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Critiques de Juanjo Guarnido (657)
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Les Indes fourbes

BD ABSOLUMENT GE-NIALE

Quelle prouesse! Bon sang quelle œuvre magistrale! Quel tour de force graphique et littéraire !

Je ne suis pas férue de BD, c’est après avoir lu maintes critiques

dithyrambiques que j’ai acheté ce bijou du 9ème art et bien m’en a pris! Cette œuvre parue en 2019, d’ores et déjà bardée de prix, m’a totalement bluffée.

Cette suite imaginaire d’un roman picaresque publié au 17e siècle est le récit autobiographie sous forme de roman d’aventures aux allures de polar d’un gueux des plus retors, Pablos de Ségovie, désirant s’élever dans la société et qui met tout en œuvre pour y parvenir, usant de moyens peu orthodoxes.

Cette fripouille attachante, à la grande capacité d’adaptation, s’embarque avec une carte pour seule boussole en direction des Indes (actuelle Amérique latine) à la recherche de l’Eldorado et ses promesses d’or.

Cet anti-héros sournois, pourchassé, exilé et torturé, a plus d’un tour dans son sac! Il a fait sienne la devise paternelle « tu ne travailleras point ».

On suit ses pérégrinations entre mendiants et grands de ce monde, brigands et chefs de peuplade, de terres promises en terres oubliées, d’endroits sinistres et miséreux en forêts et palais luxuriants.

Le rythme et les situations sont dignes des plus grands films ou romans d’aventures avec une arnaque à l’horlogerie très complexe. Trompeuses apparences, énigmatique limite entre le faux et le vrai.

Raconté sous forme de flash-back le récit nous balade habilement entre présent et passé avec une excellente maîtrise des allers-retours.

Les auteurs ont fait le choix d’une histoire complète (one shot) dans un grand format de 160 pages découpées en trois parties.La première est assez classique, la seconde addictive et truculente commence à dévoiler certains secrets et le troisième acte est hallucinant.Les personnages sont très expressifs le dessinateur a le souci du détail, ses aquarelles sont magnifiques et le texte très bien écrit.

Cette BD prodigieuse parsemée d’humour enchaîne les retournements de situation jusqu’au sensationnel twist final.Un très beau visuel, un scénario complexe et ingénieux, une brillante synergie texte/image bref un chef d’œuvre.
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Les Indes fourbes

Picaresque, jubilatoire, atroce, drôle, sinistre, d'une immoralité sans nom, méchant, caustique, flamboyant… Faut-il préciser que cette BD fleuve m'en a mis plein les yeux.

L'histoire pourrait se résumer en ces quelques mots, prononcés d'un ton las et surpris par son héros, passé maître en matière de filouterie, de fabulation et de menterie : « Cupidité des uns, orgueil des autres… Les plus éhontés mensonges peuvent être crus. Il suffit de les accorder au vice de sa dupe. » Un précepte intemporel qui permet aux aigrefins, avec un tant soit peu de détermination et d'imagination, de se hisser vers les sommets.

Notre faisan en question vit dans ce XVIIème siècle enflammé et survolté. Pour sortir des bas-fonds où il croupit, il va tenter sa chance dans cette Amérique qu'on appelait encore les Indes. Malheureuse contrée saignée à blanc par des aventuriers sans foi ni loi, par des rapaces, des loups avides de pouvoir. Un pays de cocagne où tout est possible quand on est du côté du manche.

Je ne vous raconterai pas les infernales tribulations de notre héros à qui rien ne sera épargné. En réponse à ces mauvais coups du sort, il commettra les pires vilénies. Il touchera du doigt le rêve fou de Lope de Aguirre qui continue, dans la mémoire des hommes, à chercher son Eldorado.

Suite imaginaire de « La vie de l'aventurier Don Pablos de Ségovie », écrit au XVIIème siècle par le sulfureux et burlesque Francisco de Quevedo, cette BD est un petit chef d'oeuvre d'inconvenance, d'horreur et de drôlerie. Les planches sont magnifiques, les dialogues savoureux. Au milieu du récit, on se surprend même à être pris dans les filets de notre bonimenteur en chef.

Un autre, s'il vous plait !

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Les Indes fourbes

Avec deux ou trois lectures tous les dix ans on peut affirmer que ne suis pas un grand lecteur de bandes dessinées, j'ai eu ma période "Comic's" pendant l'adolescence puis les classiques ensuite avec Gaston Lagaffe et Astérix mais depuis rien ou presque.

Il a fallu l'engouement des lecteurs de Babelio pour attirer mon attention sur "Les Indes fourbes" et ma foi je ne le regrette pas tant j'ai pris du plaisir à plonger dans cet univers plein de vie et de couleurs.

Mon manque de références va me faire aller à l'essentiel. J'ai, pour commencer, apprécié "l'objet" et cette belle couverture cartonnée, la qualité des planches et des dessins, les couleurs, en bref c'est sublime.

