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Citation de Carolina78


Extraits de la nouvelle « Le Suicidé » p.205

Au moins, il a tout planifié.
[…]
(Il aurait aimé l’ironie de la chose. « Corde à sauter ». Un signe que même sa mort, il ne l’avait pas prise au sérieux.)

(Ce qui était vrai. Est vrai. Il est la quintessence du « branché », « du cool ». La mort est juste un cliché de plus. Qui se prête à la parodie. « Kitsch ».)

(Mais alors, il avait découvert dans un roman policier français d’un auteur dont il n’avait jamais entendu parler une scène où un personnage déprimé se pendait dans une chambre d’hôtel avec une corde à sauter d’enfant – et toute la joie que lui inspirait son plan s’était évaporée. L’ultime geste de la vie du Suicidé n’allait pas être un « plagiat » !). (p.200)
[…]
Les questions pratiques n’ont jamais été le « point fort » du Suicidé. Bien avant que le monde « virtuel » soit inventé, le Suicidé y habitait déjà. (p.209)
[…]
Ce n’était pas la peur de mourir, ni la lâcheté, mais plutôt la « distraction » qui avait été son ennemie. Difficile de se concentrer sur un but quelconque. Les « idées suicidaires » nécessitent une faculté à se concentrer, à planifier. À calculer, calibrer. Plus facile de surfer sur Internet – des heures (gaspillées) en pure perte. Plus facile de prendre une bière, de s’avachir sur le canapé, d’allumer une chaîne câblée qui rediffuse « New York, Police judiciaire » vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. (p.213)
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