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Critiques de Jonathan Crown (50)
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Sirius

Ouvrage reçu dans le cadre d'une opération "Masse Critique", je tiens d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions Presses de la cité pour ce cadeau de Noël avant l'heure. Travaillant dans un centre d'archives où, depuis 2014 et ce jusqu'en 2018, on ne parle que de guerre (en raison du centenaire de la guerre 14-18), j'avoue qu'il m'a été très plaisant de voir le sujet sous un autre angle. Non seulement, dans cet ouvrage, il est question de la Seconde guerre mondiale et, en plus celle-ci est tournée en dérision ! Qu'il est bon d'en rire alors que l'on a trop tendance à ressasser le passé et en voyant les différentes expositions d'archives que je vois régulièrement sur le sujet, à en pleurer !



Revenons au coeur du sujet. La famille Liliencron, d'origine juive, habite Berlin à une époque où il ne fait pas bon d'habiter l'Allemagne pour toute personne qui ne serait pas de souche aryenne ou rangée aux ordres du Führer. Le père, Carl, brillant scientifique plongé dans l'univers de ce micro-organisme que l'on appelle le plancton, se voit rapidement congédié et la famille obligée de fuir son pays en partance de manière clandestine pour les Etats-Unis. Les parents, tout comme leurs enfants Georg et Else emmènent bien entendu dans leurs bagages leur chien Lévi, qu'ils ont rebaptisé Sirius afin de ne pas éveiller les soupçons sur eux. Lévi donc, puis Sirius (d'où le titre) est en réalité le protagoniste et véritable héros de ce livre. En tant que chien de race et doué d'un don exceptionnel, c'est lui qui va porter sa petite famille au sommet de la gloire en étant recruté par les studios à Hollywood pour interpréter un rôle essentiel dans un film qui émouvra l'Amérique toute entière. C'est ainsi que Sirius devient Hercule mais ses aventures sont loin de s'arrêter là...Je suppose que vous ignoriez que c'était en réalité un chien qui avait aidé les alliés à renverser le régime hitlérien ? Ah, ah...de quelle manière me direz-vous ? C'est impossible ! Oui, sauf pour Lévi alias Sirius, alias Hercule puis alias Hansi...et je ne vous en dirais pas plus car je ne peux que vous inciter à découvrir cet ouvrage par vous-mêmes !



A la question "peut-on rire de tout ?", je répondrais tout simplement Oui et Jonathan Crown nous le démontre ici avec brio ! A découvrir et à faire découvrir !
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Sirius

Pour faire passer un remède âcre, une pilule infecte, il faut la planquer dans quelque chose de doux, quelque chose qui fera oublier l’amertume. En littérature le procédé peut constituer à faire du héros un petit chemin (ou bien un ours, un chat….). Et que ce petit chemin soit le témoin ou infléchit le cours d’événements qui ont secoué l’humanité et modifier les équilibres politiques de ce monde.

Sirius est l’un de ces subterfuges. Un fox terrier, baptisé Lévi, puis rebaptisé pour lui éviter des ennuis : eh oui un chien sémite pourrait être mis au ban de la société et éliminé en ces temps obscurs de chasse aux sorcières. Dans la constellation du Grand Chien, une étoile se nomme Sirius, le parrainage salvateur attribue ce pseudo à notre toutou.

La famille humaine de Sirius est contrainte de quitter l’Allemagne et rejoint les États-Unis. L’atterrissage est rude : de chercheur spécialiste du plancton, le professeur Liliencron (lui aussi rebaptisé en Carl Crown, plus facile à prononcer pour des américains) devient portier dans ce microcosme qu’est Hollywood, et c’est l’occasion pour Sirius de faire face à son destin : il devient une vedette du grand écran.

Bien entendu, le destin n’en fait qu’à sa tête et pour réaliser la prophétie annoncée par le titre, il faudra bien que Sirius retourne en Allemagne….L ‘aventure le guette au bout du chemin.



C’est ce subterfuge qui permet à l’auteur de revisiter la seconde guerre mondiale et ses moments les plus sombres. C’est une galerie impressionnante de personnages qui hante ces pages : de Billy Wilder à Cary Grant, en passant par Rita Hayworth, sans oublier dans un tout autre registre le nabot à moustache, végétarien et flatulant, Hitler.



