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Critiques de Julie Printzac (83)
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Guetter l'aurore

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de roman relatant la vie pendant la seconde guerre mondiale (J'exclus le tambour que je ne classe pas dans cette catégorie, je ne sais pas d'ailleurs dans laquelle je pourrais le classer). Celui-ci m'a attiré par son titre et sa couverture (pas de trognon pour toi Nicola).

J'en avais lu beaucoup à une période, j'ai lu entre temps un certain nombre de témoignages sur ce sujet, alors là est peut-etre la raison qui m'ont fait trouver ce roman un peu « fade ».



Déborah de retour chez sa mère après une rupture y retrouve sa grand-mère qui perd un peu la tête et laisse remonter des souvenirs de ce qu'elle a vécu pendant la guerre et qu'elle n'a jamais raconté. Déborah va alors se rendre dans le petit village prés des Pyrénées où la famille (juive) de sa grand-mère a passé la guerre pour essayer de retrouver des traces de cette époque. le roman s'articule ensuite entre ces deux époques: les recherches de Déborah et la vie d'Esther et sa famille pendant la guerre.



Le livre n'est pas inintéressant, l'alternance temporelle est bien réalisée, les personnages attachants. L'emphase est plutôt mise sur la vie de la famille que sur les évènements historiques, et cela rend le livre plus incarné. Un certain suspense règne sur ce qui va arriver aux différents personnages. Cependant, ce roman ne m'a pas emportée.



Un style un peu trop sage, un épisode en marge de la guerre mais aux conséquences désastreuses qui m'a paru artificiel, des évènements, des comportements et des attitudes souvent déjà rencontrés, lus par ailleurs. Je conseille ce livre à ceux qui n'ont pas déjà lu sur cette période. Je pense qu'il peut intéresser des adolescents qui sont les personnages principaux du récit.



Il est à noter que l'histoire est basée sur celle de la grand-mère de l'autrice et que certains personnages décrits dans le roman ont vraiment existé. Il est difficile de savoir où est la frontière entre roman et témoignage, mais cela ne m'a pas vraiment gênée. L'autrice donne en fin de roman des informations sur la destinée des personnages qui ont disparu en cours de roman, soit arrêtés, soit passés en Espagne.
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Guetter l'aurore

Deborah, en proie à un chagrin d’amour, ou tout au moins une rupture récente, vient de quitter l’Italie pour revenir à Meudon, chez sa mère et sa grand-mère Esther qu’elle aime énormément. Cette dernière alterne les moments de lucidité où les souvenirs viennent parfois la hanter, alors qu’à d’autres moments, elle semble perdue. Une nuit, dans une de ces phases, elle crie un prénom, Clara que la famille ne semble pas connaître.



Alors que sa mère commence à penser qu’il serait peut-être temps de la placer, car elle est souvent obligée de s’absenter pour son travail.



Deborah, quant à elle, voudrait savoir ce qui est vraiment arrivé à Esther, dans cette famille où les non-dits, les secrets sont omniprésents, et tendent à se répéter de générations en générations.



On va ainsi découvrir l’histoire d’Esther, de la famille Brodsky et de leurs amis pendant la seconde guerre mondiale, avec une alternance passé présent pour entretenir le suspense et rendre le récit moins douloureux.



La famille Brodsky, Mihaïl, et son épouse Leah, a fui les persécutions, les pogroms en Russie, pour faire sa vie en France, « pays de la liberté », dans lequel elle s’est totalement intégrée. Mais, le destin frappe toujours à la porte, quand il s’agit de persécutions et de haine raciale. Il faut fuir Paris occupé pour la zone libre, puis à peine intégré, il faut quitter à nouveau le domicile, car les Juifs ont été recensés, et pour finir parqués à Saint-Girons, au pied des Pyrénées.



De l’autre côté, c’est l’Espagne franquiste, et les Résistants commencent à fuir par les chemins de montagne, avec des passeurs, pour structurer la Résistance, mettant leurs vies en péril, car les collabos veillent…



Ils habitent dans une grande maison, style château en ruines, où il n’y a pas de chauffage, où le seul robinet, dans la cuisine, distribue une eau qui n’est pas potable, donc des kilomètres à pied pour aller en chercher. Malgré la peur, il règne une ambiance chaleureuse. Les amitiés avec d’autres familles sont solides, on partage des repas, des lectures, Leah organise même un club de lectures, grâce au libraire qui se procure, sous le manteau, des livres prohibés.



