Citations de Kae Tempest (190)
Tu trimes, tu bouffes, tu dors, tu baises, tu bois, tu danses, tu crèves.
Trouve ton talent. Traque-le, enferme-le dans une cage, donne la clé à celui qui a le pognon et félicite-toi de ton courage.
Chacun cherche cette étincelle qui donnera du sens à sa vie. Cette miette de perfection fuyante qui fera peut-être battre leur cœur plus fort.
Son corps n’est plus que vibration. Un grondement assourdi, informe. Le monde décélère, elle a le cœur au bord des lèvres.
Tout le tue, et pourtant sa vie ne finit pas de n’en plus finir : le matin arrive et il est encore là, les yeux ouverts. Vivant.
S’il mourait à 27 ans, il ne laisserait rien derrière lui. Aucun héritage. Rien d’impérissable. Rien qui le détacherait du commun des mortels, d’une façon ou d’une autre. Un homme perdu dans la masse. Un individu arraché à la foule.
J’ai appris, tout au long de ma vie, à accorder une valeur démesurée aux biens matériels, au statut social, à l’adhésion du public. J’ai dû me défaire de cela pour m’habituer à chérir ce qui est immatériel, ce qui n’apporte pas une satisfaction immédiate. Les échanges anecdotiques. L’intimité sincère.
Devenir une femme, ça demande beaucoup d'efforts, autant d'efforts qu'une ballerine. Tu dois travailler dur. Ce n'est pas de tout repos. Si tu y parviens, cela semblera tout naturel. Mais ce qui nous distingue des danseuses, ma puce, c'est que faire les choses comme il faut ne nous vaudra jamais aucun applaudissement.
Elle voudrait s’arracher la peau et se mettre à nu, révéler ses veines, ses muscles, ses poumons qui palpitent, encrassés par le tabac, et son pauvre cœur épuisé.
L'hiver posa ses mains solennelles sur la ville et éteignit d'une caresse les couleurs du ciel.
"Ça vous rentre dans la peau, on n'en prend pas conscience tout de suite .......
Les fantômes du passé sont de sortie,le regard braqué sur eux.
Peau douteuse , yeux renfoncés, sourires flippés.
Ils le sentent dans leurs os, mêrme. Le pain , la picole, le béton. La beauté que ça renferme. Les souvenirs fragmentés qui les aveuglent . Prêcheurs , parents, ouvriers . Des idéalistes aux pupilles vides qui vont droit dans le mur. Les réverbères , les voitures, les cadavres à enterrer , les bébés à faire . Un boulot. Rien qu'un boulot . "
L'agence pour l'emploi le tue. L'amour de Becky le tue. Retrouver chaque soir la chambre qu'il occupait petit garçon, ça le tue aussi. Tout le tue, et pourtant sa vie ne finit pas de n'en plus finir : le matin arrive et il est encore là, les yeux ouverts. Vivant.
Regarde la ville s'écrouler pour se relever à travers la brume et les mains rouge de sang.
Harry chancelle sous la violence de ses émotions, broyée par ce chagrin soudain, par la culpabilité de savoir que la vie continue.
Elle aime les filles et les garçons. Lorsqu'une relation s'annonce prometteuse, elle voit où ça la mène. À l'instant où cela devient trop sérieux, elle dit stop. Pas question de s'engager. Trop douloureux. On donne trop de soi, ou l'autre vous saigne à blanc, il a trop d'exigences, ou pas assez, et sans crier gare on se retrouve vidée, les mains tendues en quête d'espoir.
Elle refuse de se résumer à la somme des éléments qui la composent.
Lorsqu'une relation s'annonce prometteuse, Becky voit où ça la mène. A l'instant où cela devient trop sérieux, elle dit stop. Pas question de s'engager. Trop douloureux. On donne trop de soi, ou l'autre vous saigne à blanc, il a trop d'exigences, ou pas assez, et sans crier gare on se retrouve vidée, les mains tendues en quête d'espoir.
L’amour est toujours aveugle aux fautes;
Toujours enclin à être joyeux,
Sans loi, libre et ailé,
Il brise toutes les chaînes de chaque esprit.
Les âmes de l’homme sont vendues et achetées
Ainsi que l’enfance nourrie de lait pour un peu d’or;
Et la jeunesse et la beauté
Conduites à l’abattoir, contre un peu de pain.
William Blake « Freedom and Captivity »
Les yeux fatigués, visage terne, il ne sait pas
où commence la vie et où s’arrête son crayon.
A la seconde où Paula posa les yeux sur John sa gorge se noua ; son sang se fit lourd. John éprouva une sensation indescriptible dans chaque millimètre carré de son cuir chevelu, et à la base de ses ongles.