L’on perçoit derrière la farce une connaissance solide des faits historiques, et l’introduction du chien est assez adroite. Le déroulement des événements qui propulsent le cabot au devant de la scène est un peu rocambolesque, peu importe, on s’en fiche , il suffit de se laisser porter par l’histoire et vogue la galère.

L’humour est présent à toutes les pages et la moindre faiblesse humaine est brocardée, qu’elle résulte d’une obéissance aveugle à une doctrine mortifère ou d’une idolâtrie du paraître à la merci d’une saute d’humeur du roitelet du moment.



C’est assez court et la lecture est agréable, la traduction se fait oublier.

Sirius ne restera pas dans les annales des romans pour île déserte, mais permet de passer un bon moment, et c’est déjà très honorable.

A noter qu’il s’agit d’un premier roman, écrit à 62 ans : la valeur peut aussi attendre le nombre des années.



un grand merci à Babelio et aux Presses de la cité pour leur confiance
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Sirius

Un petit livre très sympathique, qui se lit sans difficulté. Je tiens à remercier Babelio et Louise Schwab des éditions « Presses de la Cité » qui m’ont permis de découvrir ce livre lors d’une masse critique privilégiée.



Sirius, vous l’aurez compris, est un petit chien que l’on va suivre tout au long de l’histoire. Il va lui arriver bien des péripéties. Il changera de nom au gré de ses aventures, et tout cela sur fond de 2ème guerre mondiale.



Il voyagera beaucoup, connaîtra les plus grandes vedettes du cinéma à Hollywood, et deviendra lui-même une vedette de cinéma.



Il sera « prêté » à un cirque et c’est à ce moment que son destin changera à nouveau. Il deviendra « l’ami » de Hitler et jouera un rôle important dans la défaite de Hitler. Bien sûr, tout ça est à prendre avec humour.



Le seul bémol est que ce roman manque un peu d’étoffe et la fin est un peu bâclée à mon goût.



Sirius est un roman cocasse, il permet de passer un bon moment.

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Sirius

Par quel tour de passe-passe, Levi le Fox-terrier savant, chien "juif" car recueilli par une famille juive dans le Berlin de 1938 où d'ailleurs, comme il ne fait pas bon d'avoir un nom juif, on le rebaptisera Sirius, ce chien singulièrement différent deviendra-t-il Hercule, chien-star à Hollywood pour finir par devenir Hansi, le compagnon à quatre pattes... du Führer lui-même ?



C'est toute l'idée originale de ce livre qui ne manque pas d'ironie, de satire et d'allégories. Pour ne rien gâcher, ce voyage en absurdie comme dirait l'autre regorge de faits historiques véridiques.



Oui mais voilà. Ca n'a pas marché sur moi. Qui sait, peut être sur vous ?
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Sirius

Ce road trip plutôt loufoque dans un contexte qui lui ne l'est pas du tout m'a bien embarqué. Ca m'a beaucoup fait pensé au périple d'Alan dans "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", un personnage a priori banal influe à sa manière sur l'Histoire et rencontre tout un tas de personnages célèbres. Le fait que le personnage principal soit un chien rajoute au côté surréaliste du récit et certaines situations m'ont vraiment fait sourire devant les idées culottées de l'auteur : la communication par piano interposé, fallait y penser !!

Distrayant et plutôt réussi pour un premier roman, on sent bien sûr un peu le tâtonnement sur certains dialogues (ou peut-être est-ce la traduction) mais l'esprit d'ensemble est rafraîchissant et sans prise de tête tout en étant assez documenté sur l'époque, j'ai aimé toute la partie de l'âge d'or d'Hollywood sur une période où les feux de l'Histoire sont braqués sur l'Europe, j'ai trouvé originale cette parenthèse cinématographique.

Un bon moment de lecture à travers les yeux de Sirius, le chien qui fit trembler le III ème Reich mais quelle star canine !!
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Sirius

Avec un côté décousu, cette histoire qui débute à Berlin à l'époque de la nuit de cristal, nous fait partager, par petites touches la vie de la famille d'un scientifique juif qui émigre à Hollywood, en tournant tous les évènements en dérision.

Le chien Sirius est au centre des intrigues, puis devient le héros de péripéties toutes plus loufoques les unes que les autres ; les phrases très courtes, l'utilisation du présent, donnent un style presque enfantin, qui devient pertinent quand Sirius prend progressivement le premier rôle ! Et ça devient franchement drôle ! Tout Hollywood passe à la moulinette, puis c'est au tour de la garde rapprochée d'Hitler jusqu'à Hitler lui-même !