J'ai aimé le scénario qui est un hymne à la filouterie et à l'immoralité assumée, j'ai aimé le personnage principal, Pablos qui est l'archétype de l'anti héros, looser né et pourtant si attachant dans sa persévérance.

Je suis admiratif également pour le soin apporté aux détails de l'intrigue en trois parties, une "BD" peut donc être un modèle d'intensité et d'ingéniosité scénaristique, bluffant !

Voilà, pour résumer c'est un bel objet, une belle découverte et une belle idée de cadeau accessoirement, un must à mettre dans toutes les mains.
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Les Indes fourbes

Don Pablos de Ségovie grandit en Castille, au cœur d'une famille de gueux, adeptes des arnaques, des coups bas, des entourloupes, fourbes et peu scrupuleux. Lui qui rêve de gloire et d'argent, le voilà bien mal né ! Partant du précepte maintes fois seriné par son père, "Tu ne travailleras point", le jeune homme ne manque ni d'audace ni de sang-froid pour embobiner à qui mieux-mieux. Espérant améliorer son sort, il embarque, à bord d'un galion, vers le Nouveau-Monde. Mais, après s'être fait prendre à tricher aux cartes, il se fait jeter manu-milatari par dessus bord. Dérivant au gré des vagues, il finit par accoster sur une petite île, peuplée d'hommes noirs, les Cimarrones, esclaves rescapés d'un naufrage qui, visiblement, ne le portent pas dans leur cœur. Ils le laissent finalement en vie, amusés de ses pitreries et pas mécontents d'avoir deux bras en plus pour les aider dans la construction de leur nouvelle communauté. Mais, Pablo a d'autres ambitions et d'autres rêves et s'enfuit, en pleine nuit, vers un autre Eldorado...



Alain Ayroles et Juanjo Guarnido nous offrent un roman graphique d'une incroyable richesse, aussi bien sur le fond que sur la forme ! Sur 160 pages, l'auteur nous plonge au cœur d'une épopée riche en rebondissements. L'on suit les tribulations de Pablos, de sa Castille natale à l'Eldorado en passant par le Pérou. Né gueux, Pablos n'a d'autre projet que de s'élever. Et pour ce faire, l'homme ne manque ni d'audace ni de ruse ni de perversité. L'auteur, lui non plus, ne manque pas de filouterie, brouillant les pistes, effectuant des revirements, le tout ponctué de flashbacks mettant en lumière un récit foisonnant. Tout est minutieusement et parfaitement orchestré. Les dialogues sont d'une incroyable verve, les personnages atypiques et grandioses. Graphiquement, le travail de Juanjo Guarnido est de toute beauté. Le trait est précis et détaillé, les couleurs riches, les paysages magnifiques (notamment cette jungle chatoyante et cette double page de l'Eldorado), les décors cossus.

Une fresque historique incroyable...
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Les Indes fourbes

Faites comme moi une petite place dans vos bibliothèques surchargées, aux étagères menaçant ruine, pour cet album qui ne dépareillera pas entre Defoe ou Stevenson.



Si la mode est à l’adaptation des grands classiques en bande dessinée avec plus ou moins de réussite, le projet ici me parait plus ambitieux puisqu’il invente une seconde partie à un grand roman picaresque, « La vie de l’aventurier don Pablos de Ségovie », écrit par Francisco de Quevedo, auteur majeur de la littérature espagnole durant le Siècle d’or.

Contemporain de Cervantes, de Quevedo invente un héros, truculent vaurien, mendiant les mauvais jours, riche certains lendemains, escroc pour toujours. A la fin de ce roman, don Pablos embarque pour l’Amérique, les Indes de l’époque.

Notre héros ne partage que la particule avec Don Quichotte. Chez Don Pablos, les rêves se transforment en ambition, son cœur bat plus pour l’or que pour une dulcinée et la noblesse ne l’intéresse que parce qu’elle rime avec richesse. Il laisse l’esprit chevaleresque aux doux rêveurs suicidaires.

Guarnido, le dessinateur de « Blacksad » et Ayroles, le scénariste de « De Cape et de Crocs » réalisent un album qui fera date car il allie un dessin parfaitement adapté au récit d’aventures (traits expressifs, couleurs vives et paysages luxuriants), un scénario imprévisible qui recèle plus de rebondissements qu’un match de basket, et surtout une qualité d’écriture inédite pour le genre.

Je pense que même les plus réfractaires aux BD peuvent trouver leur dose de prose dans ces bulles. De la littérature crayonnée et colorisée à l’ancienne.

L’Histoire, me direz-vous. Don Pablos ne débarque pas en Amérique. Il y échoue après être passé par-dessus de bord du galion qui le transportait, incapable de toucher un jeu de cartes sans tricher.

Une fois à terre, il part à la recherche d’un lieu mythique qui enchante les rêves de tous les aventuriers du nouveau Monde : l’Eldorado !

