Nationalité : France
Né(e) à : Quintin , 1814
Mort(e) à : Plerin , 1862
Biographie :
Né à Quintin en 1814, mort à Plérin en 1862, en Bretagne, Jules Lequier (ou Lequyer) a produit une œuvre fragmentaire inachevée, publiée de manière posthume. Ses fragments, publiés pour la première fois en 1865, ont révélé l’œuvre d’un philosophe et d’un théologien d’exception. Principe de la science et de la morale, idéal politique, moteur à l’origine de toute création humaine, la liberté est l’unique pensée de Lequier.
Cette pensée a inspiré de nombreux philosophes comme Jean-Paul Sartre en France ou William James aux États-Unis, qui ont utilisé l’idée d’une liberté principielle pour réaliser leurs œuvres, sans jamais citer le nom de Lequier dans leurs écrits. Si à la fin du XIXe siècle son disciple Charles Renouvier a succinctement évoqué la pensée de Lequier, il faudra attendre les travaux de Jean Grenier et de ses interprètes contemporains pour véritablement comprendre les raisons pour lesquelles il a été « un précurseur sans être un promoteur » (Jean Grenier).
Disparu par noyade au large de Saint-Brieuc en 1862 sans avoir laissé de consignes relatives à ses papiers, il ne s’est jamais résolu à publier le moindre texte de son vivant.
Lequier est le philosophe du libre arbitre, qui est pour lui une première vérité philosophique et théologique. Sa pensée s'enracine dans une expérience de l'enfance qu'il a relaté dans La Feuille de Charmille.
Une statue à son effigie se trouve sur sa tombe dans le cimetière de Plérin (Côtes-d'Armor).
Ne se pourrait-il pas que quoique libre on ne se trouvât que rarement dans les conditions requises pour la production d'un acte de liberté? Un acte étant accompli, suivent des conséquences dont je ne suis pas maître, et que j'ai quelquefois déterminées sans les avoir voulues. Jusqu'où vont ces conséquences en moi-même, quelle est à l'égard de moi la portée précise de chacun de mes actes, jusqu'à quel point m'engage-t-il en de certaines manières d'être ou d'agir: c'est ici que s'élèvent problèmes sur problèmes dans l'hypothèse même du libre arbitre.