Esther, pour sa part, dévore les livres de l’immense bibliothèque des propriétaires de la maison, découvrant des classiques, notamment Zola…



Parmi les amis, figurent Clara, la meilleure amie d’Esther jeune rebelle qui s’engage très vite dans la Résistance, distribuant des tracts pour commencer, Marius le premier amour d’Esther, à l’adolescence, l’âge des premiers émois.



Esther ne se sent pas prête à suivre son amie Clara dans la lutte contre les nazis, les miliciens, les collabos, les antisémites de tout poil, toujours prêts à dénoncer… elle est préfère pour l’instant vivre son premier amour… On est frappé dans ce récit par la détermination de ces jeunes gens, qui sont encore au lycée, mais n’hésitent pas à faire des choix et mettre leur vie en danger.



Ce livre m’a beaucoup plu ! Julie Printzac a une manière bien à elle de parler de cette période difficile, où l’amitié, de l’amour dans qui unissent ces familles, laissant toujours une place à l’espoir, le silence dans l’après-guerre, on n’avait pas trop envie d’entendre les témoignages des rescapés, et eux-mêmes choisissant souvent de se taire. Elle évoque les premiers émois, l’envie d’avoir à tout prix des amis, comme Daniel, le frère d’Esther qui se sent attiré par son copain de classe, ce qui va l’entraîner vers le pire. Ce sont des ados qui se cherchent et qui sont terriblement d’actualité.



Le retour aux sources qu’effectue Deborah est tout à fait crédible, on n’est pas dans le pathos ou la mièvrerie, dans la comparaison entre l’époque héroïque de la guerre et la période contemporaine, davantage autocentrées, ce qui est parfois le cas dans ce genre de récit.



Enfin, Julie Printzac rend à la ville de Saint-Girons, dans ce beau département de l’Ariège, baignée par le Salat, ses héros et les autres, les combats pied à pied pour se libérer du joug nazi, son musée du Chemin de la Liberté avec un hommage au passage à Gaston Massat dont elle nous propose un poème : « Voici ma voix » en guise de prélude.



Ce n’est pas un énième roman sur la persécution des Juifs et l’héroïsme des Résistants face aux collabos, mais plutôt l’histoire de familles qui tentent de survivre, de s’entraider alors que les exactions, alors que les lois se durcissent et les rafles s’intensifient, rythmées par les bruits de bottes, l’auteure mettant en évidence, avant tout la montée de la peur au fur et à mesure, que la guerre avance et semble de plus en plus perdue par ceux qui ont semé la terreur et préfèrent tout détruire plutôt que se rendre, ce qui résonne particulièrement depuis l’invasion de l’Ukraine.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure…



#Guetterlaurore #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Guetter l'aurore

La trame du roman est classique peut être même éculée : un(e) aïeul (aïeule) atteint de sénilité perd peu à peu la mémoire, mais connaît des moments de lucidité où viennent se heurter de douloureux souvenirs que rassemblent un petit enfant. Mais cette histoire basée sur des faits historiques réels reste intéressante . Les adolescents sont attachants et comme toujours dans les récits de Shoah et de Résistance il y a les justes, les compatissants, les profiteurs, les salauds, les infâmes.
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Guetter l'aurore

L'histoire se déroule sur deux temporalités. Nous suivons d'un côté Deborah qui a quitté l'Italie suite à une rupture amoureuse et s'est réfugiée chez sa mère Jeanne à Meudon. Celle-ci ne vit pas seule, elle a accueilli Esther, la grand-mère de Deborah, cette dernière n'étant plus en mesure de vivre seule. Entre divagations apparentes et résurgences de souvenirs, Esther semble souvent absente, elle qui a tu toute sa vie un passé sombre et douloureux. C'est ce passé qui constitue la seconde temporalité : plongés au cœur de l'année 1941 dès le deuxième chapitre, nous découvrons peu à peu l'histoire d'Esther qui n'est alors qu'une adolescente qui ne demande qu'à vivre pleinement les amitiés passionnées et les premiers émois qui s'offrent à elle. Mais Esther Brodsky est juive et le cocon protecteur que constitue Pamiers, en Ariège, où sa famille s'est réfugiée après avoir fui Paris, n'est bientôt plus très sûr : tous les juifs exilés sont encouragés à quitter la ville. Les Brodsky sont relogés à Saint-Girons et chaque membre de la famille va alors tenter de faire face à l'Histoire, avec ses propres armes…

