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EAN : 9782957643608
558 pages
Julie Michalowicz (24/02/2021)
4.68/5   17 notes
Résumé :
Une plongée prenante dans la France du XVIe siècle. Un saut douloureux au XVIIIe. La découverte de l'Angleterre du XXe. Les dilemmes, enfin, du XXIe siècle. Quatre femmes se débattent au milieu des obligations que leur impose une société patriarcale oppressante. Comment parvenir à vivre au coeur de cette violence quotidienne ?

De l'obscurantisme aux suffragettes, Iris, Isaure, Irène et Inès s'élèvent vers une même promesse : celle d'être libre... quoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Il est parfois difficile de faire des promesses lorsqu'on n'est pas sûr de les tenir. Avec ce roman talentueux, on peut dire que l'auteure a tenu les siennes.
Une chose est sûre, c'est qu'on ne ressort pas indemne d'une telle lecture.

Pourrais-je dire que c'est un roman écrit par une femme, porté par quatre héroïnes merveilleuses à l'intention d'un public féminin ? Il en a toute l'apparence ... Pour autant, j'aimerais bien connaître ce que pourraient en penser des lecteurs hommes.

C'est un roman poignant qui donne à réfléchir. On ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec notre propre vécu. Des femmes qui se font manipuler voire brutaliser par des hommes dominateurs, on en connaît tous. Malheureusement. Ceci dit, j'ai trouvé que le trait était trop poussé. En ce qui concerne le comportement machiste, misogyne et dominateur des hommes au Moyen-âge, au 18eme siècle et début 20ème, cela se conçoit bien mais en 2018, on s'attend tout de même à trouver des hommes au comportement moins radical.
Mais, en même temps, c'est sur cet état de fait que repose tout le roman. Des femmes et notamment quatre femmes aux vies fort différentes dont le point commun est de se retrouver détruite par le despotisme masculin.
J'aurais aimé néanmoins trouver un ou deux personnages secondaires masculins bienveillants et compréhensifs car cette stigmatisation à outrance m'a gênée.

En dehors de ce point négatif, j'ai vraiment adoré ce roman.
Il était intéressant de voir évoluer les héroïnes chacune à leur époque historique, bien ancrée dans la réalité du moment.
Iris la guérisseuse confrontée à l'obscurantisme médiéval. Isaure la jeune noble éprise de liberté qu'on marie de force. Irène, épouse et mère de deux enfants, qui apprendra beaucoup en côtoyant les suffragettes. Et Inès l'artiste en couple avec un homme qui a tout du pervers narcissique.
Je me suis beaucoup attachée à ces quatre femmes mais ma préférence va à Isaure.
On suit avec émotion le parcours de chacune : espoir, colère, tristesse, abnégation, révolte...Rien n'épargne le lecteur !

Mais au-delà des émotions, c'est également un livre qui renseigne sur les moeurs et la condition féminine à travers l'Histoire. L'auteure a réalisé un véritable travail de recherche afin de rendre son ouvrage le plus crédible possible. Elle s'est également amusée à immiscer des personnages historiques réels , tels que Montaigne, Choderlos de Laclos, Virginia Wolfe ou encore les suffragettes Emmeline et Christabel Pankhurst. C'est d'autant plus appréciable que cette inclusion se fait de façon très fluide et naturelle.

Un très beau roman à mettre entre toutes les mains à partir de 16-17 ans !
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Un récit historique qui parle des femmes ? Oh, j'en ai l'eau à la bouche !

Nous faisons la connaissance d'Anne, qui deviendra Iris et la plongée dans l'intrigue se fait facilement. On comprend tout de suite ce qu'elle fuit, ce qu'elle combattra, ainsi qu'Isaure, Irène et Inès. Comment ces femmes seront réunies ? On a un début de réponse avec Alix, une amie d'Inès qui doit assurer une conférence « sur la femme et sa perception par la société à travers les siècles. » Des femmes effacées, soumises, qui n'ont pas eu droit au chapitre.

Côté univers, y a eu beaucoup de recherches pour respecter l'Histoire, parfois jusque dans certains détails, je vous préviens, qui feront serrer la mâchoire. Des thèmes peu souvent croisés en littérature sont évoqués : maternité, non désir d'enfant, violences psychologiques, physiques…le corps de la femme appartient à l'homme, bref c'est poignant.
On retrouve également l'indépendance, la volonté de se forger un autre destin que celui destiné au départ. La construction dans l'ouvrage est similaire, linéaire, et je savais malheureusement ce qui allait arriver. Sans oublier les éléments distribués dans le prologue. Au passage, l'ouvrage est divisé en six parties, et y a quelques ellipses parfois car il faut 9 mois pour… !