Mais une moulinette très (trop) rapide qui survole chaque personnage, chaque situation, et même si on sourit, on en garde l'impression d'avoir lu un bon scénario de Billy Wilder (très cité dans le livre) plus qu'un livre.
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Sirius

Je suis loin de l'avoir terminé, mais je suis assez surprise - et choquée aussi ! - par l'exemplaire que j'ai entre les mains, un exemplaire acheté en librairie.

A la deuxième page du roman (page 11 pour être exacte), je lis en note de bas de page : "Les noms suivis d'un astérisque figurent dans l'index placé à la fin de l'ouvrage".

Je me rends donc en fin de l'ouvrage et, ô stupeur, d'index, que nenni ! J'ai feuilleté dans tous les sens, rien, nitchs, nothing...



A ceux qui l'ont déjà lu : Était-ce pareil dans votre exemplaire ?



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Sirius

Une loufoque histoire de chien qui, de chien de compagnie d'une famille de juifs allemands émigrant aux USA, va devenir star de cinéma, artiste de cirque et même... mais chut, il vaut mieux ne pas le dire (ce que la quatrième de couv' ne se prive pas de faire, à tort à mon avis...).

Un peu barjot sur les bords, un roman qui embarque le lecteur dans une lecture légère et humaine à la fois. Ne pas s'arrêter aux invraisemblances, se laisser embarquer dans la loufoquerie et ça marche !

Pas une lecture inoubliable, mais une petite bouée rafraîchissante.
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Sirius

Un vrai coup de coeur pour ce court roman que j'ai eu la chance, grâce à Babelio, de lire avant sa sortie.

Un livre léger sur une période qui est loin de l'être.

Un roman assez atypique, dont il est assez difficile de parler sans trop en révéler, (bien qu'hélas, comme trop souvent la 4e de couv' en dévoile beaucoup trop. Heureusement, je ne l'ai lue qu'après).



Plein de côtés intéressants :

Une approche de la période hitlérienne, à la fois bien vue de l'intérieur, et très légère, donc très facile à lire, pour ceux comme moi qui ont besoin en ce moment de lectures pas trop dures.

Malgré son apparente légèreté, ce roman m'a parfois fait plus réfléchir, et mis plus au coeur de la situation que d'autres plus "raides".



Beaucoup d'humour. D'ailleurs, quand j'ai envie de citer plein de phrases du livre, c'est un signe, on ne se lasse pas de relever des petits bouts de textes à retenir.



Une vraie immersion dans l'entourage et la vie des derniers jours d'Hitler.



Mais aussi, surtout, un très agréable moment en compagnie des célébrités de la scène, de l'écran ou de la musique de l'époque. On croise plein de personnages connus, et là aussi, on les découvre de l'intérieur, avec leurs petits travers, et beaucoup d'humour. Je me suis vraiment régalée là-dessus.

Un joyeux mélange de personnes réelles et d'autres inventées, un mélange vraiment cohérent cependant.



Et bien entendu, le personnage central, le chien, aux multiples noms selon ce qu'il vit, mais à la personnalité unique, étonnante, qu'on retrouve avec plaisir dans les diverses péripéties de sa vie. Et qui semble, en cette période troublée, réfléchir plus et mieux que beaucoup d'humains contemporains !



L'auteur est né un peu après cette période, mais je me demande quelle est la part dans le roman d'histoire vraie concernant sa famille, puisqu'il s'est amusé à donner au héros, une fois américanisé, son propre nom de famille.



Je remercie vraiment Babelio et les Presses de la Cité pour ce très agréable moment de lecture et de réflexion.

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Sirius

Sirius est un chien génial, capable de multiples tours, de jouer la comédie, de chanter... Mais voilà, ses maîtres sont juifs et il est né dans l'Allemagne des années 40. Il va devoir émigrer avec eux.

Armé de ses multiples talents, Sirius aka Levi aka Hercule aka Hansi va naviguer de Berlin à Hollywood, faire le bonheur de ses maîtres, les perdre, les retrouver et côtoyer des grands noms des années 40, comploter contre Hitler, etc...