J'ai lu beaucoup sur la Seconde Guerre mondiale et je continuerai à le faire. Toujours avide de découvrir de nouveaux témoignages mais aussi de me plonger dans des œuvres de fiction, je sais que je deviens exigeante quant à ces dernières. de fait, si Guetter l'aurore a été une bonne lecture, je ne peux pas dire pour autant que j'ai été émue voire bouleversée comme je l'ai été avec d'autres titres. Il m'a manqué un petit quelque chose… J'ai notamment trouvé la fin un peu trop rapide et je m'interroge sur l'efficacité réelle de cette double temporalité. le présent n'est, à mon avis, qu'un prétexte pour lancer l'histoire et je n'ai pas senti qu'il était essentiel de s'y attarder. J'ai cependant beaucoup apprécié que l'histoire se déroule en Ariège et mette en lumière ces deux attitudes antithétiques que sont la résistance et la collaboration. À tester peut-être auprès des adolescents de la même tranche d'âge qu'une grande partie des personnages…


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Guetter l'aurore

Ce livre m'a profondément émue par son exploration à la fois émouvante et bouleversante de l'histoire familiale et des liens qui la traversent. L'alternance entre le présent, avec Déborah en quête des souvenirs de sa grand-mère Esther, et le passé, pendant la Seconde Guerre mondiale, apporte une profondeur et une richesse à l'histoire.

Dans les passages se déroulant pendant la guerre, nous découvrons la vie de la famille d'Esther et leur installation dans un village des Pyrénées. Malgré les difficultés et les dangers de cette époque troublée, l'autrice parvient à capturer la force et la résilience de ces personnages, ainsi que les liens d'amitié qui se tissent au milieu des épreuves.

J'ai été particulièrement touchée par la relation entre Esther et sa camarade Clara, ainsi que par la façon dont la famille d'Esther lutte pour maintenir un semblant de normalité dans des circonstances si éprouvantes. Les personnages sont dépeints avec une grande sensibilité et complexité, ce qui rend leur histoire d'autant plus poignante.

La construction du récit, avec sa double temporalité et sa narration à la première personne pour le présent et à la troisième personne pour le passé, est habilement exécutée et ajoute à l'immersion du lecteur dans l'histoire. Les descriptions des lieux et des émotions sont saisissantes, et l'autrice parvient à créer une atmosphère immersive qui transporte le lecteur dans le temps et l'espace.

Enfin, j'ai été impressionnée par la recherche approfondie et le travail documentaire qui sous-tendent le roman, ainsi que par la manière dont l'autrice tisse des éléments réels avec sa propre histoire fictive pour créer un récit puissant et authentique.

En conclusion, ce roman est un livre poignant et captivant qui offre une réflexion profonde sur l'amour, l'amitié et la résilience face à l'adversité. Je le recommande vivement à tous ceux qui recherchent une lecture émouvante et enrichissante.

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Guetter l'aurore

Meudon. Après plusieurs années passées à Milan, Deborah revient vivre chez Jeanne, sa mère, après une rupture amoureuse. Esther, sa grand-mère, vit également dans cette maison. Lorsqu’elle voit sa petite-fille, Esther va soudainement appeler Clara. Qui est donc Clara, dont ni Deborah ni Jeanne n’ont jamais entendu parler ? C’est ce que va essayer de découvrir Deborah.



Je ressors tout simplement chamboulée et très émue par ce roman profond et bouleversant. Je suis passée par une multitude d’émotions et l’auteure a su, malgré le sujet très difficile qu’elle aborde, garder une touche d’espoir à de nombreuses reprises pendant le récit.



Ici, nous découvrons peu à peu l’histoire d’Esther et de sa famille, en pleine Seconde Guerre Mondiale, alors que la famille se retrouve à Saint-Girons. Le quotidien de la famille est décrit avec beaucoup de réalisme et les relations entre les personnages prend une grande place.