Côté personnage, on évolue d'époque en époque, de connards en connards, aussi faut le dire. Entre ceux qu'on repère assez vite (le curé, Théobald, Jacques), ceux qui violentent psychologiquement parlant ou pire (Tristan, Théodore (sisi), et ceux qui font partie de l'Histoire (Rousseau entre autres auteurs), il y en a pour tous les goûts. Principal problème pour moi, même si je reconnais la portée, le sens donné à l'ouvrage, aucun personnage « masculin » sort du lot. Dans le positif je parle. Y en a pas un pour rattraper l'autre, et autant ça ne me pose aucun souci côté passé, autant côté présent je voulais un ancrage. Les quatre femmes font tout pour s'en sortir, comptent sur leurs amies, quand elles en ont et peut-être finiront seules ou pas. Même si c'est sûrement pas le propos, une porte de sortie avec un peu d'espoir, plus que des « promesses » m'aurait enthousiasméeeeee !

Côté histoire, oui parlons-en des promesses. C'est le titre de l'oeuvre, et chaque femme en tient une, ou essayera de la tenir. Attention certaines scènes sont violentes, ce récit historique peut heurter la sensibilité de certaines personnes. C'est réaliste, véridique et ça prend aux tripes, aussi. On suit quatre femmes dans leurs aventures, leurs envies de s'émanciper et sans spoiler, vont-elles y arriver ? Je ne vous dirai rien à ce sujet, il faudra lire comment s'en sort Iris, la guérisseuse, une sorcière aux yeux du père Thomas ou encore Inès, qui ne voit pas ou qui ne veut pas voir quel homme est Tristan. Pour ne citer qu'elles. Masculinité toxique, emprise, viols…

Je suis obligée d'apprécier les passages avec les suffragettes, parce que c'est une partie de l'Histoire que j'affectionne, que j'ai étudiée pour un de mes ouvrages, et là, c'est bien décrit, au point qu'on est projeté dedans et c'est génial. le rythme est assez lent et le fait qu'on sache ce qui va arriver au moins pour deux d'entre elles de façon certaine, enlève les surprises. Néanmoins, c'est cohérent, et on va dans une direction sans trop s'arrêter en route, surtout pas pour une once de sel ! Pas mal de punchlines bien réfléchies.

J'ai aimé, les recherches, les détails de l'Histoire, le réalisme même dans ce récit de fiction, les passages avec Irène sont mes préférés. J'ai apprécié Inès, jusqu'à un certain point, tout comme Iris et Isaure. de belles descriptions et des dialogues qui donnent le ton.
J'ai moins aimé les abus de mais, les répétitions et les constructions similaires au niveau des phrases qui entraînent forcément une prévisibilité au bout d'un moment. le manichéisme des personnages masculins est pour moi, dommage, surtout pour le dernier siècle.

Un dernier mot ? Une phrase qui marque : « Qui décidait que les hommes avaient le droit à une existence large et pleine, et les femmes à des miettes pour lesquelles elles devaient en plus être reconnaissantes ? »
Pour lire la suite, rendez-vous sur ma page !
Lien : https://www.facebook.com/mar..
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💖💖 MÉGA COUP DE COeUR 💖💖

J'ai découvert ce roman par hasard et… WOW la claque ! C'est la première fois que je regrette un peu qu'un roman soit autoédité, parce qu'il mériterait une diffusion de grande envergure !

Tout au long du roman, on suit tour à tour 4 femmes, qui vivent à 4 époques différentes :
- Iris, en 1570, qui est guérisseuse et mène une vie différente de la norme sociale.
- Isaure, en 1777, maltraitée par sa famille et contrainte d'épouser un homme cruel.
- Irène, en 1910, qui va rencontrer les Suffragettes, alors que sa condition se femme lui pèse.
- Inès, en 2018, en couple avec un pervers narcissique.
Dans chaque partie, on passe un petit moment avec chacune d'elles. On s'attache, on s'insurge devant l'injustice subie par les femmes à travers les siècles. Toutes les 4 ont un caractère fort, elles refusent de courber l'échine sans se battre, jusqu'à, peut-être, y perdre la vie. Elles sont certes victimes, mais loin d'être passives.

Ce roman est porté par une plume incroyable, digne des plus grands auteurs, et ne pourra laisser aucune femme de marbre. On se reconnaît tellement dans chaque contexte. On se rend compte que l'évolution des mentalités est lente, trop lente (je dois tout de même avouer que je suis heureuse de vivre à notre époque, j'aurais été malheureuse sinon. du moins, j'aurais été une Iris, une Irène ou une Isaure 😇).
Je me suis particulièrement identifiée à Isaure et Inès. Ce roman m'a chamboulée au plus profond de moi, il décrit avec tellement de justesse certaines situations que j'ai souvent été émue. J'ai même fini en larmes durant la lecture de l'épilogue.
Je pense que ce livre va rejoindre ma bibliothèque en version papier pour que je puisse le faire lire à mes filles lorsqu'elles seront un peu plus grandes (certaines scènes seraient choquantes pour des enfants, mais ô combien réalistes).

