Citations de Kiera Cass (1026)
- C'est comment d'être amoureux ? lui demande ma petite soeur.
- La chose la plus merveilleuse et la plus terrible qui puisse nous arriver, soupire Lucy en réponse. Un bonheur qui menace à tout instant de vous filer entre les doigts, en quelque sorte.
Lucy a parfaitement résumé la situation. L'amour, c'est une peur qui vous donne des ailes.
Céleste a décidé de prendre en main notre nouvelle amitié. C'est elle qui a eu l'idée de réunir nos femmes de chambre au grand complet et d'apporter tout un tas de mirroirs dans le Boudoir pour un grand relooking collectif. Il s'agit de passer un grand moment toutes ensemble et de se détendre un peu.
- Tu a déjà pensé à te faire une frange? me demande Kriss en me tripotant les cheveux.
- Une fois ou deux. Mais ma soeur en a une et elle finit toujours pas s'en lasser, alors je change d'avis.
- Je crois que ça t'irait bien. J'en ai fait une à ma cousine une fois, Si tu veux, je peux te couper les cheveux.
- C'est ça, ricane Céleste. Laisse Kriss s'approcher de ton visage avec des ciseaux, America. Exellente idée.
L'hilarité est générale. Un petit rire se fait entendre à l'autre bout de la pièce. Je jette un coup d'oeil. Pinçant sévèrement les lèvres, la reine tente de se concebtrer sur le dossier qu'elle a devant elle. Je crois que c'est la première fois que je la vois aussi heureuse.
- Et si on se prenait en photo? s'enthousiasme Elise.
- Quelqu'un a un appareil photo? Je suis une vraie pro quand il s'agit de photographie, affirme Céleste.
- Maxon en a un!
J'attrape une feuille de papier.
- Attendez, on va lui écrire. Bon, je commence. "Votre Altesse Suprêmissime, les gentes demoiselles de l'Elite exigent, séance tenante, l'usage plein et entier de vos appareils photo pour... "
- Oh! Un exercice de diplomatie féminine appliquée. Silvia serait ravie, rigole Elise.
- C'est une blague ou quoi? demande Kriss.
- Blague ou pas, l'important c'est de se marrer, non? lance Céleste en rejetant sa crinière en arrière.
Le message est envoyé. Une vingtaine de minutes plus tard, Maxon frappe et passe la tête par l'entrebâillement, un appareil à la main.
- Je peux entrer?
Kriss se précipite vers lui et lui arrache des mains l'objet de toutes les convoitises.
- Non. C'est ça qui nous intéresse.
Et elle lui claque la porte au nez. Céleste s'écroule par terre tellement elle rit. Kriss est pliée en deux, moi aussi.
- Mais qu'ent-ce que vous trafiquez là dedans? interroge Maxon, la voix assourdie par le porte.
D'après mon expérience, l'amour frappe toujours au moment où on s'y attend le moins.
p.205
Aucune personne dotée d'un coeur qui bat ne prendrait plaisir à tuer ses semblables
-Je vous veux, America, chuchote-t-il au creux de mon oreille. Je vous veux pour moi seul. Et je veux tout vous donner. Je veux vous donner des choses dont vous n'avez pas idée. Je veux...désespérément...
Son souffle se mêle au mien. C'est alors qu'on frappe à la porte. Si fort que je sursaute. J'étais perdue dans la chaleur de Maxon, dans ses paroles, dans son parfum. Nous nous tournons vers la porte, mais Maxon colle ses lèvres sur les miennes.
-Ne bougez pas. J'ai la ferme intention de poursuivre cet entretien.
Jamais je n'ai connu quelque chose d'aussi douloureusement beau que ce baiser. Si seulement je pouvais le saisir dans un filet, le faire sécher entre les pages d'un livre, le conserver puis le montrer au monde, à l'Univers tout entier, et clamer haut et fort : Voyez, voilà ce que l'on ressent quand l'amour vous saisit.
