Jonathan Munoz

Un conte qui rappelle la mécanique du coeur de Mathias Malzieu.

Une bande dessinée sublime de par la simplicité des traits et l'utilisation de peu couleurs. On est totalement aspiré par cet univers attachants aux teintes monochromes allant du violet au sépia.
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Un univers très noir, dur et troublant...



"Je suis un enfant qui tue les gens", le titre du premier chapitre, annonce tout de suite la "couleur" et tant par le récit que par le dessin, le lecteur est transporté dans un univers oppressant et noir, une histoire cauchemardesque.



Un léger bruit dans le moteur raconte l'histoire d'un petit garçon, le narrateur, qui vit dans un village sinistre, isolé et habité par des personnages racistes, aliénés, cupides, obsédés par le sexe allant même jusqu'à pratiquer l’inceste et la pédophilie.



Derrière l'apparence innocente que lui donne le dessinateur, ce petit garçon est un tueur : il est persuadé d'être responsable de la mort de sa mère à la naissance, il a tué son frère en faisant croire à un accident de balançoire et commence alors une trajectoire meurtrière exécutée sans état d’âme puisqu'il envisage de tuer tous les gens de son village...



Le dessin de Munoz, qui alterne presque exclusivement le jaune verdâtre et le bleu nuit, contribue de manière magistrale à l'atmosphère malsaine et déstabilisante...



Dans tout cela, le seul rayon de lumière et, peut-être, l'ouverture possible vers un avenir est la petite Laurie...





Un avant-goût en images animées...
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Il y a beaucoup de poésie dans ces pages, l'âme d'un auteur qui livre ici un formidable one-shot au graphisme somptueux.
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Une fable sombre aux allures de conte de fées modernisé, à la fois drôle et attendrissante, avec des personnages attachants. Ce sont les mots qui caractérisent le mieux ce somptueux one-shot.
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Pour ces premiers pas en solo, le terrain exploré est similaire : un village perdu, peuplé par des péquenots idiots et qui sont prêts à libérer leur agressivité sur le premier visiteur venu. Fort heureusement, la ressemblance avec l’album précédent ne va guère plus loin, si l’on excepte le traitement des couleurs.
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[…] Gaet’s signe un découpage moderne, bien adapté, mêlant souvenirs et situations présentes, dans une ambiance psychotique pour le moins oppressante et noire.
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