En suivant Sirius, on découvre tour à tour la terreur du Berlin nazi et l'âge d'or d'Hollywood ; on croise de grandes figures du cinéma et de la musique et des tristes figures du national socialisme. L'Histoire est présentée par le regard distancié d'un chien et par des anecdotes de ces noms que l'on croise à longueur de roman. Ce qui permet heureusement d'alléger un peu le propos pour la partie berlinoise de l'histoire (pogroms, dénonciations, persécutions).



Pour ce qui concerne l'histoire canine, elle est assez light. Ce n'est pas la saga de "Belka" de Hideo Furukawa. Oui, c'est plaisant à lire, mais Sirius est un trop bon chien et, à part une remarque assez consternante sur une femme jardinière ("on a peine à croire qu'[elle] est du même sexe que Glora Hayson, Carole Lombard (...) ", il ne ferait pas de mal à une mouche.

C'est ça qui est décevant : qu'il manque une touche de méchanceté ou de hargne dans ce petit chien et que l'histoire (petit h) s'en tienne à l'Histoire (grand H). On rêverait de lire une fin à la Inglourious Basterds de Tarantino, que le chien se paye le scalp d'Adolf. Mais non, il restera un bon chien jusqu'au bout. Snif.



Une bonne lecture, bien qu'elle me laisse un peu sur ma faim. Merci à Babelio et aux éditions Presses de la cité pour la découverte.
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Sirius

Je savais, pour les avoir fréquentés de très près, que les fox-terriers étaient des chiens très intelligents. Sirius ne fait pas exception à la règle ; ou plutôt si, il fait exception car il est suprêmement intelligent, tel le Milou de Tintin. Sirius,ce cabot ne fait pas (trop) le cabot et ne pratique pas le cabotage.

Levy, devenu Sirius, car chien juif, si je vous promets cela a existé, n’a dû la vie sauve, une première fois, que parce qu’il savait faire le salut hitlérien. Il a pu s’exiler, à temps, aux USA avec les Liliencron, ses maîtres, juifs instruits vivant à Berlin. Lors de la funeste nuit de cristal, leur quartier fut mis à feu et à sang, les juifs embarqués. Ils ont pu s’enfuir et se cacher chez leur ami, comédien allemand, puis s’enfuir par la Suisse.

Les péripéties continuent et Sirius devient Hercule, star hollywoodienne. Mais bon, Hollywood, c’est le royaume du fric et voici notre cabot loué au plus grand cirque états-uniens (pour moi, référence au « Plus grand cirque du monde » de Henry Hathaway). On ne va pas s’arrêter en si bon chemin, que nenni ! Hercule retourne, par des hasards hasardeux, à Berlin , devient Hansi et se retrouve dans les bras et sur les genoux d’Hitler lui-même. Il devient le toutou du führer et espion à la solde des alliés. Mais oui, ma brave dame, sur les genoux d’Hitler.

Ce bouquin m’a fait penser aux bandes dessinées d’après-guerre, vous savez les fameux « Comics ». Beaucoup de références cinématographiques, beaucoup de belles gueules de cinéma tout comme cette façon d’encenser puis de jeter les gens. Avec tous les retournements de situations, cela ferait également un bon film d’animation.

Dans la première partie, juste au début de la montée en puissance d’Hitler, on sent l’angoisse monter, l’ambiance devient pesante. Liliencron ne veut pas croire à une extermination possible des juifs. L’Allemagne est sa patrie et il veut y rester. « Nous ne nous laisserons pas expédier dans le désert, répond Liliencron. Hitler serait trop content. Nous sommes allemandes. Notre place est en Allemagne ». L’avenir lui donnera tort. Grâce à Levy-Sirius-Hercule-Hansi, nous suivons les deniers mois de la vie d’Hitler, la défaite annoncée.

Levy-Sirius-Hercule-Hansi, tel un chat est toujours retombé sur ses pattes, même quand il fut taupe, une vraie vie de chien !

Jonathan Crown passe de l’angoisse à la cocasserie, du sérieux à la légèreté. J’ai passé une bonne soirée à lire ce livre. Une façon connue mais bien employée ici pour parler d’évènements historiques sans façon.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Sirius

Le contexte historique de la seconde guerre mondiale m’a plu mais le fait que le chien soit au centre de ce livre a rendu ma lecture compliquée.. Un peu trop loufoque pour moi sans doute, je n’ai pas réussi à être plus que spectatrice de cette histoire et à trouver l’ensemble intéressant mis à part les passages du début du roman. Dommage.


Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Sirius

Merci à Babelio et aux éditions « Presses de la cité » pour cette découverte avant l'heure !



Ce livre c'est l'histoire de Sirius, jeune fox-terrier et petit compagnon de la famille Liliencron, durant la seconde guerre mondiale. A Berlin, après la nuit de cristal, il émigre avec sa famille aux États-Unis. D'abord acteur puis chien de cirque, Sirius, d'une intelligence hors du commun, montre vite d'immenses talents et devient une célébrité ainsi que la fierté de sa famille. Mais, un incident lors d'un numéro de cirque le ramène à Berlin au coeur de l'horreur… Recueilli dans une famille nazie, Sirius va maintenant utiliser ses talents pour sauver le monde… Eh oui, vous ne rêvez pas, c'est bien un chien qui a fait tomber le IIIe Reich !



Malgré un début un peu long, un trop court roman remplit d'imagination pour une réécriture picaresque de l'Histoire autour de Sirius, le « grand chien », irrésistible héros canin. L'auteur utilise son touchant protagoniste pour soulever interrogations et moralités : Sirius est à lui seul une grande morale de par sa vision des choses, son courage, son humanité, sa foi… et il soulève la grande interrogation de cette période : comment a-t-on pu, sous le gouvernement d'un homme, perpétuer toutes ces atrocités ? Mais surtout, autour de tout cela, Jonathan Crown réussit à nous divertir avec légèreté et même humour, sur un sujet pourtant dramatique, en tournant en dérision l'Histoire de la seconde guerre mondiale avec un nouvel héros ; l'unique et véritable sauveur : Sirius, brillant fox-terrier… !
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Sirius

Le synopsis de ce roman fait référence au roman de Jonas Jonasson intitulé le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, et je confirme que nous sommes avec Sirius tout à fait dans le même type de roman burlesque. L’histoire de ce petit fox-terrier est drôle et n’a rien ou presque rien de crédible. Le sujet traité étant en totale décalage avec le ton employé.

Imaginez-vous Berlin en pleine tourmente nazie, une famille juive (Liliencron) composée de monsieur, madame, leurs deux enfants et leur fox-terrier « Levi ». Le maître et le chien apparaissent d’emblée comme des personnages sympathiques et originaux. Monsieur Liliencron est spécialisé dans le plancton et Levi, le chien, communique avec un arbre, fait le salut Hitlérien et comprend bien plus de choses que ce que devrait comprendre un chien.

La montée d’Hitler et les actions antisémites devenant préoccupantes, Le professeur Liliencron décide de changer le nom trop juif de son chien pour celui de Sirius. Puis, la famille, échappant à une rafle migre vers les usa où ils devront tout reconstruire. Leur chien devient malgré lui une star à Hollywood permettant à sa famille de vivre convenablement jusqu’au jour où il se retrouve de nouveau à Berlin après un tour de magie dans un cirque….. Le hasard fera qu’il se retrouvera face à Hitler qui le chérira jusqu’au bout…

Au-delà de l’ambiance excentrique de l’histoire, ce roman dénonce de manière subtile le rêve américain, et se moque de la défaite Hitler.

Le rêve américain est symbolisé par Hollywood et le cinéma .L’auteur y dénonce le pouvoir de l’argent et le règne d’une hypocrisie permanente. Etre au plus haut le matin et tout perdre le soir, être adoré un jour et hué un autre… les Liliencron feront les frais de cette société et univers impitoyable… cependant, Le couple juif rebondit en permanence jusqu’à pouvoir enfin regagner sa chère patrie. Ils représentent les persécutés, mais également l’espoir.

Hitler, quant à lui est la risée du roman, il est complètement séduit par ce fox-terrier auquel il donnerait le bon Dieu sans confession. Il est ridiculisé par son propre chien qui sert héroïquement et avec loyauté le soir la résistance qui va le mener à la défaite.

J’ai souri à la lecture de ce roman qui arrive à se saisir d’une époque noire pour faire briller notre gentil toutou Sirius *.



