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Critiques de Julien Salingue (2)
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Un 'petit' candidat face aux 'grands' médias

Comment se déroule la campagne électorale d’un petit candidat lors d’élections présidentielles ?

Nous ne voyons que la surface des choses : quelques débats, des interviews, …

Mais comment s’exerce réellement l’égalité d’accès aux médias lors d’une campagne électorale.

Les principes démocratiques peuvent sembler justes vus de loin pour nous autres spectateurs.

Mais le diable se cache dans les détails…



Il n’y a pas de méchants contre les gentils ici.

Certes certains médias ont des partis pris idéologiques très “élevés” et un niveau éthique très bas.

Mais le plus passionnant et révélateur est tout ce que se situe dans la zone grise.

Zone grise des conditions du débat, de l’interview.

Zone grise qui évolue sans cesse.

Une rencontre peut-être acceptable la veille et se reveller le jour même re-proposée à des conditions inacceptables.



Le mépris de certains s’affiche de façon franche.

Pour d’autres cela prend des voies détournées, irrespectueuses.

La violence des médias dominants trouve bien des chemins pour marquer son mépris envers un candidat qui n’est pas de son “milieu”.



Seul bémol : c’est un peu court et basé sur des anecdotes qui parfois se répètent. Il y a matière à aller plus loin, plus haut au-dessus de ce panier de crabes.

Pour aller plus loin



Je vous recommande chaudement l’émission d’« Arrêt sur Images» : Retraites : « C’est le retour des chiens de garde de l’ordre ».

En case de besoin, laissez-moi votre email : étant abonné je peux vous offrir l’émission.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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A la recherche de la Palestine. Au-delà du mi..

Le « processus de paix » est une fiction

Contre la vague déferlante des soutiens acritiques à l’État d’Israël, les honteuses assimilations de l’anti-sionisme à l’antisémitisme et les actions d’autodéfense des palestinien-ne-s à du terrorisme, peu de voix s’élèvent en Occident pour rétablir les faits et soutenir les droits bafoués, depuis plus d’un demi-siècle, des palestinien-ne-s.



Mais faire cela, ne devrait pas interdire de regarder de l’intérieur, d’analyser la société palestinienne et les politiques menées par les organisations comme l’OLP ou le Hamas, sans oublier la critique de certaines actions militarisées.



Il ne s’agit pas de donner des leçons, d’ici à l’abri, mais premièrement de relayer des analyses déjà portées par des palestinien-ne-s et deuxièmement de refuser de fermer les yeux sur les écarts entre les mots et les pratiques (acceptation de politiques néolibérales, compromissions difficilement déguisées en compromis, manque de démocratie, etc.).



Le livre de Julien Salingue composé de textes et d’entretiens permet justement de regarder derrière le « mirage d’Oslo », les contraintes gigantesques qui pèsent sur les palestinien-ne-s et les entraves internes, qui ne peuvent être simplement réduites à l’étranglement permanent par la politique de colonisation israélienne. « Écrits entre 2007 et 2011, souvent au cours de séjours dans les territoires occupés, ces articles n’ont pas vocation à aborder l’ensemble de ces contradictions, mais plutôt à les illustrer en mêlant tranches de vie, entretiens avec des acteurs significatifs et analyses des tendances socio-politiques à l’œuvre en Cisjordanie et à Gaza. »



1948 et les réfugié-e-s, car il faut remonter le fils du temps, plus de 60 ans pour comprendre que « la question des réfugiés n’est pas une question humanitaire mais une question politique ». Ce qui implique réparation et droit au retour pour ce que l’on nommerait aujourd’hui une « épuration ethnique »

Julien Salingue analyse particulièrement la place du privé et de l’idéologie néolibérale. Il prend comme exemple la Palestinne Investment Conférence (PIC) organisée à l’initiative de plusieurs grandes entreprises palestiniennes. Il met en relation les politiques développées par l’OLP et la « normalisation » des relations avec l’État d’Israël. « Il s’agit d’imposer ce que j’appelle un plan ‘silence contre nourriture’, dont l’objectif est de stabiliser les territoires de Cisjordanie en tentant d’améliorer les conditions de vie d’une partie de la population sans pour autant satisfaire les revendications nationales des Palestiniens. » Et il nous rappelle « Le principe de la soumission toujours plus forte aux ‘règles’ du capitalisme néo-libéral d’une économie déstructurée par soixante année d’occupation et de dépendante d’Israël peut laisser sceptique, surtout si l’on intègre à la réflexion le bilan désastreux des Plans d’Ajustement Structurel, qui prônaient le même type de ‘réformes’. »



L’auteur analyse ce qu’il nomme « La longue agonie du Fatah » et revient sur l’appréciation médiatique « Un putsch à Gaza ? ».



Contre une approche mettant sur le même plan la violence d’État (Israël et son armée, une des plus puissantes au monde) et la résistance d’un peuple en lutte pour son indépendance, Julien Salingue nous invite à interroger « les angles morts, les points aveugles d’une telle approche, et de se demander dans quelle mesure le discours dominant sur ‘la’ violence dans les territoires occupés reconfigure, à l’extérieur, la perception de la lutte nationale du peuple palestinien et, à l’intérieur, la résistance palestinienne elle-même. ». Il souligne de plus « Effet de miroir, la résistance palestinienne est appréhendée en étant amputée de l’essentiel : le combat quotidien contre l’arbitraire de l’administration coloniale. »



Il discute aussi des notions de violence et de non-violence. J’ai particulièrement été intéressé par sa partie sur la première conférence de Bil’in en 2006 puis à ses développements ultérieurs. Quelques points me semblent importants :



« il n’y a pas de ‘guerre’ entre Israël et les Palestiniens mais un peuple en lutte pour défendre sa terre »



« la question de la stratégie dans la lutte contre l’occupation israélienne »



« le clivage violence / non-violence n’était pas une grille de lecture pertinente quant à la résistance palestinienne »



Plus discutable me semble la position sur « La fin du mythe de ‘l’État palestinien indépendant’ » et sa défense d’un État plurinational. Si je partage les arguments sous-jacents, rien ne permet aujourd’hui d’affirmer qu’elle sera la stratégie la plus à même de mobiliser la majorité des palestinien-e-s, de fissurer l’unité nationale des israélien-e-s (non-palestinien-e-s) et les impacts des modifications sociales encours dans cette région du monde.



Je regrette que l’auteur n’ai pas plus insisté sur les conséquences de la mise sous-tutelle (sous silence) des questions sociales par la question nationale. Car les leçons de multiples luttes de libération nationale du siècle dernier éclairent les conditions d’auto-organisation, de participation de la majorité des femmes et des hommes, au delà de la révolte contre les conditions imposées. C’est aussi sur la question sociale que peut se fendiller le consensus interne de la société juive israélienne.



Quoiqu’il en soit un livre utile, ouvrant des débats souvent omis.
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