Comme une révélation surgit devant ses yeux épuisés le souvenir de son père au retour des champs, offrant à sa mère une fleur, sa fleur préférée. L' Amour en une image. Un sourire fragile étira ses lèvres. Plus jamais Anne, l'orpheline. Elle serait Iris, la guérisseuse.
Apprenez votre leçon, Isaure. Lhomme est le maître, la femme se tait. Vous n'aurez jamais la main sur votre vie. Que ce soit à Père, à moi, ou à votre mari, vous obéirez.
Elle étouffait au milieu de cette famille qui ne la comprenait pas et ne cherchait qu'à la faire plier, cette famille qui lui était plus étrangère que quiconque.
Mais je suis ici, je suis maintenant Je peux accomplir ce qu'on les a empêchées d'accomplir. Je peux devenir et faire ce que je veux. Je peux être qui je suis.
Il n'y avait plus rien à dire, plus rien à faire. Les sanglots restaient coincés en bulle dans sa gorge. À force de mépriser sa voix, on l'avait rendue muette.
Je suis née fille, déclara-t-elle enfin après un silence. Je ne comprends pas en quoi cela devrait m’astreindre à un certain type de vie. Je ne comprends pas pourquoi cela me place dans une position de victime, avec un champ d’action si limité…
Ne subis pas ; provoque ta chance