Sirius est l’étoile la plus brillante de la constellation du chien


Lien : http://helene14.canalblog.co..
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Sirius

Très facile à lire, "Sirius" est dans la veine du "Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" ou de "Forrest Gump" : il revisite l'Histoire d'une manière drôle et ironique, avec un personnage atypique -ici un chien -, qui intervient dans des évènements ayant eu réellement lieu. Même s'il est effectivement agréable de découvrir la montée de l'antisémitisme à travers les yeux d'un chien, j'ai trouvé le livre un peu décousu et un peu trop léger par moments (notamment la dernière partie avec Hitler). "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" , - très farfelu et prenant de grandes libertés parfois avec la vérité historique -, était tout de même plus rigoureux et mieux construit. La partie que j'ai préférée est celle sur Hollywood, avec son Jack Warner omnipotent. Bref, un livre qui ne fera pas date, mais qui se laisse lire avec plaisir...
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Sirius

Un grand merci à Babelio et aux éditions presses de la cité pour m'avoir fait découvrir l'histoire de Sirius, le chien qui fit trembler le IIIème reich dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

J'ai d'emblée été attirée et intriguée par le fait que le héros de l'histoire soit un chien qui plus est plongé en pleine horreur nazie. J'appréhendais de lire une histoire douloureuse avec des détails sordides. Cette période de l'histoire me bouleverse et j'ai du mal à lire des histoires dont l'intrigue se déroule à cette époque (même si j'ai beaucoup aimé la lecture d'Anne Frank). J'ai donc été surprise que ce sujet dramatique soit traité avec drôlerie mais j'ai apprécié que cela soit fait avec délicatesse, bon goût et toujours de manière respectueuse. J'ai aimé aussi que l'histoire se passe en Allemagne et nous montre le parcours d'une famille qui a réussi à fuir l'horreur nazie.

On découvre le périple de la famille Liliencron et surtout de leur chien Lévi rebaptisé Sirius pour ne pas dévoiler son origine juive. Alors que l'Allemagne sombre dans la folie et s'en prend aux juifs, la famille Liliencron parvient à fuir et s'installe à Hollywood où il faut repartir à zéro, tout reconstruire. Sirius petit fox terrier intelligent et adorable se fait remarquer et devient star du cinéma puis de cirque avant d'être rattrapé par l'Histoire et expédié par erreur à Berlin.

Ce petit roman (230 pages) m'a bien plus. Je me suis beaucoup attachée à ce petit chien qui met tout le monde à ses pieds.
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Sirius

Sirius n’est pas le premier nom de ce Fox terrier hors du commun qui, au départ, s’appelle Levi. Sa maîtresse l’habituera à pousser quelques aboiements sonores, lever la patte droite pour faire le salut hitlérien devant Mein Kampf et peut-être même y faire ses besoins dessus... Il a un bel avenir devant lui et aidera ses propriétaires à avoir une vie meilleure lorsqu’ils devront quitter l’Allemagne Nazie. Cette oeuvre est bourrée de scènes comiques, mais aussi de petites phrases pleines de sens (cf citations).

Le talent de l’auteur, c’est d’utiliser la plupart des personnages pour tourner en totale dérision Hitler et ses acolytes. Le petit chien est totalement personnifié, à tel point qu’il « parle » et « répond » à sa façon à ses interlocuteurs. L’auteur nous dépeint avec un humour plus proche de l’ironie l’époque trouble du nazisme. On peut vraiment dire que ce Sirius est très culotté, mais aussi très attachant.

Un grand merci aux Presses de la Cité pour ce livre tiré de la masse critique de Babelio à laquelle j’ai participé. J’ai pris du plaisir à parcourir ce roman en avant-première. A lire et faire lire aux jeunes et aux moins jeunes.

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Sirius

"Sirius" sous-titré "Le Chien qui fit trembler le IIIème Reich" est un livre quelque peu déroutant.

L'histoire prend racine dans la ville de Berlin à la toute fin des années 30. Hitler règne en maître sur l'Allemagne, les lois anti-juives sont promulguées sur tout le territoire national. Menacée, la famille du Professeur Carl Liliencron et leur jeune chien Lévi (un fox-terrier) devenu Sirius - à cause d'une loi interdisant à chaque citoyen de posséder un animal d'origine juive (sic) - décide de quitter l'Allemagne pour les États-Unis. Son long périple la mènera jusqu'à Hollywood, capitale mondiale du cinéma où se côtoient toutes les stars du cinéma d'alors (Rita Hayworth, Humphrey Bogart, Gary Grant, Billy Wilder, etc.). C'est le célèbre Jack Warner qui va lancer la carrière cinématographique de Sirius. Le jeune chien est en effet très doué pour la comédie. Sirius devenu Hercule pour les besoins de sa carrière, va tourner quelques films qui vont établir sa renommée. Il sera ensuite engagé par un Cirque pour effectuer une tournée au travers des États-Unis. Lors d'un numéro de magie, Hercule va, à la stupéfaction générale, disparaître pour réapparaître quelques jours plus tard à... Berlin. Son parcours le mènera jusqu'à... Hitler, dont il deviendra l'animal de compagnie sous le nom d'Hansi. Ils entretiendront une relation pleine d'affection réciproque. Cela n'empêchera pas Hansi de travailler pour les... services secrets britanniques.



