Citations de Julie Birmant (32)
[ années 1920 ]
- Papa, je veux aller à Paris.
- ?! Pas question. C'est Sodome en pire.
(...)
- Il faut bien que j'aille au Louvre, que je rencontre Picasso !
- Tu n'as qu'à le rencontrer quand il vient voir sa mère à Barcelone.
- Bon, il faut que je t'avoue quelque chose... J'ai lu Sigmund Freud.
- Et ?
- Il conseille fortement de tuer le père.
(p. 68)
Sans elle, je me désintègre. Sans moi, elle se dissout.
De ce jour, Pablo (Picasso) et Braque se virent tous les jours. Une passion partagée qui rendait les autres fous de jalousie.
- Mais qu'est-ce qu'il fabrique toute la journée ?
- C'est horrible, Fernande. Ils veulent tout simplement inventer une nouvelle façon de peindre. Donner à voir, sentir et même toucher sans imiter la nature ! En refusant la perspective et les illusions. C'est une ascèse et une fusion. Ils ne veulent même plus signer leurs tableaux ! Leur but : se dépouiller de leu individualité pour arriver à la pureté.
(page 89)
C'est pour cela qu'on s'entoure d’œuvres : pour pouvoir discuter en silence.
Voyez Braque, il était fauve quand je l'ai découvert. J'en suis tombé amoureux, un amour jamais démenti. Il y a dans chaque touche, une ferveur, une rigueur qui donne envie de continuer à vivre.
(page 71)
La peinture de Cézanne est si étrange. Elle ne me plait pas, mais elle m'attire.
(page 29)
Vous me posez une question difficile, Mademoiselle. Pour préserver à tout prix le passé, doit-on s'interdire d'être ... visionnaire ?
(page 23)
Je suis né devant cette montagne avec ses plis de calcaire... Et je fais tous les jours la même chose : d'abord je regarde cette harmonie, ces rapports nombreux qui s'agencent miraculeusement. Et puis je transpose dans ma gamme à moi.
(page 18)
Vous n'êtes pas ici chez un marchand,mais dans un salon qui met en relation l'artiste et l'amateur.
(page 6)
Voilà, ça c’est un film, Luis : l’abominable rencontre de nos rêves obscurs son titre : « il est dangereux de se pencher au dedans. » Ou plutôt en hommage à Lorca… Cette sale petite bête érotique… « Un chien andalou !
« Il y a toujours un moment dans leur vie où les gens s’aperçoivent qu’ils m’adorent. »
Être parent, c'est renoncer peu à peu à tous ces rêves...
Diego Vélasquez, un bon ami qui va sur ses trois cent dix ans. On a la même coiffure. Pour la moustache ?… Je vais y réfléchir.
"Any girl can be glamorous.
All you have to do is stand still and look stupid". Hedy Lamarr
- "Hamritu Shibtu"
- Mais bon sang, ça veut dire quoi ce truc?
- "Hamritu Shibtu" ? Vieille pute en Akkadien !
- Ha ha ha, tu as traité Stanford de vieille pute !
- Oui et il n'a pas moufté. Ce qui prouve que cet ignare ne connaît rien à la Mésopotamie !
L'art n'est nullement nécessaire. Tout ce qu'il faut pour rendre ce monde plus habitable, c'est l'amour.
La Russie changeait et se détestait d'être en train de changer.
Il y a une salle qui rend tout le monde complètement dingue. La salle VII, on les appelle 'Les Fauves". Moi aussi au début, j'ai cru que c'était du barbouillage.
- Tu vois cet arbre ? Hé bien, tu vas y grimper. Fais pas cette tête ! Y a pas d'arbres en Angleterre ?
Toutes les autres femmes détruisent le paysage; vous seule vous incorporez à lui.
- Me faire passer pour votre femme ! Vous auriez au moins pu prévenir !