Extrait de la nouvelle « Le Suicidé » p.200
Le Suicidé se souvient à quel point il avait été impressionné en observant une fois, par hasard, des chiens de thérapie en cours de dressage sur une place publique ! De voir à quel point ces animaux magnifiques avaient envie de plaire à leurs dresseurs humains, d’être complimentés, caressés ! Le Suicidé s’était attardé pendant une heure pour observer chiens et dresseurs, particulièrement frappé par ces situations dans lesquelles un être humain semble se comporter de son plein gré d’une façon qui compromet sa sécurité, testant la capacité de l’animal à « désobéir » sélectivement. Sur le ton de la plaisanterie, il avait dit après coup qu’il avait hâte de se retrouver au moment où, aveugle selon la loi ou frappé d’une autre forme d’incapacité, il pourrait abandonner sa volonté à une chien de thérapie pour qu’il le guide à travers les embûches de la vie.