Dopé par un fort instinct de survie, le vaurien est un farouche activiste du moindre effort. Il suit en cela un des commandements de son père : « Tu ne travailleras point ». Il consacre toute son énergie à ses manipulations qui le conduisent à s’aventurer à la frise des Cordillères, dans la jungle amazonienne, à fréquenter des tribus sauvages, des esclaves, des inquisiteurs et de riches négociants.

Il n’y a de la chance que pour la canaille. Don Pablos n’en manque pas. Ce n’est pas une étoile qui veille sur lui, c’est toute une constellation qui éclaire son chemin jusqu’au sommet du royaume.

Don Pablos n’a donc rien du gendre idéal mais son culot et sa bonhomie le rendent sympathique et drôle. Comme dans toute œuvre picaresque, c’est le filou qui raconte son histoire et tel le Scapin de Molière, on lui pardonne tout, le lecteur devenant un complice amusé de ses fourberies.



Sur une île déserte, comme je m’ennuie dès que je reste allongé plus de vingt minutes sur une plage, je n’emporterai que des pavés de plus de 600 pages.

Du moins, c’était ce que je croyais jusqu’à la découverte de cet extraordinaire album de 160 pages que j’enregistrerai en supplément de bagages.

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Les Indes fourbes

Attention, chef-d’œuvre ! ● Nous sommes au XVIe siècle, Pablos, un « gueux » de Ségovie, nous raconte sa vie aux « Indes » (en Amérique du Sud), qui se trouve entièrement organisée autour de son désir immense de devenir riche, au prix de multiples fourberies, tout en restant sympathique et attachant aux yeux du lecteur. L’Amérique du Sud, avec notamment le mythique Eldorado, est le continent idéal pour satisfaire ce désir. ● Présentée comme le second volume de l’Histoire de la vie de l’aventurier nommé don Pablos de Ségovie, qui se termine au moment où Pablos s’embarque pour les « Indes », cette bande dessinée picaresque est absolument fascinante. Son originalité et son audace sont extraordinaires. Il fallait vraiment que les deux auteurs croient en leur talent pour imaginer que l’histoire d’un picaro du XVIe siècle en Amérique du Sud en bande dessinée puisse avoir du succès de nos jours. C’est qu’ils possèdent plus que du talent : une véritable virtuosité qui étincelle à chaque instant. Mais il faut ajouter que l’ouvrage n’est pas que virtuosité technique, elle a aussi et surtout une âme, une profondeur ahurissante, sans oublier beaucoup d’humour. ● Le dessin, somptueux, est un enchantement à chaque page. Chaque vignette, peinte à l’aquarelle, est un petit tableau. Les couleurs sont extraordinaires. Juanjo Guarnido est un génie de l’ombre et de la lumière. Des bougies ou des feux qu’il peint émane une lumière qui semble illuminer la pièce où se trouve le lecteur. Les jeux d’ombres sont magiques, par exemple la vignette 6 de la page 151, qui représente une pièce d’un château la nuit et dont on voit les ombres des fenêtres éclairées par le clair de lune se projeter sur une galerie de tableaux, le tout dans un camaïeu de gris et de beiges. On pourrait multiplier les exemples de clair-obscur et de reflets, ils pullulent et sont tous admirables. On reste bouche-bée devant tant de talent. Il y a aussi des citations des tableaux de l’époque que le dessinateur s’amuse à reproduire. Les pages 72 et 73 font tomber en pâmoison : quelle surprise quand on découvre cette double page ! Le format hors normes de l’album contribue à la beauté des dessins. On se sent happé dans ces pages, on a l’impression de vivre au milieu du décor créé. ● La narration est à la hauteur du dessin : la construction narrative, complexe, riche, est magnifique. L’arnaque racontée est sublime. Le récit est jusqu’au bout plein d’action, de retournements de situation et de surprises. Le jeu du prologue et de l’épilogue est très ingénieux. ● On ne peut aussi qu’être admiratif sur la qualité et la quantité de la documentation qui a dû être collectée par les auteurs et la somme de travail que représente une telle œuvre. ● Le pari est gagné très haut la main et je n’hésiterais pas à qualifier cette création de chef-d’œuvre, encourageant tout le monde à la lire. Je sais déjà que je vais l’offrir en plusieurs exemplaires autour de moi.
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Blacksad, tome 7 : Alors, tout tombe (2/2)

Blacksad est revenu après une longue attente de 8 ans dans un volume en deux parties. Voici la seconde partie de cette mystérieuse enquête qui nous entraîne dans les méandres du pouvoir sur fond de corruption liée au démantèlement des transports publics afin de favoriser la voiture individuelle.



On évolue dans un décors new-yorkais des années 50 avec toujours ses personnages anthropomorphiques assez expressifs qui ont fait le succès de cette série devenue culte. Un autre ingrédient que l'on retrouve est un scénario très bien ficelée sur fond de polar noir avec ce côté désabusé et d'amertume.



Graphiquement, on touche presque au sublime tant les planches sont de véritables merveilles visuelles. J'ai rarement vu une aquarelle aussi bien maîtrisée. Ce graphisme concourt à cette ambiance si particulière à cette série. C'est en tout point admirable. Note maximale accordée pour le dessin.



