- [...] Hitler pensait que, grâce au seul fait de professer la doctrine de la glace éternelle, cette dernière lui obéirait. Comme si le Führer, connaissant les secrets de son origine et de son fonctionnement, en devenait le maître. Quand, au cours de la Seconde Guerre mondiale, il lança sa campagne de Russie, Hitler espérait que le froid lui obéirait comme un de ses généraux. Ce qui est arrivé, vous le savez bien. La température descendit jusqu'à moins quarante degrés, l'essence synthétique se décomposait et les véhicules ne fonctionnaient plus, les soldats qui se baissaient pour déféquer voyaient leur anus se transformer en un donut glacé... Quand l'un de ses généraux se risqua à demander à Hitler de reconsidérer cette attaque contre la Russie, savez-vous ce qu'il lui répondit ?
Joanes le savait et s'empressa de le dire :
- "L'hiver, j'en fais mon affaire. Contentez-vous d'attaquer."
- Exactement. C'est à peu près ce qu'il répondit. Et le fait est que Hitler croyait réellement qu'il pourrait dominer le froid.
(p. 111-112)