J'arrête ici pour ne pas tout dévoiler de l'histoire. Ce roman intrigue, désoriente. La vie passée à Hollywood parait quelque peu invraisemblable, le retour de Sirius à Berlin et sa rencontre totalement invraisemblable avec Hitler dérange. Le portrait qui est fait du tyran a quelque chose de très (trop) humain et les arrangements avec l'Histoire très réguliers. Tout ceci rend la lecture difficile car on ne peut s'empêcher de penser que rien, absolument rien, n'est vraisemblable.

Les seuls passages qui m'auront plu dans ce roman, au style malgré tout agréable à lire, sont ceux où Sirius s'entretient avec son ami l'arbre. Là aussi, la chose est inimagineable, mais ce sont des pages que j'ai trouvées très poétiques.
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Sirius

Ce livre-là, je ne l'ai pas reçu dans le cadre d'une opération "Masse critique", je l'ai A-CHE-Té ! Mais c'est vrai aussi, parce que j'avais lu de nombreuses critiques à son sujet. Et je ne l'ai pas regretté !

Pour nous qui lisons à longueur d'année des essais sur la seconde guerre mondiale, des ouvrages savants comme les livres d'Antony Beevor, des mémoires de référence ou des biographies comme celles du général De Gaulle ou de Winston Churchill, des romans policiers historiques comme ceux de Philip Kerr, voici une sorte d'"OVNI" littéraire d'une grande fraîcheur.

C'est la vision d'un merveilleux fox-terrier super-malin sur la terrible période 1938 - 1945 au sein d'une famille d'intellectuels juifs berlinois. le père, le Pr. Carl Liliencron, est un spécialiste du plancton. La maman, Rahel, fort jolie femme, a eu jadis une courte aventure vec un jeune autrichien, devenu à Hollywood l'acteur célèbre Peter Lorre. Il y a aussi le fils Georg qui rêve de devenir médecin et sa soeur Else, qui joue du piano et aime un jeune violoniste. Levi, le petit "Jack Russel" est heureux. Il a appris à faire des tours, comme celui de lever la patte avant pour singer le salut hitlérien. Et puis cette merveilleuse vie tourne bientôt au cauchemar. Levi devient Sirius car les chiens juifs ne sont pas bienvenus en Allemagne nazie, même les plus doués intellectuellement, mais cela ne suffit pas, il faut fuir, émigrer aux Etats-Unis.

Carl Liliencron devient Carl Crown et vit de petits boulots à Hollywood. Mais Sirius rencontre Jack Warner, le patron des studios, ainsi qu'une foule de personnages célèbres dont l'ineffable Billy Wilder. Il devient une vedette de cinéma, change une nouvelle fois d'identité, puis une attraction de cirque ... Il est particulièrement doué, bien plus que n'importe quel chien du monde. Son destin bascule bientôt car il revient malgré lui à Berlin pour y jouer un rôle essentiel dans le conflit mondial.

Sirius est le premier roman d'un auteur allemand de 62 ans. le style épuré, les personnages loufoques, les situations aussi délicieuses que pathétiques lui confèrent un caractère de parabole optimiste : une évocation de la nécessité de l'adaptation, de la rage de survivre, de l'intelligence et du courage. Evidement, on pense à Milou, mais Sirius est encore plus malin ...

Y aura-t-il une suite ? Car la fin m'a laissée sur ma faim .... Il me faudrait vite un nouvel os à ronger


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Sirius

Un vrai film hollywoodien de l'âge d'or, avec l'incroyable vie de ce chien, rescapé dès la naissance et qui va connaître une ascension fulgurante pour devenir une star, puis un espion de haut vol. L'écriture de Crown est pleine de légèreté et de clins d'oeil tout en finesse, malgré la noirceur de l'époque. Une fable qui est aussi l'histoire d'une famille juive confrontée au nazisme et à l'exil.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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