Bien que je ne sois pas un fana du genre polar, on ne peut pas passer à côté de Blacksad tant la maîtrise et la charisme de ce félin nous entraîne au 7ème ciel. Comme dit, le scénario n'est pas en reste avec des personnages à la psychologie plus vraie que nature.



On aura droit à un final dont le sous-titre « alors, tout tombe » prend alors tout son sens. Rien n'est véritablement éternel. Une belle surprise nous attend à la toute dernière case qui clôt ce diptyque de façon tout à fait magistrale.



Bref, ce tome rejoint immédiatement ma collection. Blacksad est la série à posséder pour tout amateur de BD qui se respecte. Il faut le savoir. Oui, Blacksad fait partie des classiques.
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Les Indes fourbes

Les Indes fourbes et fourbies d'Ayroles & Guarnido



Cette bande dessinée ressuscite le roman picaresque de la grande tradition et pour cause, les auteurs se lancent le pari fou (et réussi) d'offrir une suite au célébrissime “El Buscon” du très facétieux écrivain espagnol Francisco de Quevedo y Villegas (à qui l'ont doit aussi le, logiquement, confidentiel “Heurs et malheurs du trou du cul”) paru en 1626.



C'est l'Espagne du Siècle d'Or avec ses Galions chargés de couronnes, ses Hidalgo de la Mancha, ses conquistadores, ses amérindiens massacrés par les sauvages hispaniques, ses El Greco et ses Velasquez qui revivent au travers de ces bulles et surtout de ces planches luxuriantes, colorées, merveilleusement illustrées, très dynamiques qui souvent même se suffisent à elles-mêmes.



Les hilarantes fourberies de Pablo de Segovie, qu'aucune morale n'étouffe et dont les péripéties vont crescendo rythment le récit. Ce roi de l'esbroufe est un escroc sans foi ni loi, dont la lâcheté n'a d'égale que la duplicité mais… lorsque l'on comprend d'où il vient on est parfois tenté malgré nous de l'excuser, un tout petit peu, malgré l'horreur de ses agissements…



Qu'en pensez-vous ?

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Blacksad, tome 5 : Amarillo

Tome cinq de la saga Blacksad, Amarillo est aussi mon préféré à ce jour.

J'ai eu l'impression que tous les petits défauts qui m'empêchaient d'être totalement conquis ont ici été gommés, j'ai donc passé un bon moment avec cette BD de qualité.

Les dessins sont toujours aussi beaux et expressifs, on se retrouve tout de suite dans l'ambiance "films noirs" américains, et puisque que l'on connait désormais bien John Blacksad, on va démarrer très vite.

Le scénario est plutôt original et les pérégrinations s'emboîtent de façon logiques et à un rythme idéal.

Weekly doit quitter La Nouvelle-Orléans, il y laisse John Blacksad qui préfère rester pour chercher du travail sur place. Par chance, celui-ci croise justement un riche Texan qui lui propose de ramener sa voiture chez lui, un boulot simple et bien payé ! John accepte, mais, dans une station-service, il se fait voler la voiture par Chad Lowell et Abe Greenberg deux écrivains beatniks qui cherchent à rejoindre Amarillo, au Texas.

Il me reste à attendre la sortie de la deuxième partie du sixième tome pour avoir l'intégralité de la série.
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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Troisième épisode des aventures de Blacksad !

Du point de vue des sensations, je suis dans la continuité de mes précédentes lectures, forcément on retrouve le même personnage et la même ambiance.

J'appécie toujours les superbes dessins et le contexte "roman noir américain", ainsi que cet anthropomorphisme toujours aussi pertinent. Je suis par contre toujours aussi critique concernant le scénario, même s'il me semble que ça se complexifie un peu, cela reste assez minimaliste et confus.

Côté histoire, nous allons évoluer cette fois dans la mouvance anarchiste de l'Amérique des années cinquante, avec un clin d'oeil très appuyé sur la chasse aux communistes et autres marginaux de cette époque.

Pour conclure, cela reste de la très bonne BD avec un scénario un poil plus complexe, mais juste un poil de chat, une série sympa et agréable à lire et surtout à regarder.
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Les Indes fourbes

Le tableau « Les Ménines », chef d’œuvre de Velasquez cela vous dit quelque chose ?

Alors ouvrez l’œil et le bon, car depuis plus de 10 ans, le roi d’Espagne Philippe IV refuse de poser pour Velasquez qui va alors capturer son image floue dans le miroir. Jeu de dupes, d’apparences, qui regarde qui dans ce tableau, le peintre, le roi, la cour, le spectateur ? Il suffit pour le savoir de changer de point de vue…

Alain Ayroles et Juanjo Guarnido vont s’attacher à nous faire voir par-delà le tableau et découvrir l’Espagne au temps du Nouveau Monde.

En avant pour l’Eldorado, à la conquête des cités d’Or tant rêvées par les conquistadors, ou pour une expédition brutale, sanguinaire, décimant les populations amérindiennes ?