Chères lectrices, je vous encourage fortement à le découvrir ! C'est un roman que toutes les femmes devraient lire !
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Une lecture poignante, entre indignation et révolte

Nous rencontrons quatre femmes issues d'époques différentes. Chacune d'elle se débat avec un système qui réprime ce qu'elle est, souvent avec violence : une femme en quête de liberté.

Ces quatre femmes sont très différentes, par leur caractère, leur mode de vie et leur contexte, leurs aspirations… Mais elles sont toutes les quatre très attachantes à leur façon. le roman est également bourré de références historiques et culturelles : c'était un vrai régal de les repérer et ainsi de faire les liens entre la réalité historique et l'intrigue fictive du roman.

Le style de Julie Michalowicz est efficace et nous emporte rapidement dans le quotidien de ces quatre protagonistes, tout en s'adaptant à l'époque et au caractère du personnage concerné. Les six parties séparées en leurs quatre points de vue forment une structure qui ménage du suspense, et parfois les sentiments du lecteur lorsque la tension se fait trop forte.

J'ai trouvé les différentes formes du sexisme particulièrement réalistes et bien documentées. Un peu trop, parfois, dans le sens où le roman n'épargne pas grand-chose au lecteur de la réalité des violences subies. C'est une lecture particulièrement poignante et parfois franchement dure, et je tiens à avertir toute âme sensible, notamment aux sujets liés au sexisme, car je ne m'y attendais pas forcément à titre personnel.

Si j'ai un seul reproche à faire à cette lecture, c'est d'ailleurs que les parties très négatives occupent une part conséquente du livre, et j'aurais aimé que l'espoir lié aux luttes y prenne une plus grande place notamment à la fin, pour contrebalancer les sentiments négatifs et d'impuissance que j'ai pu ressentir. Comme vous l'avez compris, ce roman m'a beaucoup touchée et cette critique est donc toute personnelle.

Une lecture captivante et bouleversante. Un condensé de différentes formes qu'a pu prendre le patriarcat pour exploiter et opprimer les femmes au cours de l'histoire. Je mentirais si je disais que c'était une lecture 100 % agréable - de nombreux passages ont même été très durs pour moi – mais c'est un excellent roman que je recommande.
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Je ne vous cache pas que ce roman me faisait un peu peur, comme tous les romans historiques que je lis, à vrai dire. Peur de ne pas aimer, peur de ne pas comprendre le message que l'auteur/l'autrice voudrait faire passer. Une peur irraisonnée, parce que... Eh bien parce que cette lecture était merveilleuse !

Premier livre de l'autrice et je dois dire qu'elle met la barre très haut et nous montre tout son talent pour conter des histoires à la fois bouleversantes et touchantes. Cette fresque historique était si bien menée, qu'une fois commencé, il est difficile de lâcher le livre.

Évidemment, j'ai ma préférence pour certaines des histoires, mais il n'en est pas moins que j'ai apprécié suivre ces 4 femmes dans leur combat. Chacune un combat différent, mais néanmoins qui a le même sujet : la liberté. La façon qu'avait l'autrice de raconter chacune de ces histoires, nous plongeait à leur côté, et non pas simplement à travers les pages d'un livre.

Et c'est ça qui rend cette lecture si magique, si prenante, si poignante. Parce qu'on ne peut pas s'empêcher de s'attacher à ces femmes pleines de caractère, qui se battent pour leur survie, pour leurs droits, pour leurs conditions. On avait cette impression de se battre à leur côté, ce qui donnait une autre dimension à leurs histoires. Et puis ce lien infime qui les relie toutes et qui est dévoilé petit à petit à la fin... Merveilleux !

​En résumé, un roman poignant, touchant, vrai, sincère. L'autrice nous propose un voyage dont on ne ressort pas un indemne en compagnie de femmes fortes qui défendent leur liberté à leur façon, à leur époque. Une fresque historique merveilleuse et très bien menée. Je ne peux que vous conseiller de vous lancer à votre tour !
Lien : https://lire-une-passion.wee..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Comme une révélation surgit devant ses yeux épuisés le souvenir de son père au retour des champs, offrant à sa mère une fleur, sa fleur préférée. L' Amour en une image. Un sourire fragile étira ses lèvres. Plus jamais Anne, l'orpheline. Elle serait Iris, la guérisseuse.
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Apprenez votre leçon, Isaure. Lhomme est le maître, la femme se tait. Vous n'aurez jamais la main sur votre vie. Que ce soit à Père, à moi, ou à votre mari, vous obéirez.
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Elle étouffait au milieu de cette famille qui ne la comprenait pas et ne cherchait qu'à la faire plier, cette famille qui lui était plus étrangère que quiconque.
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Mais je suis ici, je suis maintenant Je peux accomplir ce qu'on les a empêchées d'accomplir. Je peux devenir et faire ce que je veux. Je peux être qui je suis.
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Il n'y avait plus rien à dire, plus rien à faire. Les sanglots restaient coincés en bulle dans sa gorge. À force de mépriser sa voix, on l'avait rendue muette.
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