Citations de Karine Martins (36)
Nous sommes nos pires ennemis et nos faiblesses nous égarent tous un jour ou l'autre. L'important est de retrouver le bon chemin.
Un sourire éclaira la mine fatiguée du prêtre.
– À quoi doit-on votre retour ? demanda-t-il.
– La perspective de faire graver votre épitaphe : « Ci-gît un crétin parti seul combattre un esprit démoniaque avec une bande d’imbéciles. » Vous vous rendez compte dans quel guêpier nous allons nous jeter ? lança-t-il, changeant de sujet.
– Oui, mais pour une fois, on le fera de notre plein gré.
Gabriel leva les yeux vers la voûte étoilée et prit un air pensif.
– Notre épitaphe sera du plus bel effet : « Ci-gisent deux crétins, morts de leur plein gré. »
- J'ignore à quel point je l'ai fait souffrir, ce qu'à pu être notre histoire, si c'est elle qui m'a laissé sciemment sous l'emprise de la verallona ou même pourquoi elle s'obstine à rester dans l'ombre. En revanche, ce que je sais avec une certitude absolue, c'est que tu es une tornade qui a déboulé dans un champs de ruines. En quelques mois, tu as ravagé mes dernières convictions, ma patience, mes sales habitudes, mes vêtements... Et même si tu n'as pas fini de me rendre chèvre, je ne veux pas d'une autre tornade auprès de moi.
Rose ravala ses larmes et esquissa un sourire.
- Tu t'améliores en déclarations mielleuses.
- Je trouve aussi ! se félicita-t-il.
- Il est de notre côté dorénavant...
- N'exagérons rien, s'offusqua Gabriel. Disons que nos intérêts convergent provisoirement et dans la limite de ma patience
Connaissez-vous une seule personne qui ne sache pas ce qu'est un vampire, un loup-garou, un cyclope ? Une région qui n'ait aucune légende à raconter au coin du feu au sujet d'esprits frappeurs, d'apparitions, de sorciers ou de créatures malfaisantes ?
En toute franchise, Grégoire, j'ai parfois envie de vous frapper avec votre auréole pour vous ouvrir les yeux sur la nature humaine !
- Tancrède et Frid ont un léger différend. Le bécut a fait une remarque sur la pilosité anarchique de la gargouille. Elle a pris la mouche et lui a envoyé Eugen à la figure.
- Comment ça, elle lui a envoyé Eugen à la figure ?
- Précisément ce que je viens de dire.
Entre ce qui était convenu et ce que Voltz décide, il y a un gouffre à peine plus large que son ego !
Je ne suis pas en train de te dire qu'il faut lui faire confiance, mais qu'à cette minute, on a des intérêts communs.
- Que cherche-t-on exactement ?
- N'importe quoi de suspect ou d'étrange.
- On est à Werdenfels. Les seules choses qui ne sont ni suspectes ni étranges, ce sont les poignées de porte !
- Vous vous rendez compte dans quel guêpier nous allons nous jeter ? Lança-t-il, changeant de sujet.
-Oui, mais pour une fois, on le fera de notre plein gré.
Gabriel leva les yeux vers la voûte étoilée et pris un air pensif.
-Notre épitaphe sera du plus bel effet : "Ci-gisent deux crétins, morts de leur plein gré."
- Il est gelé ! s’affola Adèle. Aidez-moi à le porter devant la cheminée.
- Vu la quantité d’alcool dont il est imbibé, à votre place, Mademoiselle, j’éviterais de l’approcher trop près des flammes. On risque la combustion instantanée.
- Edmond ! Vous croyez vraiment que c’est le moment de plaisanter ?
Le majordome fit mine d’y réfléchir sérieusement.
- Il est inconscient et dans l’incapacité de répliquer. Ma foi, je trouve les circonstances optimales.
Courir après les démons en espérant ne pas être rattrapé par les siens est une illusion.
Et puis, je fais la conversation à des macchabées, moi, je ne m'occupe pas des bestioles vivantes ! Ça, c'est votre boulot, et je ne vois pas comment vous pouvez le faire dans ces conditions !
- J'avais remarqué ! Que proposes-tu, alors ? Que j'envoie un télégramme au siège de la Confrérie pour leur signifier ma démission pour inaptitude en espérant qu'ils ne le prennent pas trop mal ?
- L'être humain n'a pas besoin de se cacher derrière des dons psychiques pour justifier sa cruauté.
- Ces gens ne se cachent pas derrière leurs dons ! La plupart n'ont pas conscience des accidents qu'ils provoquent.
- On parle de meurtres dans le cas présent : pas de petites maladresses !
Ce qui ne change pas ne perturbe pas l'esprit.
- Il est certaines vérités qu'il n'est pas souhaitable de connaître pour le repos de nos âmes. Laissez-les à ceux dont c'est le travail.
- Je crois au contraire que nos âmes ont toujours l'intuition du mensonge et des non-dits et que c'est ce qui les tourmente.
Comment trois individus aussi différents avaient-ils pu en si peu de temps devenir si proches ? Chacun d’eux était plus préoccupé par le bien-être des deux autres que du sien propre. Pour le solitaire qu’il avait toujours été, ce constat était déroutant. Et pourtant si rassurant. Que ce fût le fruit du hasard, du destin ou l’œuvre d’une entité quelconque, il ressentit une brusque bouffée de gratitude pour les avoir placés tous les deux sur sa route.
Personne n’est plus mort qu’un homme qui ne peut pas mourir. Je n’ai d’existence aux yeux de personne, je ne peux pas rester au même endroit très longtemps. Je n’ai pas d’attaches, pas de famille, pas d’amis… tout simplement pas de vie.
Courir après les démons en espérant ne pas être rattrapé par les siens est une illusion, mon petit.