Avec des dessins très précis, détaillés, léchés Alain Ayroles et Juanjo Guarnido, laissent libre cours à leur imagination débordante en nous contant la vie du picaro Pablos de Ségovie.

C’est du grand art ! Les auteurs comme sait si bien le faire leur anti-héros patenté s’avèrent manier avec dextérité fourberie, tromperie, et mensonges … et nous mènent par le bout du nez tout au long de ces 160 pages, qui s’achèvent dans un final savoureux et inattendu.

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Les Indes fourbes

Votre bibliothèque mérite ce qu'il y a de mieux : offrez-lui les Indes Fourbes. Un monument de la BD.



Nous sommes happés dès les premières pages par les pérégrinations de Don Pablos, un filou de basse extraction qui, en partance pour les Indes, tentera de s'élever au dessus de sa condition et d'y faire fortune.



Les auteurs mettent un peu de temps à poser les bases. Je n'ai pas tout de suite saisi où l'on m'emmenait. La suite sera tout simplement magistrale. Je ne pensais pas que le recit nous emmènerait si loin. L'histoire est contée avec finesse et poésie. Elle est parfois drôle, parfois dure et cruelle.



Et impitoyable.



Les personnages sont rayonnants, leurs mimiques d'un réalisme confondant. Tout un panel d'émotions qui insuffle une vitalité aux différents protagonistes. On reconnaît la touche de Guarnido que l'on a déjà croisé dans Blacksad. Ça ne pouvait être qu'une réussite.



Une Bd qui se lit trois fois. Une première pour la découverte. Une seconde lorsque l'on a compris que l'on s'est fait pigeonner. Et une troisième pour le plaisir.



Mille mercis !
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Les Indes fourbes

Si je pouvais, je lui mettrais toutes les étoiles qu'il y a dans le ciel.

J'en fais peut-être trop, possible, mais je voulais juste souligner à quel point cette BD méritait de crouler sous un tombereau d'éloges.



Premier constat, l'objet livre claque.

Imposant de prime abord, il fleure déjà bon le très très gros panard visuel.



Alors imaginez que les auteurs - Ayroles et Guarnido, siou'plaît - aient eu le bon goût d'y adjoindre un récit monstrueusement réjouissant et vous ne serez pas loin de dire « tu » au bonheur, le temps d'une formidable parenthèse enchantée.



Don Pablos est un cas.

Élevé par des parents, disons, atypiques, il n'aura de cesse de chercher gloire et fortune, avec un très net penchant pour le flouze sonnant et trébuchant, en parcourant le vaste monde.

Un but ultime, découvrir l'Eldorado, cité mythique aux promesses infinies.



Format inhabituel, pagination à l'unisson, Les Indes Fourbes fait dans le hors norme !

Un récit où vous adorerez vous perdre pour mieux vous retrouver.

Une claque visuelle à base d'aquarelles, pur régal oculaire qui ne sait pas vraiment où poser ses mirettes tant les détails foisonnent tout en étant d'une beauté saisissante.

Et que dire du scénar', petite pépite narrative, parfait combo de l'histoire pour les nuls et du guide du routard. J'y ai même trouvé quelques similitudes avec Usual Suspects, c'est dire la folle originalité du propos dans un tel contexte.



Vous ne devriez pas le lire, vous allez le lire !

Je n'imagine pas un seul instant la déception au bout du chemin.

Par contre, prévoir un peu de temps devant soi, le bonheur est à ce prix, bien dérisoire...
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Les Indes fourbes

LES INDES FOURBES... On pourrait annoter en sous-titre "Ou les aventures d'un des plus grands vauriens du siècle d'or", ou " Manuel de la divine filouterie", tant cet antihéros de Don Pablos de Segovie incarne le roi des crapules, l'empereur des escrocs, l'idole des fripouilles, menteurs, tricheurs et voleurs...

Car à reprendre l'expression "roi des crapules", il y aurait presque de la noblesse à berner et dépouiller avec un tel brio.



Ayroles à la plume, et Guarnido au pinceau, ont composé en 160 pages, dans un grand format, un bijou graphique aux propos mordants.



Ce superbe album m'a été offert. Il n'est pas certain que je serai allée de moi-même vers cet ouvrage, car les références, (en commentaires du titre) à une littérature espagnole du XVI ème siècle, (que je maîtrise peu, voire pas du tout !) m'auraient décontenancée. C'eût été bien dommage de me laisser décourager pour si peu.



Pour le graphisme dans un premier temps, très détaillé, ne manquant jamais de se focaliser sur les expressions des visages, capturant les mouvements. La double planche des pages 72 et 73 est sublime. Juanjo Guarnido ne nous laisse pas en reste quant à l'univers chromatique de cette BD. Si les dernières pages rétrécissent la palette et s'assombrissent, les aventures en terres "indiennes" (en réalité l'Amérique du Sud) sont un déploiement de couleurs, habillant la luxuriante jungle, la sauvagerie des scènes de combat, la descente aux enfers "rouge-feu" de l'exploitation de l'homme par l'homme ou l'incursion dans un nouveau monde plein de promesses.



