de lecture fort plaisant. Même si, et c'est très personnel, j'aurais préféré une narration au passé.

Joffrey Sinet est un de ces auteurs qui a une plume très personnelle. Il jongle avec les mots et les images comme personne, il arrive à nous embarquer dans une histoire en nous faisant croire que tout est simple alors qu'il n'en est rien.
A chacun de ses livres, il sait se renouveler dans l'art de nous manipuler et de nous orienter vers de fausses pistes. Je vous mets au défi, une fois encore, d'anticiper les tenants et les aboutissants avant la fin de votre lecture. Vous mettrez peut-être à jour un ou deux détails mais, malgré cela, vous serez très éloignés de cette fin qui vous attend.
Avec une plume maîtrisée, il nous embarque pour un voyage en Birmanie. Loin d'être touristique, ce séjour vous mettra face à des horreurs innommables perpétrées sur des enfants. Les éléments qui vous sont donnés dès le départ et qui semblent très éloignés les uns des autres finiront par se rejoindre afin de vous ouvrir les yeux. le titre, quant à lui, vous sera également expliqué au moment venu.
Les personnages sont toujours aussi présents et travaillés et ne souffrent d'aucune lacune. Les bons comme les mauvais tiennent leur rôle à la perfection.
L'intrigue, comme je vous le disais, est très originale. Les évènements s‘enchainent à une vitesse vertigineuse et ne laissent aucun répit au lecteur. le but étant de vous laisser coi face aux révélations finales et ça fonctionne.
Au final, c'est encore une belle réussite pour ce nouveau roman de Joffrey Sinet que je ne peux que vous inciter à découvrir au plus vite.

Cet homme nous surprend encore une fois avec cette histoire aussi glauque que captivante. Cet homme nous entraine dans un périple palpitant de Chelles, où nous retrouvons notre duo de flics improbable et attachant, à la jungle birmane dans laquelle sévit RADAR, une organisation secrète, cruelle et redoutable menée d'une main de fer par un génie psychopathe et mégalomane. Ajoutons à cela des catastrophes naturelles spectaculaires, des tueuses transgenres époustouflantes, un substrat mythologique fondé sur des monstres plus féroces les uns que les autres, une étudiante aux Beaux-arts aussi douée que mystérieuse et un avocat dépressif et suicidaire et vous obtenez la recette d'un thriller ingénieux qu'on ne parvient pas à lâcher une seconde.
Il est vrai que l'auteur a l'habitude de nous prendre en otage par son imagination formidable et sa prose soignée mais il atteint ici des sommets de maîtrise. L'articulation autour de ce chifoumi, pas si puéril qu'on croit, st tout bonnement brillante. Pierre-papier-ciseaux deviennent les fondements de l'intrigue, la conjonction d'un destin, les outils de la vengeance. Mais chut… vous comprendrez !
Beaucoup d'humour dans ce roman qui aide à faire passer la noirceur ambiante, un phrasé poétique, travaillé, imagé à la Nougaro que j'apprécie particulièrement et qui donne un cachet singulier aux thrillers de Joffrey Sinet, un duo de policiers qui fonctionne très bien et dont la complicité nous gagne au fil des pages et des romans, des personnages toujours très construits, crédibles et fouillés.
Bref, un nouveau Sinet à la hauteur des précédents, qui vous emprisonne dès les 1ères pages et qui confirme, s'il en était besoin, le talent immense de « cet homme » ! Je recommande ++