C’est ainsi que l’on suit l’évolution d’Esther, qui est un personnage très fort, mais à la fois fragile. Elle fera la rencontre de Clara et une belle amitié en résultera. On découvre au fil de l’intrigue ce qu’il s’est réellement passé et je dois dire que j’ai été chamboulée tout au fil de ma lecture.



L’auteure mettra en exergue des personnages forts, qui n’hésiteront pas à aider Esther et sa famille. J’ai beaucoup aimé la recherche qu’entreprend Deborah, afin de connaître l’histoire de sa grand-mère pendant cette guerre. Il y a beaucoup de passages qui sont bouleversants.



La plume de l’auteure est tout en délicatesse. J’y ai retrouvé une grande sensibilité et je ressors conquise de par le style de l’auteure. Le roman est divisé en plusieurs parties. Les passages mettant en avant Deborah prennent peu de place dans le roman, mais malgré tout, le lecteur pourra suivre ses recherches.



Un roman bouleversant, servi par une plume d’une grande sensibilité. À découvrir sans hésiter.
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Guetter l'aurore

Belle découverte littéraire et très belle plume !

L'auteure nous raconte l'histoire de sa famille ainsi que celle de beaucoup d'autres familles juives qui ont du se réfugier en Ariège pour échapper à la barbarie nazie.

Elle nous raconte, avec beaucoup de justesse et de réalisme, la vie quotidienne dans un tout petit village niché au coeur des Pyrénées ainsi que la vie des personnes qui ont eu le courage de braver les interdits et d'entrer en résistance. Grâce à ces femmes et à ces hommes, des familles ont pu être sauvées. L'auteure leur rend ici un bel hommage.

En parallèle, pour "alléger" un peu la lecture qui, du fait du sujet, est souvent très difficile, elle nous raconte la vie des jeunes, les amitiés, la découverte de l'amour.

Tout au fil de cette lecture poignante, je suis passée par toutes les émotions et je ne peux que vous conseiller de lire ce roman, pour qu'on oublie jamais.
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La solitude des femmes qui courent

Je ne suis pas contre une lecture un peu plus légère de temps en temps... mais j'apprécie que la légèreté ne prenne pas le pas sur un peu de fond. Je précise que je donne ici un avis de lectrice pas très portée ni habituée de la littérature "feel good" comme on l'appelle et que certaines seront beaucoup plus sensibles au genre. Disons que ce livre ne m'a pas convertie...

Les tribulations de Justine ressemblent sans doute à celles de pas mal de jeunes femmes actives, qui jonglent entre un travail prenant mais peu porteur de sens, une responsabilité de parent divorcé ou séparé, une certaine solitude et l'envie d'aller voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Alors c'est sûr, le monde serait beaucoup plus facile si toutes les femmes étaient "ravissantes", si votre meilleure copine vous dégottait pile poil le job de vos rêves alors que la commune où vous vous installez explose les statistiques du chômage, si les princes charmants se rencontraient au détour d'une visite d'appartement... Tout ceci est un peu trop beau et trop facile pour être vrai ; et pire, cela entretient une sorte de fantasme qui pourrait s'avérer dévastateur une fois que la lectrice retombe dans la réalité qui fait son quotidien.

Mais je comprends que l'on puisse avoir envie de s'évader avec ce genre d'histoire. Personnellement, il m'en faut plus.
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Guetter l'aurore

1941, la famille Brodsky, juive originaire de Russie, se réfugie dans le sud de la France, au pied des Pyrénées, dans le petit village de Saint-Girons pour fuir la menace nazie. Au fil des jours et des nouvelles plus alarmantes les uns que les autres, une nouvelle vie s'articule pour la famille. Pour Esther, l'ainée de la famille, c'est l'heure de l'adolescence, des premiers émois et de la découverte d'une nouvelle amie : Clara. C'est l'heure aussi de rentrer dans la Résistance, des luttes pour survivre et des caches pour éviter les rafles. Les deux amies, Esther et Clara vont tous faire pour gérer aux mieux leurs vies et leurs destins. Mais, la menace et la brutalité de la grande Histoire grondent et va faire basculer plus d'une vie.