La couverture à elle seule donne un rendu d'oeuvre d'art, telle une toile de grand maître: Juanjo Guarnido a su restituer par le dessin le contexte artistique de l'époque, celle du Siècle d'or, cette période de rayonnement culturel de l'Espagne aux 16-17ème siècles, non seulement en Europe, mais aussi (dans le cadre de cette BD), en Amérique latine

L'autoportrait du peintre Claudio Coello, daté de 1680, est d'ailleurs troublant de similitudes avec le portrait du personnage en couverture de cet album.



Il semble bien noble et sûr de lui, ce personnage au sourire assuré. Et pourtant quel regard narquois.

Qui est-il donc, ce Don Pablos de Ségovie ? Un gueux misérable, originaire de la ville de Ségovie en Castille, fils d'un barbier rompu aux magouilles et d'une matronne versant dans la sorcellerie.



Il prend vie en 1626, sous la plume de l'écrivain Francisco de Quevedo, dans son roman picaresque "El Buscón, la Vie de l’Aventurier Don Pablos de Ségovie". Et de fait, ce Don Pablos incarne magnifiquement cet antihéros (si je ne craignais pas l'anachronisme, je tenterais le terme de "looser") propre au roman picaresque, nous entraînant dans ses aventures, s'étalant de calamiteuses à méprisables, nous invitant à visiter les dessous de l'Histoire, ceux qui n'auront pas été préalablement dorés à l'or fin des Conquistadors...



De ce roman du 17ème siècle, devait naître une suite, or Francisco de Quevedo s'éteindra en 1645 sans avoir offert de seconde chance à son porte-drapeau des gueux...



Et c'est en 2019 que Ayroles et Guarnido lui redonneront vie.

Et quel personnage que ce Pablos... Il aurait sûrement beaucoup plu à Molière, truculent de canaillerie, jamais avare de filouterie et prêt à tout pour se sortir de la misère de sa condition, il est un révélateur de son époque figée et cruelle pour ceux qui ont le triste tort de n'être pas bien-nés.



Se décidant à l'expatriation pour tenter sa chance d'un autre destin, il gagne "les Indes", en réalité l'Amérique et son Eldorado. Or, la gueuserie, il apprend vite que ça se traîne avec soi ou plutôt derrière soi, comme un épouvantail spectral que vous ne percevez pas, pendant que les autres ne voient que ça...

La construction du récit est habile et nous berne, nous lecteurs, avec finesse.

Ce Pablos nous fait sourire de ces mésaventures : on compatit, mais, cruels spectateurs que nous sommes, nous rions sous cape.

Pourtant vient le temps où nous prenons la mesure de l'instinct de survie terrifiant de notre antihéros, et alors, nous rions jaune.

À quoi nous attendions-nous ? Comment imaginer, et même accepter, que les relégués d'une société acceptent sans broncher de croupir dans le fossé ?



C'est une leçon de morale, amère, que nous ingflige ce héros terrible, mais d'un coup, le mot "looser" ne me vient plus à l'esprit...

À tout point de vue, je ne peux que recommander cette lecture, elle constitue une satire mordante et cynique des travers humains, de la cupidité, de tout ce qui est vil, mais sans jamais oublier de remettre tous ces traits en perspective, dans une société elle-même cruelle qui ne peut qu'inciter à redoubler de roublardise pour y survivre.

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Les Indes fourbes

Oyez, oyez, chers lecteurs ! Approchez-vous un peu que je vous conte l'existence de l'aventurier Don Pablos de Ségovie !

Les Indes Fourbes est une bande dessinée commise par Alain Ayroles au scénario et Juanjo Guarnido au dessin. Elle conte les aventures de Don Pablos de Ségovie au XVIe siècle en Amérique du Sud et en Espagne.

Nous sommes ici au Siècle d'or. En cette période, l'Amérique s'appelait encore les Indes et l'Espagne régnait en maître sur une bonne partie de ce continent...

Mais qui est Don Pablos de Ségovie ? Comment résumer en quelques mots sa personnalité ?

L'histoire débute en Castille. Dès les premières pages, nous voyons se dessiner le destin atypique que lui assignent ses parents. Né dans une famille de gueux, il va entrer dans la vie en en faisant le moins possible, du moins de manière honnête, avec le dessein d'en en tirer le plus grand profit. Voilà ! Tout est à peu près dit dans ce curriculum vitae d'un partisan du moindre effort et totalement vénal.

Si la misère en Espagne est le sort de tous les gueux de son espèce, qu'importe ! Don Pablos quittera les bas-fonds qui l'ont vu naître et ira forger son destin vers le Nouveau Monde...

Ses tribulations vont le mener, par tous les moyens, à la recherche de ce lieu mythique qu'est l'Eldorado, la fameuse cité d'or qui hanta les rêves de tous les conquistadors.

