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Biographie :

Karen Sadlier est une thérapeute polyglotte, titulaire d'un doctorat en psychologie clinique, qui exerce en cabinet privé.

Elle est actuellement consultante pour l'Observatoire de violence envers les femmes 93, ainsi que pour la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), qui est une structure, dirigée par Ernestine Ronai, qui a pour objet de rassembler, analyser et diffuser les informations et données relatives aux violences faites aux femmes.
De 1996 à 2014, Karen Sadlier a été la directrice du département pour les enfants et adolescents du Centre du psychotraumatisme de l'Institut de victimologie de Paris et 2014. Elle était aussi secrétaire générale de la Société européenne du stress et trauma.


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Source : https://expertes.fr/expertes/68053-karen-sadlier
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Pour tous ceux qui pensent encore qu'il y a une frontière étanche entre le parent et le (ou la) conjoint(e) violent(e)...Les enfants sont toujours des victimes de la violence conjugale


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S'agissant des enfants exposés aux violences conjugales, il est tentant de poser la question formulée à propos des "jeunes délinquants" : s'agit-il de les voir comme des enfants en danger ou comme des enfants dangereux à plus ou moins brève échéance ? Sur ce point, il faut remarquer que l'adoption d'une vision en termes de domination masculine comme principe de lecture exclusif des rapports humains s'avère propice à cette lecture sécuritaire. En effet, lorsque la figure de la victime prend un visage exclusivement féminin, le petit garçon ne peut avoir d'autre visage que celui de l'agresseur, qui vient recouvrir celui de l'enfant qu'il est.
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Un enfant peut être enseigné par des adultes, dans des lieux divers d'apprentissage, par l'énoncé des valeurs, à vocation universelle, qui fondent les sociétés [...] Comment pourrait-il croire en ces valeurs, les accepter, les intégrer, lorsque son quotidien du fait même de ceux qui l'ont engendré, du fait de ses "Parents", est marqué par la loi du plus fort, la loi de la jungle, le mépris de l'autre dans son corps comme dans son identité ?
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En France, la problématique des enfants témoins de violences dans le couple n'attire véritablement l'attention que depuis les années 2000. Pourtant, depuis trois décennies, des chercheurs notamment nord-américains mènent des études qui mettent en évidence les effets néfastes de l'exposition à la violence conjugales. Ces enfants présentent un risque plus élevé de troubles affectifs et comportementaux que leurs congénères. Repli sur soi, retrait des interactions sociales, angoisses de séparation, actes d'agression envers soi et autrui sont souvent observés. Des troubles de l'affect, notamment dépression, anxiété et des troubles post-traumatiques, sont fréquents.
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Affaire de famille, la violence conjugale l'était longtemps demeurée ; si elle le redevient aujourd'hui, c'est dans un esprit totalement différent : là où l'évocation de la famille était auparavant synonyme d'intimité privée et donc de "laisser faire", elle est désormais synonyme de lieu de risque, susceptible de fonder l'intervention publique.
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Karen Sadlier
Dans des systèmes de violence, il y a cette idée : « ce n’est pas ma faute », « ce n’est pas ma responsabilité », « la violence, c’est la responsabilité de la victime. » Et l’enfant se trouve exactement dans la même situation : « ce n’est pas la responsabilité de papa », « c’est MA responsabilité », « c’est moi qui ai créé la situation, qui a fait en sorte que papa a frappé maman » ; donc l’enfant est exactement dans une place miroir à la victime de violence conjugale.
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L'étude de van Horn et Lieberman (2002) indique que, même si leur niveau de stress est plus élevé que celui des mères non agressées, les victimes de violences conjugales ont un style de parentalité tout à fait comparable [...] Paradoxalement, d'autres études montrent que ces femmes ont deux fois plus souvent que les autres recours à la violence physique comme stratégie éducative. La recherche amène donc des résultats contradictoires, mais la synthèse de ces recherches semble finalement montrer que les femmes victimes de violences conjugales modifient leur style de parentalité en fonction de la présence ou de l'absence du conjoint violent.
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A l'âge de l'école primaire, les processus de rationalisation et d'intellectualisation prennent une place importante dans le développement de l'enfant. Pour les enfants exposés à la violence conjugale, le fait de trouver du sens aux agressions et de les comprendre devient prioritaire. Les rationalisations qui excusent le comportement de l'auteur ainsi que celles qui désignent la victime comme coupable peuvent être facilement intériorisées.
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Ce qui semble pour l'heure impensé, dans le paradigme féministe, c'est une conception émancipatrice du sujet qui se décline aussi au masculin.
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Karen Sadlier
80 % des enfants sont témoins oculaires ou auditifs des violences conjugales, même si les parents pensent qu'ils ne le sont pas. Et les 20 % des enfants restants sont témoins de toutes les dynamiques de violence dont les disqualifications, l'isolement, les sensations de terreur dans la maison, comme le sont les autres.
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Si cette violence est le fait des deux parents, il convient de mettre l'enfant à l'abri en l'éloignant de la ligne de front. Une telle mesure est jusqu'à aujourd'hui, considérée généralement avec horreur par les intervenants. Pour justifier leur non-action, ils mettent en avant l'inévitable traumatisme que provoquerait la rupture, même aménagée, du fameux lien parental. Il s'agit là d'une rationalisation destinée à masquer le motif réel qui relève de leur incapacité affective et culturelle à mettre en cause des "parents". En effet, rien ne prouve, qu'un tel traumatisme soit inévitable.
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