Des décennies plus tard, la petite-fille d'Esther, Déborah, surprend sa grand-mère crie un prénom durant un rêve : Clara. Mais lorsqu'elle la questionne, Esther se mure dans le plus grands des silences. Troublée, Deborah décide de se rendre à Saint-Girons pour reconstituer l'histoire de sa famille et de remonter le temps pour élucider certains secrets de famille.



Un roman absolument émouvant, pleins d'émotion, entre amitiés, amours, souffrances, peurs et destins. A travers le passé, Julie Printzac dévoile une vie, une famille, un village, une jeunesse exaltante, attachante, humaine, dans une période complètement instable où la guerre et la menace nazie font éclore le meilleur comme le pire des hommes !



"Guetter l'aurore" est un récit à la double temporalité, extrêmement rythmé, où le présent et le passé se mêlent à merveille à travers une famille tellement humaine, solidaire et aimante. Encore plus émouvant, cette histoire est vraie, Julie Printzac grâce à sa plume harmonieuse, retranscrit à l'aide de témoignages (et d'un travail de recherche surement colossal) un récit fort touchant et beau. C'est passionnant, bouleversant, un roman que ne l'on ne peut pas oublier après l'avoir refermé.
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La solitude des femmes qui courent

Laissez courir !

La Solitude des Femmes qui Courent est-elle vraiment supérieure à celle de l’homme immobile, juré du prix des lecteurs du Livre de Poche ? Je sais bien que soixante-dix pour cent des lecteurs sont des lectrices et que le « feel good » se vend bien. Reste à savoir s’il se lit aussi bien et si la belle-mère, à qui on l’a offert, en garde un souvenir impérissable et une éternelle reconnaissance. Dans le cas précis qui vient de m’occuper, j’ai beaucoup de mal à comprendre comment une lectrice pourrait se sentir mieux en lisant ce livre. Scénario convenu et stéréotypé, dialogues invraisemblables, platitude de l’écriture, je crains même l’effet inverse. Il y a bien mieux à lire, même sur la plage !

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Guetter l'aurore





♡ IL SORT AUJOURD'HUI ♡



J'ai eu la chance de participer à la lecture commune organisée par les éditions LES ESCALES pour decouvrir en avant première ce roman historique. 



Nous découvrons Esther, une personne âgée qui a des crises ou elle appelle ou plutôt crie le nom d'une certaine Clara. Mais sa petite fille Déborah ne comprend pas qui est Clara, elle n'en a jamais entendu parler avant. Et lorsqu'elle demande à sa mamie, celle-ci se renferme dans une tristesse muette.



Nous plongeons rapidement dans la mémoire d'Esther ou les souvenirs affluent lorsqu'elle habitait Saint-Girons avec sa famille dans les années 1940. Un roman à double temporalité ou les chapitres du passé prédominent. 



J'ai beaucoup apprécié l'écriture de ce roman très rythmé qui nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages. Entre amour, amitié, montée du nazisme, rafles, dénonciations, résistance ... nous ne voyons pas les pages défiler.



Une histoire de famille incroyablement bien écrite ou l'humanité et la solidarité ont une place immense. L'entraide à une place omniprésente dans ce roman et malgré la dureté du sujet traité celui-ci est lumineux. 



Ce qui est très émouvant, est que l'autrice raconte ici l'histoire de sa propre famille, cela apporte une dimension affective d'autant plus forte pendant la lecture. 



Quant au travail de recherche, celui-ci est juste incroyable. 



Bravo pour ce premier roman qui a su me conquérir en plein cœur.

J'ai eu la chance de participer à une visio avec l'autrice en fin de LC, ce qui nous a permis d'échanger sur ce roman et de comprendre certains choix de l'autrice. 



Un grand merci au groupe de LC pour nous échanges que jai adoré, aux éditions Les Escales pour l'organisation autour de ce roman et bien évidemment à Julie Printzac pour cette pépite que jai eu beaucoup de plaisir à découvrir.

