Un mercredi ordinaire, dans un quartier tout aussi ordinaire.
Voilà ce que nous propose Juan Berrio dans cette bande dessinée, aux couleurs allant du marron-ocre au rouge-orangé.
Un dessin qui peut paraître simple, mais parfois des petits détails s'y glissent... Quel plaisir !
J'ai franchement beaucoup aimé suivre tous les protagonistes dans leur journée.
Des réactions en chaîne amusantes, du lever du soleil jusqu'à son coucher.
Des voisins qui se croisent, sans vraiment se connaitre, des couples de générations différentes qui fréquentent un même parc, une disparition, un personnage aux faits mystérieux, un vol, une robe qui se confond avec le papier peint, une scène en effet miroir, des sentiments, des non-dits, des réflexions, des gens tout simplement, avec leurs pensées, leur routine, leurs habitudes, leurs préoccupations, leur vie...
Mercredi, c'est tout ça.
"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts." Isaac Newton
Une jolie morale qui nous pousse à la réflexion.
Un mercredi ordinaire, dans un quartier tout aussi ordinaire.
Merci Babelio et Steinkis Groupe, pour ce superbe album, qui m'a été envoyé (reçu un mercredi) à l'occasion d'une masse critique.
Bon mercredi à tous ! (Bah oui, obligé de faire ma critique ce jour-là !)
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La banalité du quotidien partagée par les habitants d'un quartier. Comme un scénario formant une boucle, le fil de leur vies s'entrecroisent, créant des petites aventures, colorant un peu la monotonie de leur journée. On a l'impression d'être dans une pièce de théâtre, où les acteurs apparaissent, disparaissent puis reviennent finalement sur la scène. Des scènes de vie, banales en apparence, mais qui évoquent la complexité des relations humaines, la beauté de la banalité. Les dessins sont simples et agréables.
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L’histoire se construit comme une chaîne de dominos, dans une image, un élément extérieur au récit va le prolonger dans une autre direction, jusqu’à former une histoire cohérente et complète. Le graphisme et au trait, en bichromie, un rouge et un noir, le trait est un peu naïf, comme l’intrigue policière, légère et ludique. L’histoire, c’est surtout cette journée, un mercredi qui se déroule dans cette petite ville paisible, l’ambiance se situe entre Jacques Tati et Georges Perec, la vie et rien d’autre, avec les jeunes amoureux, les vieux amoureux, les voisins, la jeune fille qui promène son chien… on va au parc, au café, on prend des photos, on achète un magazine.. tout un petit monde qui s’imbrique. La frénésie de la vie citadine est contrebalancée par un rythme bercé par les pas des acteurs, le vent, les mots qui ne disent pas forcément grand-chose, juste une routine où la communication entre les être ne parvient pas souvent à se laisser aller. C’est poétique et léger, beau dans sa simplicité.
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Je tiens d'abord à remercier la maison d'éditions Steinkis Groupe et l'opération masse critique de Babelio pour la découverte de cette bande dessinée.
Mercredi nous propose très simplement de rentrer dans le quotidien des habitants d'un quartier. L'histoire débute sur le levé du soleil, un mercredi comme un autre, des personnages se lèvent, en même temps que leurs voisins d'immeuble. Tous entament leurs journées et entrent dans leur routine bien installée.
On les voit se promener, déambuler dans le parc, interagir les uns avec les autres, s'arrêter prendre un café, manger,... Une journée traditionnelle en soit. Mais des événements parallèles viennent s'y mêler et apporte un vent de folie au quotidien des habitants. Le côté loufoque étant qu'un voleur va apporter son effet papillon à plusieurs habitants et chambouler le rythme de leurs journées.
La bande dessinée reste dans les tons oranges-rouges et propose quatre-cinq cases par planche, rappelant un peu l’emboîtement d'appartements d'un immeuble... C'est une histoire assez décalée, parfois exagérée dans le déroulement des événements. Je ne m'attendais pas à ça au départ mais elle offre une jolie parenthèse en milieu de semaine !
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Une belle BD qui déroule la journée du mercredi avec plusieurs protagonistes dont certains habitent le même immeuble. Très bien construit, c'est à la fois drôle, touchant et poétique.
