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EAN : 9781092145541
Mirobole (14/04/2016)
3.5/5   12 notes
Résumé :
Joanes est un entrepreneur en difficulté : son affaire de climatisation ne va pas fort et s'il ne signe pas ce contrat qu'il attend, il devra mettre la clé sous la porte. Ce brillant ingénieur avait pourtant tout pour réussir. Mais sa carrière a été tuée dans l'oeuf. Au cours d'un séjour sur une plage mexicaine, au milieu des hôtels remplis de touristes, pour célébrer le second mariage de son beau-père avec une jeunette peroxydée, il va croiser son ancien professeur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Joanes est venu au Mexique avec sa femme et leur fille adolescente pour célébrer le mariage bling-bling de son beau-père avec une jeunette. Alors qu'il doit signer un contrat important pour la survie de sa petite entreprise au bord de la faillite, Joanes est coincé sur la côte du Yucatán à cause d'une tempête. C'est la panique, il faut se replier vers des coins plus sûrs. Dans sa fuite, il croise un chimpanzé et un de ses anciens professeurs.
Le cauchemar peut commencer... Comment ? Eh bien voilà la question que je me suis longtemps posée en lisant ce roman noir qui peine à décoller. J'ai attendu en vain d'être harponnée. Les dialogues sonnent faux, j'ai eu du mal à cerner ces personnages sans consistance, et plus encore à ressentir quoi que ce soit pour eux.
L'intrigue part dans différentes directions et pourtant, il ne s'y passe pas grand chose. Certaines questions soulevées sont à peine résolues.

Un drôle de thriller psychologique tout mou qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu lire dans ce registre à ce jour.
Mirobole est une jeune maison d'édition qui publie des auteurs étrangers inconnus en France, au style souvent original. J'ai eu plusieurs bonnes surprises. Cette déception ne me décourage pas : je poursuis ma découverte de sa collection 'Horizons Noirs' avec 'Psychiko' de l'auteur grec Paul Nirvanas...
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Quand son beau-père l'invite avec sa famille au Mexique à son mariage en grande pompe avec une nénette qui pourrait être sa fille Joanes a les boules. Son entreprise de climatisation n'est pas au mieux et il doit signer un contrat ultra important. L'annonce d'un ouragan force tout ce beau monde à quitter l'hôtel pour rentrer dans les terres. Joanes va faire des rencontres surprenantes qui vont le mettre dans un état... pitoyable.

A la lecture de ce récit on se demande parfois s'il s'agit d'un rêve - plutôt d'un cauchemar – ou si l'on a connu des périodes de grande solitude qui nous ont flingué quelques neurones à trop cogiter sur la « théorie de la savane » à l'origine de la bipédie (Le singe nu de Desmond Morris) - ce n'est qu'une interprétation mais il se peut que je fasse erreur. En effet, lorsque Joanes, fuyant l'ouragan, tente de rejoindre sa famille il rencontre un chimpanzé. Sa conscience va prendre un virage surprenant. Et, par le plus pur des hasards, c'est son ancien prof de fac qu'il retrouve, un type infâme envers ses étudiants. Il en garde des souvenirs plutôt malsains. Sa carrière d'ingénieur toute tracée a-t-elle été bousillée par ce dernier ? L'idée fait son chemin. Si bien qu'il s'en persuade. Serait-il dans un état de démence avancée ?

L'auteur met le personnage principal dans un cadre et des situations qui ne peuvent que l'amener à péter les plombs. Il est au Mexique, une tempête approche et il se perd. Déjà bien excité par ce beau-père qui le tyrannise, par son épouse qui est (trop) aux petits soins, par cet appel qu'il attend pour valider la signature du contrat et qui ne vient toujours pas, il entre dans un état second par l'attitude de ce chimpanzé, par son soupçon envers le vieil universitaire qui n'a pas changé, et ce qui va suivre ne peut qu'envenimer ses relations, renforcer ses pulsions de vengeance. le coup de fil changerait tout, sa boite ne coulerait pas, son honneur serait sauf, il ne serait plus ce loser, ce minable qui a raté sa vie.
La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/06/comme-un-ouragan-peres-fils-primates-jon-bilbao.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Roman d'une descente aux enfers : jusqu'où l'homme peut s'abaisser pour obtenir ce qu'il veut et les conséquences des actes commis sur l'entourage ? Il débute simplement, une évacuation d'une ville à cause d'un ouragan : les habitants sont habitués et tout devrait se dérouler normalement mais quelques grains de sable d'abord assez éloignés les uns des autres viennent gripper un peu la belle mécanique. Et puis ces grains de sable, ces détails, se révèlent importants au fil de l'histoire et prennent tout leur sens, loin d'être anecdotiques.

Avec son idée, Jon Bilbao aurait pu en faire des tonnes, allonger son roman, ajouter des effets dramatiques ça et là, mais il a eu l'intelligence et le talent pour ne rien en faire. 217 pages, rien de trop, rien ne manque. Les personnages sonnent juste et les liens entre eux également. A part la présence de l'ouragan le livre est écrit avec une économie de moyens assez inhabituelle, l'auteur va à l'essentiel.

D'habitude lorsque je lis, je note des pages qui me marquent pour diverses raisons pour alimenter mon article. Là, je n'ai rien noté, non parce que je n'ai rien trouvé, mais parce que je me suis coulé totalement dans l'histoire subtilement amenée et menée, un peu à la manière de Sukkwan island de David Vann (toute comparaison gardée, les récits se ressemblent en certains points et notamment dans la construction qui va vers une inévitable catastrophe).

Je ne vais donc pas faire dans l'allongement que je reproche souvent à certains auteurs, mon article sera court -ouf, enfin, entends-je par ici-, juste, je cite le tout début, les premières phrases, mais faites-moi plaisir, n'hésitez pas à lire ce Pères, fils, primates, à la couverture très réussie comme toujours chez Mirobole :

"Les animaux se cachaient, ou peut-être avaient-ils senti ce qui allait arriver et avaient-ils fui à l'intérieur des terres en quête d'un refuge. Depuis son arrivée au Mexique, Joanes n'avait aperçu que des oiseaux, omniprésents et bruyants, et des lézards aux grandes pattes qui couraient partout autour de la piscine de l'hôtel. Aucune trace des anacondas, des jaguars et des singes qu'il avait espéré trouver là, s'exhibant juste pour lui, perchés au sommet des branches touffues." (p.9)
Lien : http://www.lyvres.fr
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- [...] Hitler pensait que, grâce au seul fait de professer la doctrine de la glace éternelle, cette dernière lui obéirait. Comme si le Führer, connaissant les secrets de son origine et de son fonctionnement, en devenait le maître. Quand, au cours de la Seconde Guerre mondiale, il lança sa campagne de Russie, Hitler espérait que le froid lui obéirait comme un de ses généraux. Ce qui est arrivé, vous le savez bien. La température descendit jusqu'à moins quarante degrés, l'essence synthétique se décomposait et les véhicules ne fonctionnaient plus, les soldats qui se baissaient pour déféquer voyaient leur anus se transformer en un donut glacé... Quand l'un de ses généraux se risqua à demander à Hitler de reconsidérer cette attaque contre la Russie, savez-vous ce qu'il lui répondit ?
Joanes le savait et s'empressa de le dire :
- "L'hiver, j'en fais mon affaire. Contentez-vous d'attaquer."
- Exactement. C'est à peu près ce qu'il répondit. Et le fait est que Hitler croyait réellement qu'il pourrait dominer le froid.
(p. 111-112)
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