Je vous souhaite beaucoup de succès. 
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Guetter l'aurore

A la suite d’une rupture amoureuse, Deborah revient s’installer chez sa mère, chez qui vit, également, Esther, sa grand-mère maternelle. Elle est très proche de cette dernière, qui, hélas, en vieillissant, a de plus en plus fréquemment des absences et des pertes de mémoire. Dès l’arrivée de sa petite fille, elle a une crise et prononce, désespérément, le prénom de Clara. Ses cris bouleversent Deborah. Comme beaucoup de survivants de la guerre, Esther ne s‘est jamais confiée sur les années d’Occupation. Deborah décide alors de reconstituer l’histoire de son aïeule.





Dès l’annonce de la guerre, la famille Brodsky a fui Paris. Ils se sont réfugiés à Pamiers, en Ariège. En 1941, un an après leur arrivée, alors que les enfants se sont fait de nouveaux amis et que l’espoir revient, Vichy promulgue de nouvelles lois. Une décision administrative oblige tous les Juifs exilés de Pamiers à quitter la ville. Une destination leur est attribuée : celle des Brodsky est Saint-Girons, au pied des Pyrénées.





Pour Esther, malgré l’angoisse, les premiers temps sont ceux des premières amours et amitiés. Elle y rencontre Clara, une adolescente de son âge, Juive comme elle. Elles deviennent amies, elles partagent leurs secrets et leurs émois. Hélas, la sensation de terreur se transforme en réalité cruelle : la zone libre est supprimée et une garnison allemande occupe le village. Alors que la Résistance s’organise et que des héros se sacrifient pour protéger leurs voisins, les rafles et les exactions se multiplient et le nombre de collabos augmente. Certains font ce choix par idéologie, d’autres par peur ou encore pour des raisons troubles.





Les parents tentent de protéger leurs enfants quand ces derniers cachent leurs propres actions aux premiers. Le prologue est évocateur de l’émotion que nous promet la lecture de Guetter l’aurore. « Les bruits de moteur puis de pneus qui crissent sur le gravier » (p. 13) avertissent Leah, la mère d’Esther, que les Allemands arrivent. Elle réveille ses trois enfants. Ils savent ce qu’ils doivent faire. La violence de la scène se dispute à l’amour maternel, qui s’exprime dans les mots et dans les actes. Le roman est rempli de cette lumière qui perce au milieu de l’horreur. Ce sont des va-et-vient entre des actes tragiques, atroces et révoltants et des gestes sublimes, altruistes et héroïques. L‘humanité et l’abnégation s’opposent à la barbarie et à la trahison.





Le livre est divisé en quatre parties : Exils, Clara, Déchirures et Libération. Chacune comprend des moments d’insouciance et de gravité, des passages foudroyants de sensibilité et d’autres déchirants de douleur, de l’amour et de la haine, des personnages admirables et des êtres abominables. « Parfois, je pense à tous ces enfants et ces petits-enfants qui n’ont pas pu naître parce qu’on a assassiné leurs aïeux. » (p. 320) Le récit alterne entre le passé et le présent. La quête de Déborah illustre le poids de la transmission intergénérationnelle, que la parole peut alléger.





Guetter l’aurore est un roman poignant que l’humanité des personnages illumine. J’ai été bouleversée par cette histoire inspirée de celle de la famille de Julie Printzac. J’ai pleuré, j’ai été attendrie, admirative, révoltée, émue, amusée parfois quand la vie reprenait ses droits. J’ai ressenti une multitude d’émotions différentes qui partageaient la même authenticité et la même puissance. C’est un immense coup de cœur pour moi.




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Guetter l'aurore

Grand Prix des lecteurs Pocket 2023 - Guetter l’aurore de Julie Printzac



Un récit à double temporalité :

D’un côté, Déborah, la petite fille d’Esther fraîchement rentrée d’Italie suite à une déception amoureuse. Proche de sa grand-mère, elle assiste impuissante à ses pertes de mémoire mais décide de remonter le fil du passé afin de savoir ce qui hante tant Esther ?



De l’autre, en pleine seconde guerre mondiale, en 1941, la famille Brodsky, comme beaucoup de familles juives à l’époque, se voit contrainte de fuir. Elle se retrouvent assignée à résidence dans un village proche des Pyrénées. Malgré les privations, le manque de tout et les lendemains incertains, la famille s’organise pour survivre et Esther continue d’aller à l’école. Timide et réservée, elle se lie d’amitié avec l’intrépide Clara. Mais leur amitié survivra t’elle à la guerre ?