Le 26 décembre, 19 h 40
Chère America,
Je repensais à notre premier baiser. Je suppose que « nos premiers baisers » serait plus conforme à la réalité, mais celui dont je parle, c’est le deuxième, celui que vous m’avez invité à partager avec vous. Vous ai-je déjà raconté ce que j’ai ressenti ce soir-là ? Ce n’était pas un premier baiser comme les autres. Jamais je n’ai connu quelque chose d’aussi douloureusement beau que ce baiser. Si seulement je pouvais le saisir dans un filet, le faire sécher entre les pages d’un livre, le conserver puis le montrer au monde, à l’Univers tout entier, et clamer haut et fort : Voyez, voilà ce que l’on ressent quand l’amour vous saisit.
Ces lettres sont terriblement gênantes. Je vais les brûler avant votre retour.
Maxon
— C’est comment, d’être amoureuse ? lui demande ma petite sœur.
— La chose la plus merveilleuse et la plus terrible qui puisse vous arriver, soupire Lucy en réponse. Un bonheur qui menace à tout instant de vous filer entre les doigts, en quelque sorte.
Lucy a parfaitement résumé la situation. L’amour, c’est une peur qui vous donne des ailes.
Si seulement je pouvais lui expliquer que rien, même le plus grand des désastres, n’a d’importance à l’échelle de l’univers
Elle ne se sert plus de sa beauté comme d'une arme, un masque qui détourne la lumière à son seul profit. devenue elle-même, elle rayonne, littéralement.
- A vrai dire, ça ne s'est pas passé comme çà. J'ai été comme qui dirait...encouragée à mettre mon nom au bas du formulaire.
Princesse, ça ne me tentait pas.
- Vraiment ?
- Vraiment.
- Si tu ne veux pas de la couronne, alors tu es celle qui la mérite le plus .
Une fois tout ce petit monde rassemblé, nous nous apprêtons à descendre l'escalier, non sans inspecter une dernière fois notre reflet dans le cadre doré fixé au mur. À côté de Marlee ou d'Ashley, j'ai l'air d'une souillon. Ma seule consolation : je suis toujours moi, sans déguisement et sans masque.
Je n'ai rien d'autre à t'offrir. Garde-le précieusement et pense à moi. Tu peux être sûre que moi aussi, de mon côté, je pense à toi.
Elle prend le petit bouton doré et le contemple comme un trésor. Sa lèvre frémit et son souffle se hache, comme si elle retenait un sanglot.
- Je ne sais plus trop où j'en suis, avoue-t-elle. J'ai l'impression d'être complètement perdue. Je ... je ne t'ai pas oublié. Mes sentiments sont toujours là.
L'amour c'est une peur qui vous donne des ailes.
C'est une requête, une prière. Je t'implore : fais de moi l'homme le plus heureux sur cette terre. Fais-moi l'honneur de devenir ma femme.
Ma voix m'abandonne mais mon corps trouve son propre langage. Je m'accroche à Maxon avec une énergie de désespérée, certaine que plus rien ne pourra nous séparer. Quand il m'embrasse, tout se met en place. Ce que je cherche depuis toujours, je l'ai trouvé ici , entre les bras de Maxon. Et s'il est là pour me guider, pour me donner son affection, alors je suis invincible.
Maxon s'écarte de moi pour plonger son regard dans le mien. Enfin, mes cordes vocales se remettent à fonctionner.
- Oui, Maxon.
Je te le dis, Eady, les guerres, les alliances et même les pays, ça va et ça vient. Mais ta vie t’appartient, singulière et sacrée, et tu dois choisir une personne qui te rappelle ça tous les jours.
Tout jeu comporte des règles, et les règles sont faites pour être transgressées.
L'obscurité est totale. Je me serre contre Maxon.
- Vous avez peur?
- Non.
- Moi non plus.
Nous sommes de fameux menteurs.
Vis ta vie. Sois aussi heureuse que possible, tourne le dos à ce qui n'a pas d'importance, et bats-toi.
" Ils se marièrent et vécurent heureux jusqu'à la fin des temps " ? Un peu limitié, comme programme.
Je suis prête à parier que ça va être mille fois mieux.