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Citation de Spilett


— Parfois, dit le Dr Larch, une femme ne peut pas se résoudre à interrompre une grossesse, elle a l'impression que le bébé est déjà un bébé — à partir du premier grain minuscule — et elle se sent obligé de l'avoir — bien qu'elle n'ait pas envie de lui ni ne puisse s'en occuper —, alors elle s'adresse à nous et elle a son bébé ici. Elle le laisse ici, à nos soins. Elle nous charge de lui trouver un foyer.
— Elle fait un orphelin, dit Homer Wells. Quelqu'un est obligé de l'adopter.
— Généralement, quelqu'un l'adopte.
— Généralement, dit Homer Wells. Peut-être.
— Avec le temps, répondit le Dr Larch.
— Et parfois, reprit Homer Wells, la femme ne va pas jusqu'au bout, pas vrai ? Elle ne garde pas le bébé.
— Parfois, la femme sait très tôt dans sa grossesse que cet enfant n'est pas désiré.
— Un orphelin dès le départ, dit Homer Wells.
— Si tu veux.
— Alors elle le tue, dit Homer Wells.
— Si tu veux, dit Wilbur Larch. Tu pourrais dire aussi qu'elle l'arrête avant qu'il ne devienne un enfant — elle l'arrête, c'est tout. Pendant les trois ou quatre premiers mois, le foetus — ou l'embryon (je ne dis pas "l'enfant") —
n'a pas réellement une vie bien à lui. Il vit sur la mère. Il ne s'est pas développé.
— Il s'est développé seulement un peu, dit Homer Wells.
— Il n'a pas bougé indépendamment de la mère.
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