Citations de Karyn Adler (97)
Il y a dans son regard une petite étincelle qui me pousse à me noyer dans l'ambre de ses yeux.
Les grandes filles pleurent, quand leur cœur se brise. Est ce qu’on peut briser un cœur déjà fracassé ?
Être moi, c'est exactement ce que j'essaye d'apprendre à faire.
Autorise-toi à lâcher prise, June. La vie est belle, si on ferme les yeux.
Parce qu’à présent je sais que c’est lui. Ça a toujours été lui. Ce sera toujours lui. Tant pis si je me détruis de vouloir l’aimer à tout prix.
Les grandes filles pleurent, quand leur cœur se brise. Est-ce qu’on peut briser un cœur déjà fracassé ?
Sans lui, j’étais égarée. Avec lui, je ne sais pas où aller.
Qu'importe qu'il me promette que son esprit restera accroché au mien. Que son coeur resterait lié au mien. Serais-je capable de supporter de le savoir dans les bras d'une autre?
Pourtant malgré toutes ces questions qui m'assaillent, Andrew pousse les portes des derniers recoins de son âme meurtrie. Il me laisse éveiller ma part d'ombre pour lui. Pour nous. Ne dit-on pas que l'amour à un prix? Est-ce le nôtre? Doit-on aller si loin pour espérer panser les plaies de nos âmes égarées?
La nuit. Cet interlude où notre amour perd de son souffle.
La réaction que vous devriez avoir. C’est comme un décalage entre le son et l’image. Un mauvais play-back. Une mauvaise courbure sur une sculpture. Il faut un moment au cerveau pour l’analyser. Trouver l’erreur, l’appréhender. Il me faut environ cinq minutes pour réaliser l’impensable. L’inacceptable. Cinq minutes pour que mon corps me lâche, que mon souffle erratique se mue en un hurlement de détresse. De douleur. Pour que mes larmes se mettent à jaillir, sans discontinuer, me brouillant la vue, m’empêchant de composer à nouveau le numéro d’Andrew.
Il ne peut pas.
Il ne doit pas.
Je n’y survivrais pas.
Mon autre main s’enroule autour de ses cheveux et c’est dans un dernier coup de boutoir que je nous emporte loin d’ici, là où Ivy et moi avons inventé le paradis.
La confiance, c’est ce qui nous a toujours permis d’être un couple soudé. Pourtant, ce soir, il semble l’avoir oublié. Je crois qu’il occulte, malgré lui, les raisons pour lesquelles notre relation est à la dérive. Bien entendu, je reconnais qu’à sa place, j’aurais été déstabilisée. Notre couple navigue en eaux troubles et j’ai ma part de responsabilité, je le sais. Mais ce qui me blesse le plus, c’est qu’il puisse imaginer je ne sais quel scénario alors que je le savais sur le point d’arriver. Dans mon esprit, l’image d’une Ivy diabolique et perfide s’imprime lentement. À ses yeux, c’est le reflet que je renvoie et ça me brise le cœur. Face à son regard fermé et sombre, je perds patience.
Son regard reste rivé au mien. J’y lis du désir, de l’envie et un soupçon de doute que j’efface d’un baiser imprévu qu’il me rend, tirant sur mes cheveux, en réponse au désir que je lui inspire. Il me guide jusqu’au lit, m’y allonge, son corps surplombant le mien. Entre douceur et sensualité, nos mains se cherchent, nos bouches se scellent et nos langues se lient. Je gémis contre ses lèvres et ses doigts sinuent sur ma peau, jusqu’à mon intimité où il s’attarde.
Mon reflet me renvoie l’image d’une femme qui ne mérite pas l’amour que son mari lui porte. Parfois, j’en arrive à me persuader que j’ai tout gâché. Qu’un jour, il en aura assez.
Son bras s’enroule autour de ma taille, il dépose un baiser sur le sommet de mon crâne et soupire. Je respire son parfum réconfortant, profite de la douceur de ses gestes tendres. J’aimerais pouvoir figer le temps sans jamais quitter ses bras.
Un regard. Fiévreux. Obsédant. Déstabilisant. Un regard qui suffit à faire taire mes doutes. Mon corps appelle le sien, le réclame, le supplie de m’abreuver de cette soif qui m’assaille.
Il y a des secrets que l’on garde, enfouis au plus profond de nous. Des actes inavouables, peu honorables, que l’esprit dissimule, derrière un sourire de façade. Des choses qu’on cache aux autres, et qui, pourtant, nous hantent. Nous consument. Il y a des fêlures que le cœur peine à cicatriser. Comme une seconde peau. L’écho d’un soupir. Le reflet d’un souvenir qu’on cherche à effacer.
Cette nuit, dans le plus grand des secrets, Malone me fait l’amour d’un regard, d’un toucher discret. Et je voudrais que le temps ne s’arrête jamais.
Parfois, les regrets ne servent à rien. Il faut juste comprendre ce que signifient nos actes. Ce qu'ils représentent pour nous.
Penny, c'est quand même un prénom dangereux. J'étais à deux doigts — ou une lettre — d'avoir un prénom aussi phallique que ridicule. Et ça, personne n'en a conscience.