C’est mon deuxième coup de cœur de la sélection Pocket. La double temporalité permet d’explorer à la fois les méandres du passé d’Esther : On y côtoie la barbarie et la haine à l’égard des juifs pendant la guerre. Mais aussi le développement des actes de résistance, la sollicitude de certains villageois qui risquent leur vie pour sauver les familles retranchées. Une belle amitié entre les deux adolescentes aux tempéraments opposés mais qui s’entraident malgré tout. Et surtout une famille courage avec une maman Leah surinvestie pour ses proches, qui ne baissent jamais les bras et un papa qui défie les lois pour continuer de nourrir les siens.

Déborah bravera le silence d’Esther et partira à Saint-Girons pour connaître la vérité. Un voyage pour ne pas oublier, un voyage pour se remémorer.



Un roman historique qui nous entraîne dans son sillage. Une ode à la résistance, et au devoir de mémoire.
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Guetter l'aurore

De facture très classique et traitant de la survie d'une famille juive pendant la seconde guerre mondiale, ce livre n'apportera rien aux lecteurs familiers de ce genre de récit.

Sans doute sera-t-il plus pertinent pour un public adolescent qui découvre l'occupation nazie et l'antisémitisme profond qui a poussé le régime hitlérien à commettre ce génocide. Il sera aussi intéressant de se confronter à la complicité de certains français, prompts à collaborer avec l'occupant par opportunisme, lâcheté ou conviction.

De la même manière, la Résistance est mise à l'honneur avec l'héroïsme de certains des protagonistes du roman qui n'hesitent pas au sacrifice de leur vie pour sauver des populations opprimées.

La violence est évoquée, mais jamais mise en scène et le ton reste assez léger, plus axé sur le quotidien de la famille, exilée à Saint-Girons, et sur les émois amoureux des adolescents.

L'utilisation d'une double temporalité, Esther adolescente et Esther vieillissante, n'apporte rien au roman si ce n'est de décrire les efforts de sa petite-fille pour accéder au passé de sa grand-mère.

Bref, un roman très moyen qui peut être réservé à un public adolescent.

Merci à Netgalley et aux Editions les Escales.
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Guetter l'aurore

J’avoue avoir été déçue dans mes attentes suite à la lecture du résumé et des avis figurant en quatrième de couverture :



« Un splendide texte d’une justesse infinie, d’une résonance belliqueuse curieusement actuelle. Un roman délicat, vivant. Captivant. Puissant. »



« La narration de cette terrible histoire est poignante de justesse et d’humanité. Un roman ardent, tumultueux et plein d’espoir. »



Construit selon une double temporalité (Esther grand-mère qui se souvient d’épisodes de son enfance pendant l’occupation allemande), le roman aborde les thématiques de l’amitié, de la confiance et de la trahison.



Les personnages sont collaborateurs ou résistants, traîtres ou intègres. L’Histoire, qui sert de toile de fond au roman, s’en trouve édulcorée au profit de l’histoire d’Esther et de sa famille. Inquiétude croissante des adultes face à la gravité du conflit et son impact sur leur vie quotidienne… puis sur leur vie « tout court », insouciance des enfants se muant en graduelle prise de conscience.



Il me semble que ce roman pourra plaire à un lectorat adolescent, ; pour ma part il ne m’a que moyennement convaincue…



Gare aux avis dithyrambiques qui biaisent nos attentes de lecteur !
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Guetter l'aurore

C'est un roman historique construit sur une double temporalité.



Déborah est une jeune femme qui vient de se séparer de son compagnon. Elle retourne vivre chez sa mère quelque temps et cohabite ainsi avec elle et sa grand mère, Esther. Cette vieille femme est fatiguée et semble souffrir d'absences, de pertes de mémoire. Parfois, elle a un comportement étrange et semble convoquer des fantômes, les fantômes de son passé.



A côté de ce récit cadre, assez mince, se déploie la grande Histoire, l'histoire d'Esther adolescente, entourée de sa famille et d'autres familles juives dans le petit village de Saint Girons.