C'est l'itinéraire d' un vaurien, un lève-tard, qui va traverser l'océan et côtoyer les abimes, visiter les entrailles de la terre, se hisser jusqu'à la cime des montagnes les plus escarpées.

Incroyable de voir comment ce misérable mal né va renier son sang, changer tant de fois de nom et de visage, côtoyer les plus grands, les palais royaux, devenir gentilhomme à son tour, connaître la gloire...

Don Pablos de Ségovie, c'est une crapule, fripouille à la fois sympathique et peu recommandable, autant rusé que maladroit, qui sait se déjouer des mauvais tours que lui sert son existence avec une capacité incroyable pour se sortir des situations les plus désespérées...

J'ai été ébloui, emporté, chaviré dans ce récit picaresque, immense par son ampleur et sa qualité d'émerveillement, touché par les contrastes, les images dignes d'un tableau de Velázquez, mêlant les contrastes, nous sommes tour à tour parmi la gueusaille, la ripaille et les putains des bas-fonds et brusquement nous plongeons dans le vertige d'une forêt équatoriale arborescente, ivre de couleurs et d'odeurs.

J'ai adoré ce récit jubilatoire, démesuré, cruel, totalement rebelle et canaille, semé d'invraisemblables rebondissements quasiment à chaque page.

Le dessin est époustouflant, tout en mouvement. Les mots sont dignes des tirades du Cid.

Le plaisir de conter se ressent dans chaque planche dont les auteurs semblent avoir été touchés par la grâce. Sans doute eux aussi ont su trouver l'Eldorado de l'inspiration...

Les images sont somptueuses, magiques, fourmillant de détails... Les personnages sont truculents. Les dialogues recèlent de pépites d'humour. Certains scènes aussi sont drôles, décrivant Don Pablos plutôt en anti-héros, que les chiens, les chevaux, les lamas n'apprécient guère et le lui font comprendre...

Don Pablos est en fait la continuation d'un roman phare de la littérature espagnole : El Buscón, la vie de l'aventurier Don Pablos de Ségovie, une oeuvre de Francisco de Quevedo du XVIIe siècle, qui avait promis un deuxième volume à son oeuvre, qui ne vit jamais le jour.

Cette lecture a été pour moi un immense coup de coeur.
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Les Indes fourbes

Quelle merveille ! Un sans faute dans tous les domaines : scénario, dessins, couleurs. Un plaisir évident à suivre cet aventurier aux allures de loser. La fin, inattendue, est une grande réussite. Un vrai eldorado pour lecteur. Comme toujours quand c’est magnifique, je ne sais que dire c’est super. Trop envie que les autres ressentent la même chose que moi. Un chef d’œuvre du roman graphique.
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Les Indes fourbes

Merci à l’amie Babéliote qui m’a donné envie de lire cette Exxxcelllllentiiiissime BD, ainsi qu’à ma bibliothécaire qui m’a confirmé que je pouvais y aller. Quand les astres convergent à ce point...

A ma droite au dessin : Juanjo Guarnido (Blacksad) à ma gauche au scénario Alain Ayroles (De Cape et de crocs). Voilà, pour ce qui est de la qualité de cette BD, tout est dit. Il suffit de fermer les yeux (mais là ce serait bête) pour imaginer : des planches somptueuses, pleines de détails mais néanmoins suffisamment « dessinées » pour créer de la magie. ... C’est presque à en pleurer tellement c’est beau. Je passe sur les couleurs réalisées par un Guarnido au sommet de son art, sur les références culturelles, même populaires et modernes (il y a un nain...), et à celle constante à la peinture classique (couverture bon exemple).

Et l’histoire ? Alain Ayroles nous propose le second tome, jamais écrit, des aventures de l’escroc Pablos de Ségovie (el Buscon, je ne connaissais pas, cela donne envie...). On apprend en introduction que ce fripon de littérature avait été abandonné à la fin d’un roman par son auteur, le poète et écrivain Francisco de Quevedo (pareil, à découvrir donc) sur un vaisseau en partance pour le Nouveau monde.

Les deux maîtres reprennent le flambeau et nous narrent la suite de ses aventures. En Amérique. Au grand siècle Espagnol.

Je trouve qu’il y a une logique dans tout cela : le roman Picaresque marque la culture de ce XVIème siècle espagnol, comme la bande dessinée marque celle de la fin de nôtre XXème siècle occidental. L’hommage du jeune art au plus ancien, c’est très élégant.

Le fameux Pablos, archétype du héros picaresque est lâche et misérable comme il se doit, et surtout prêt à tout pour survivre. Cet anti-héros, se démène comme un diable, en usant de toutes les ruses possibles, contre ses origines sociales qui le condamnent à travailler pour survivre.

L’ensemble, fait de trahisons, de compromissions, est finalement assez pessimiste car il décrit les bassesses de ces temps qui résonnent jusqu’à nos oreilles modernes.

Je ne dévoile pas plus, car, si vous ne comptez pas la lire, cela ne sert à rien, et si vous comptez vous y plonger, il faut garder le plaisir intact !