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Un immeuble dans un quartier dans une ville.
Un vieux couple.
Un collectionneur de premiers numéros de journaux.
Un jeune intello qui se fait voler son sac à dos.
Un policier qui enquête sur une série de vols consécutifs.
Une jeune fille qui se fait photographier par des inconnus.
Un homme et son chien avec des manteaux assortis.
Une petite fille perd et retrouve son gros chien.
Une concierge avec quatre chats.
Un couple qui a bien du mal à communiquer.
Une vieille dame qui se demande de quel ami elle est amoureuse.
Deux voisines qui se demandent laquelle fait les meilleures affaires.
Certains de ces personnages sont un seul et même individu, parce qu’on ne peut pas être réduit à une étiquette. Ils se rencontrent pendant un instant et reprennent leur chemin. « Tiens, voilà Denis. À quoi peut-elle bien penser ? Je suis sûre que je pense tout le contraire… » (p. 56) Ce sont des vies minuscules qui se croisent et tissent des motifs uniques. On aperçoit certains personnages dans une case et on les retrouve un peu plus loin dans leur aventure personnelle. Il y a des détails à suivre comme un jeu de pistes, comme ce nom de rue inversé ou ces chouettes qui volent de statuettes en t-shirt. « Il m’arrive des choses que tu ne pourrais même pas imaginer. » (p. 78)
La quatrième de couverture annonce « Un mercredi comme tous les autres, l’aventure du quotidien. » Grâce à une simplicité graphique qui laisse toute leur place aux détails et à un élégant camaïeu de rouge et de brun, le lecteur est invité à saisir toute la poésie des choses infimes. Et c’est à regret qu’on referme le livre de ce mercredi extraordinairement ordinaire.
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Un récit chorale assez particulier sur le mode de suivre un personnage pendant une case ou deux puis un autre et ainsi de suite au gré du vent. C'est vrai que cela s'entrecroise à un moment donné autour d'une intrigue de vol ou de recherche de chat.
Mais bon, c'est épuisant à suivre. La lecture n'a pas été très agréable car on a a vite marre. Par ailleurs, c'est de la vraie ligne claire assez expressive. Bref, gavant.
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Au départ, je n'ai pas été séduite par les tons colorés des dessins, ou du moins, la BD n'avait rien de plus qu'une autre. Restait plus qu'à la lire... Et finalement, j'avoue avoir eu un véritable plaisir à la lire et à m'y plonger. BD pleine de vie et de tendresse! A lire! un mercredi ou n'importe quel autre jour...
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Ça se lit vite, c'est sympathique et on se sent vite comme chez soi, dans ce quartier. J'ai aimé les changements de points de vue successifs, qui se font de manière très fluide, comme une caméra qui se décentre d'un personnage pour aller vers un autre. Ce que j'ai bien aimé, c'est aussi l'incidence que peut avoir un petit élément sur la vie de quelqu'un d'autre. La scène d'ouverture est d'ailleurs excellente : les habitants d'un immeuble se réveillent les uns après les autres à cause des petites contrariétés causées par leur voisin du dessus !
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Même si la réputation de la BD a évolué avec le temps, les clichés demeurent encore vivaces ; elle reste encore souvent considérée par les parents comme "pas un vrai livre", "pas destiné aux plus jeunes". La collection Mamut de l'éditeur espagnol Bang a pour vocation de proposer "un dessin et une narration branchés pour réjouir autant les enfants que les parents". Cette collection se divise en 3 : " des livres pour les enfants de plus de 3 ans qui ne savent pas encore lire, pour ceux de plus de 6 ans qui sont en apprentissage, et pour ceux de plus de 9 ans qui sont des lecteurs confirmés".
Le zoo d'Antoine appartient à la tranche destinée aux enfants de plus de 3 ans. Il propose un récit sans mots, où un petit enfant qui adore dessiner voit ses dessins prendre vie et s'animer. Juan Berrio propose un graphisme simple, mais efficace, qui plaira sans aucun doute aux enfants, et une histoire poétique propre à contenter les parents.
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