Ce récit est captivant. On est immergé dans la vie de ces familles, leurs angoisses, à leur volonté de survivre. On suit la vie de cette communauté villageoise, divisée entre les attentistes, les collaborateurs et les résistants. Certains trahissent, d'autres aident.





On assiste à l'adolescence de ces enfants, une adolescence brisée par la guerre mais qui vibre de préoccupations universelles : vivre, aimer, espérer, rêver.





C'est une très belle lecture mais si je dois avouer que le récit d'Esther aurait suffit à lui même.



J'ai été touchée d'apprendre que cette histoire s'inspire de faits réels, qu'ils concernent la famille de l'autrice.



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Guetter l'aurore

Une histoire vraie racontée avec beaucoup d’émotion qu’on sent au fil des pages nous envahir.

J’ai vraiment avalé ce roman.

Sa puissance et sa force viennent, certainement, du fait que beaucoup de faits et personnages sont réels et ont réellement existé.

Et c’est d’autant plus fort et remuant !

Formidable mémoire et retranscription de ces histoires qui sont racontées ici.

Par une écriture simple, factuelle et grâce à une double temporalité, l’autrice réussit à nous faire entrer dans sa famille, à nous faire vivre leur insouciance avant leur exil, tout comme leurs souffrances, leurs angoisses et leur résistance durant ces années de guerre.
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La solitude des femmes qui courent

Je ne me suis malheureusement pas identifiée aux héroïnes de ce roman. Malgré des thèmes profonds et émouvants des mères célibataires, des mères qui travaillent, du deuil, de l'amitié, de la vie en général, je n'ai pas trouvé de connexion émotionnelle avec cette histoire assez banale. C'est néanmoins une lecture feel good qui peut répondre à des questions importantes... mais l'écriture est trop légère et l'émotion introuvable.
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Guetter l'aurore

Déborah vient de séparer de l'homme qu'elle aime et décide de venir se reconstruire chez sa mère Jeanne.

Déborah va y retrouver sa grand-mère Esther qu'elle aime énormément. Mais la vieille dame a la mémoire qui vacille et va raconter des choses incohérentes. Déborah va alors se rendre compte qu'elle en sait finalement très peu sur sa grand-mère qui a vécu durant la Seconde Guerre Mondiale en tant qu'adolescente juive. Elle va donc essayer de percer les secrets de famille qui entourent ses origines.



📔MON AVIS : Ce livre m'a été offert par Mélanie @mille_et_un_titres lors du swap de Noël (merci encore à toi). J'avais très envie de le découvrir et nous avons décidé de le lire en lecture commune.

Dès les premières pages du roman, j'ai été happée par l'histoire d'Esther que j'ai lu très vite. La construction en double temporalité y a fait beaucoup, même si j'ai été un peu déroutée au début, car les deux époques se mêlent dans un même chapitre sans indication préalable.

Ce romans historique se déroule à Saint Girons, près des Pyrénées et met en lumière la formidable courage des résistants au régime nazi. Ces personnes héroïques ont, en effet, risqué leur vie pour sauver celles de centaines de juifs et pour libérer la France de l'occupant.

L'histoire d'Esther m'a énormément émue et bouleversée. Et qu'est ce que ça fait du bien de constater que des personnes de confessions juives s'en sont sortis en France malgré tout.

J'ai adoré ce roman qui entremêle secrets de familles et l'Histoire de notre pays.

N'hésitez pas à lire ce livre est fort instructif et dont les remerciements donnent une dimension toute particulière à cette histoire.

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Guetter l'aurore

L'histoire de la famille Brodsky, des Juifs, pendant la 2e Guerre Mondiale. Ils se sont réfugiés dans les Pyrénées pour fuir l'ennemi. Mais le mal arrive un jour jusqu'aux portes du village où ils avaient posé leurs valises. Entre la milice et les collabos, il leur a été difficile de savoir à qui faire confiance.

On y lit leur vie, ce que font les enfants, les amis qu'ils arrivent à se faire, Juifs aussi pour certains.

Mais il y a l'après, quand les enfants sont devenus parents puis grands-parents, et que la petite fille souhaite connaître la vie de sa grand-mère. Cela fait remonter de tristes souvenirs.



J'aime ces histoires lors de la guerre, surtout lorsque c'est tiré de faits réels, malgré la tristesse de la période.
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