A lire et à posséder pour orner une bonne bibliothèque.

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Blacksad, tome 3 : Âme rouge

Après quelques boulots mal payés, un moral dans les chaussettes, John Blacksad a accepté, à défaut d'autres choses, d'être garde du corps d'un milliardaire, Hewitt Mandeline. Le voilà donc à Las Vegas. Au cours d'un de ses nombreux déplacements, il assiste à une conférence sur l'énergie atomique menée par Otto Liebber, un ancien ami de son père et devenu un célèbre scientifique. Il se trouve ainsi convié à la fête des "Douze apôtres", parti intellectuel de gauche dont est membre Liebber, organisée par Samuel Gotfield, un communiste de salon, riche, jeune et beau... et un peu con. Parmi les poètes, les photographes ou les sculpteurs, Blacksad remarque aussitôt la belle Alma Mayer, écrivain de profession. Mais, le lendemain, l'un des douze apôtres se fait abattre froidement. Le détective décide de mener sa petite enquête...



L'on quitte les terres enneigées pour d'autres beaucoup plus torrides et sur lesquelles la bombe atomique risque de chauffer les esprits, dans une ambiance de chasse aux sorcières. L'auteur nous livre un scénario bien sombre et reste dans la lignée des précédents tomes. Le pari de tenir en haleine le lecteur d'album en album est réussi haut la main puisque l'on retrouve avec plaisir ce matou et d'autres, bien que moins présents, comme Weekly ou le commissaire. Avec des teintes plus colorées et vives, l'on peut regretter le petit côté suranné des deux premiers albums même si le trait s'affine et se précise.



Blacksad voit rouge!
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Blacksad, tome 6 : Alors, tout tombe (1/2)

Alors qu'une pièce de théâtre se joue, dans le cadre du "Shakespeare in the park", la police intervient, jugeant que le spectacle enfreint le règlement municipal qui interdit toute détérioration de l'espace public. Le public s'agite, s'énerve, s'insurge, criant à l'abus de pouvoir. Parmi eux, John Blacksad, qui ne perd pas une miette de l'échange entre la directrice de la troupe, Iris Allen, et le lieutenant. Pour éviter une bataille rangée, il lui conseille fortement de laisser la représentation se terminer et Iris lui promet de l'accompagner au poste à la fin. Blacksad, entretemps, lui donne sa carte, au cas où elle aurait besoin de ses services. À la fin de la représentation, Weekly apporte son aide à la belle Rachel Zucco pour ranger le matériel. C'est alors qu'il apprend qu'elle écrit, elle aussi, dans des journaux alternatifs. Il lui propose alors de l'accompagner à son journal, le "What's news", pour y déposer son C.V. John, en rentrant chez lui, tombe sur trois voyous agressant un homme. Il décide d'intervenir, les mettant sans mal à terre. L'homme le remercie grandement et se présente, tout en lui montrant la carte de visite que John a donné à Iris. Kenneth Clarke, président du syndicat des travailleurs du métro a, en effet, besoin de son aide : il est menacé par la mafia des belettes qui a envoyé un tueur à gages à ses trousses...



Voilà presque déjà 8 ans que l'on n'avait plus de nouvelles de notre chat détective préféré. Malgré les années, il n'a pas pris une ride ! Le voici, cette fois, impliqué dans de sombres histoires de mafia, de corruption, de politique, de chantage, de trahison. Quant à son cher ami, Weekly, face à de nouveaux défis professionnels, il va se retrouver dans une situation compliquée. Le duo Juan Díaz Canales / Juanjo Guarnido fonctionne toujours à merveille et ce sont les yeux fermés que l'on se retrouve dans les profondeurs du métro de New York. Le scénariste prend le temps d'installer son intrigue, d'amener sur le devant de la scène les différents protagonistes pour dérouler, gentiment, une intrigue rondement menée et parfaitement huilée. Graphiquement, la patte de Juanjo Guarnido séduit toujours autant. Ses personnages anthropomorphiques, si justement trouvés, sont très expressifs, la palette de couleurs directes variée et riche.

Plus qu'à espérer que le second tome ne tarde pas trop...
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Les Indes fourbes

En temps ordinaire, je n'aime pas tellement les surprises. Surtout lorsqu'elles viennent des autres.

Mais je crois que le ravissement dans lequel je me trouve après avoir lu ce roman graphique va me faire mentir.

J'avais bien lu que cette BD là c'était du lourd mais je ne m'attendais pas à un trésor pareil ! Comme quoi, des fois, sans chercher après, l'Eldorado peut s'offrir à nous...



Je ne vais pas vous raconter l'histoire de Pablos de Segovie. Il le fait bien mieux que moi mais si jamais il vous prend l'envie de suivre ce brigand dans ces pérégrinations, n'hésitez surtout pas. Cette histoire vaut son pesant d'or ! Et cette bd est une pure merveille, tant par le graphisme que par le scénario.
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