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3.75/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montpellier , 1836
Mort(e) à : Paris , le 04/06/1914
Biographie :

Jules Simon Troubat était un littérateur français, né à Montpellier. Il était le dernier secrétaire de Sainte-Beuve, l'un de ses exécuteurs testamentaires et son légataire.

Il succéda chez Sainte-Beuve à un Rouennais, Jules Levallois, qui, enfant, passait ses vacances dans la région de Ry, homme de lettres et critique également.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Jules Troubat
Sainte-Beuve, qui aimait beaucoup Flaubert, rendait hommage, dans son article, à la « sagesse » du tribunal qui avait acquitté Flaubert. Voilà ce qu’il voulait dire, dans un temps aussi peu favorable à la littérature que l’était celui où Madame Bovary et les Fleurs du Mal étaient poursuivies. C’est un hommage à la sagesse de Monsieur Prudhomme que Sainte-Beuve rendait là. N’y voyez rien de plus énigmatique. Mais veuillez vous reporter à l’année 1857. Quant à ses admonestations « tempérées », il se souvenait toujours d’avoir été le poète des « coteaux modérés » et le mouvement inauguré par Flaubert, à la suite de Balsac (sic), le tenait toujours un peu sur la réserve. On était moins pour les images que pour les idées de son temps, et encore aujourd’hui il y a des gens de son avis.
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Un de nos plus célèbres paysagistes, et l'un des maîtres les plus délicats du genre, qui, tout en prenant la réalité pour base, cherche avant tout à en exprimer le rayonnement, M. Français, qui s'est contenté d'envoyer au Salon une admirable aquarelle, nous disait : « Je suis heureux et fier de deux de mes élèves qui sont au premier rang cette année parmi les paysagistes : c'est Baudouin et Rapin. » — Ce rapprochement de noms de deux artistes dont l'un excitait naturellement notre curiosité comme compatriote, et dont l'autre avait été signalé à l'attention publique par les journaux depuis l'ouverture du Salon, nous a donné envie de nous rendre compte de l'œuvre de M. Rapin ; et si nous nous écartons en ce moment de notre programme régional par un aperçu hors barrière, c'est par pur esprit d'examen, et parce que nous aimons à tout connaître. La place occupée du reste par M. Rapin justifie bien qu'on s'arrête devant ses deux toiles. Ce sont deux vastes paysages, qui n'ont d'autre sujet que le spectacle de la nature à deux saisons et à des heures parfaitement opposées. — La pointe de sentiment, comme on voit, mêlée à la réalité : c'est en cela que l'artiste est peintre et poète. — L'un représente le matin au printemps, et l'autre le soir, en décembre, dans les bois de Gernay. Le Matin est un paysage frais, une idylle qui n'a pour acteurs visibles que la verdure et l'eau gazouillant sous bois sur les cailloux. La nature encore tendre se réveille; les dernières vapeurs du crépuscule, mêlées aux premiers rayons du soleil, estompent le sommet des arbres au fond du bois. Il y a là comme un reste de brouillard qui va disparaître, et c'est ce qui constitue la poésie du tableau. Sur le premier plan, au contraire, la terre est plantureuse et d'une végétation touffue, qui n'a rien eu encore à souffrir des baisers trop brûlants de l'été. On a envie de se retremper là dans un bain d'isolement, au murmure d'une eau courante. Le merle siffle dans les branches ; on entend partout des roucoulements et des appels de la nature en travail. Il nous semble que nous avons fait souvent cette promenade à la même heure, dans les bois de Glamart, — tant il est vrai, comme nous le disions plus haut, à propos des paysages du Midi, que la nature ne varie guère sous un même climat.
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Pétrarque, un vieil imbécile! La jeunesse ne respecte rien, nous le pensions tout à Tlieure ; nous ne sommes pas bien sûr que M. Ghabrillal soit jeune cependant, mais il fait preuve d'une haute indépendance en matière littéraire. Son bagage historique ne le gêne pas en voyage. On rougit néanmoins, quand on songe qu'un journal français, tiré à un aussi grand nombre que le Figaro, imprime de pareilles choses!
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Jules Troubat
Vous m’avez envoyé, Monsieur, un très intéressant recueil de causeries sur l’auteur de Madame Bovary, et je vous remercie de m’avoir fait lire votre Flaubertisme et Bovarysme. Comme vous l’avez vu par mon article du Temps, qui m’a valu de votre part cette aimable marque d’attention, j’ai été lié autant que ma situation de secrétaire de Sainte-Beuve me permettait de l’être, avec votre illustre compatriote, que j’aimais beaucoup, malgré sa philosophie paradoxale, et qui n’était pas du tout celle que nous pratiquions chez Sainte-Beuve. On n’y jouait pas à l’inhumanité. Au contraire, on y était térentien au pied de la lettre. Chacun est comme il est, et il faut prendre les hommes comme ils sont, surtout quand ils sont de grands types de l’espèce
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Jules Troubat
Je comprends ce que Homais, tel que l’a dépeint Flaubert, peut avoir de ridicule et de grotesque, mais les anti-Homais, si, « un confrère les avait fait peindre » ou dépeindre, ne présenteraient-ils pas aussi des côtés typiques d’étroitesse, d’ignorance et d’intolérance ? Je prendrais le type de Veuillot comme anti-Homais : il est odieux à force de fanatisme, dans un sens contraire à celui du Homais de Flaubert. C’est vous dire que je suis resté voltairien et que je trouve encore Béranger un grand poète, malgré tous les sarcasmes romantiques et néo-religieux des catholiques de la dernière heure
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On sait très-peu de chose sur Rabelais. L'histoire de sa vie, telle qu'elle nous a été transmise par la tradition, est un tissu de fables et de légendes, qui la font ressembler pour nous à celle d'Ésope par le moine Planude. On peut la grossir au gré de l'imagination et de la fantaisie, niais aucun témoignage contemporain et authentique ne vient à l'appui de tout ce qu'on raconte encore journellement sur lui. Il en est de Rabelais comme de Piron, à qui l'on attribue tous les mots légers du XVIIIe siècle; mais comme pour l'auteur de la Métromanie, on ne peut pas dire, à propos des joyeusetés et grivoiseries mises sur le compte de l'amusant conteur du XVIe siècle, qu'on ne prête qu'aux riches, car rien ne les confirme.
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Jules Troubat
Flaubert une fois m’a traité de chrétien « et plus chrétien que je ne croyais » parce que j’avais pris parti pour Paris contre Versailles dans un moment où l’on massacrait tout un vaillant peuple, dont on n’avait pas su tirer parti contre les allemands envahisseurs. Flaubert ne comprenait pas mon inhumanité et en cela même il se montrait bourgeois, ce qu’il ne voulait pas être. Mais ça a été un maître de la langue et un bon et excellent cœur, un grand cœur même. J’ai reçu ses confidences : il m’a raconté que son père avait été l’ami de Madame de Staël, laquelle se présentait chez lui de dos, devant la cheminée, pour faire oublier qu’elle n’était pas belle. Elle l’était dans le sens contraire. Voilà du naturalisme.
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M. Emile Zola se fait d'étranges théories sur la chasteté; il n'en est pas du reste l'inventeur, et puisque c'est contre les excès de boisson qu'est particulièrement dirigé son livre, il nous semble que les Spartiates avaient imaginé avant lui de faire griser des ilotes pour dégoûter les jeunes gens de l'ivrognerie.
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