Citations de Kiera Cass (1026)
Ce n'est pas l'opinion que l'on a de soi qui compte, ce qui compte; ce sont nos actions.
La perfection n’est pas de ce monde.
Mary ne me pose aucune question. Elle me débarrasse de ma robe mouillée, m’en propose une autre, me recoiffe, un sourire moqueur aux lèvres, et c’est toute pomponnée que je retourne au Boudoir. Il pleut toujours des cordes et je suis au septième ciel. Désormais la pluie va avoir une signification spéciale pour moi. Une fois sortie de ma bulle, je me rends compte que l’ultimatum des Renégats a plongé le palais dans un désarroi oppressant. Mes camarades sont nerveuses, elles ont la tête ailleurs.
Murée dans le silence, Celeste est en train de se vernir les ongles et, de temps en temps, je vois ses mains trembler. Elle corrige les bavures et continue tant bien que mal. Un livre entre les mains, Elise semble fascinée par le déluge qui s’abat derrière la vitre. Aucune n’a le courage de finir ce qu’elle a commencé.
Je mets quiconque au défi de réussir à tirer un trait sur son premier amour.
C'est idiot, mais je m'étais avachie exprès dans mon fauteuil, en espèrant qu'elle se réveillerait pour m'ordonner de me tenir correctement.
- Par deux fois j'ai tenté de te poser la question fatidique et, par deux fois, ce fut un échec. Vu mon état, je ne peux même pas me mettre à genoux. J'espère que tu ne m'en voudras pas si je te parle sans détour. Je t'aime, América. J'aurais dû te le dire de longue date. Peut-être qu'un peu plus d'audace de ma part aurait pu nous éviter bien des contretemps. Je ne t'ai pas menti. Mon coeur t'appartient. A l'instant où cette balle s'est logée dans mon épaule, où je suis tombé au sol certain que la vie allait me quitter, c'est à toi que j'ai pensé et à personne d'autre...
Le Bulletin passe comme en rêve. Assise sur mon fauteuil, je me dis que chaque seconde me rapproche un peu plus de mon départ. Si Maxon n'a pas le courage de clamer haut et fort son amour, comment trouverait-il le courage de me protéger de mon plus grand ennemi : son père? Je risque un coup d'œil vers ma gauche, là où sont installés mes camarades de l'Elite, et, les nerfs à fleur de peau, je cherche timidement la main de Celeste. A la seconde où elle sent mes doigts frôler les siens, elle pose sur moi un regard inquiet.
Qu'est-ce qui se passe?
En guise de réponse, je hausse les épaules.
Elle me serre la main. Un voile de tristesse vient assombrir ses traits. Pendant que des pseudo-experts en costume-cravate débitent des banalités, elle tend l'autre bras et prend la main de Kriss dans la sienne.
Quelques secondes plus tard, Kriss va chercher la main d'Elise.
Nous voilà toutes les quatre accrochées l'une à l'autre, comme une chaine humaine. La perfectionniste, la fiancée idéale, la diva... et moi.
Il n'est pas parfait, loin de là. Mais quand on est ensemble, j'ai l'impression d'être America, point barre. Pas une caste ni une sans-grade. Je ne le considère même pas comme un prince, en réalité. Il est lui, je suis moi
En fin de compte nous ne sommes ennemies que dans la tête, pas dans le cœur.
J'avais du pouvoir, mais ne savais pas comment l'utiliser. J'étais une reine qui ne savait pas régner. Une jumelle abandonnée. Une fille sans parents.
-Je vous veux, America, chuchote-t-il au creux de mon oreille. Je vous veux pour moi seul. Et je veux tout vous donner. Je veux vous donner des choses dont vous n'avez pas idée. Je veux...désespérément...
Son souffle se mêle au mien. C'est alors qu'on frappe à la porte. Si fort que je sursaute. J'étais perdue dans la chaleur de Maxon, dans ses paroles, dans son parfum. Nous nous tournons vers la porte, mais Maxon colle ses lèvres sur les miennes.
-Ne bougez pas. J'ai la ferme intention de poursuivre cet entretien.
- Maman, toi et Camille êtes les femmes les plus importantes dans ma vie. Et je me demande parfois si tu es heureuse.
- Oui Ahren. Je suis la princesse. J'ai tout.
- Je pense que tu confonds le confort et le bonheur.
Plus de caméras, plus d'appareils photo qui nous mitraillent. Il n'y a que nous sur terre, Maxon et moi . Il porte sa couronne, et l'uniforme avec l'écharpe bleu et les décorations militaires. Qu'est ce que j'ai dit la première fois que je l'ai vu dans cette tenue? Qu'on aurait pu le confondre avec un lustre, je crois. Et je souris repensant au périple qui nous a amenés ici, devant l'autel.
Je me mets debout, m'agenouille à ses côtés et lui prends la main. Elle n'ose pas croiser mon regard, et je peux enfin l'admirer tout mon soûl. À cet instant précis, les nuages s'écartent, un rayon de lune frappe son visage et je suis ébloui. Elle ne se contente pas d'avoir du caractère, elle est aussi d'une beauté à couper le souffle. Des yeux bleu glacier, une chevelure de flammes...
S'il y avait pénurie de vivre, si vos parents avaient le ventre vide et si vous saviez que certaines personnes gagnent en un jour ce que vous mettez toute une vie à gagner, que feriez-vous ? Jusqu'où iriez-vous pour ceux que vous aimez ?
Sois prudente, pupuce, et écris très vite à ta sœur.
— Je pourrais te dire que j’ai une matinée tranquille, mais ce serait un mensonge, admis-je. Je vais à une leçon de finnois. As-tu idée de la difficulté de compter dans cette langue ?
Papa sirota une gorgée de son café.
— J’entends parler cette langue depuis des années. Je ne peux que t’admirer d’essayer de l’apprendre.
— Henri est un jeune homme charmant, constata maman. Je ne m’attendais pas à ce qu’il te plaise mais il te fera sourire, c’est certain.
— Pfff. (Papa se tourna vers elle.) Qu’est-ce que tu y connais en mari ? La dernière fois que tu en as choisi un, tu es tombée sur moi.
Elle sourit en lui donnant une tape sur le bras.
— Vous êtes tellement répugnants tous les deux, leur dis-je en riant. Vous gâchez tout.
J'inspirai profondément.
- Je ne veux pas épouser Henri. Je veux épouser Eikko.
- Qui ça ?
- Erik. Son interprète. Je suis amoureuse de lui et je veux l'épouser. Et même s'il déteste être pris en photo, je veux mille clichés de lui que j'accrocherai sur tous mes murs et qui nous verront nous réveiller en riant tous les jours, exactement comme toi et maman. Je veux qu'il me fasse des beignets, comme sa mère le fait pour son père. Et je veux qu'on trouve notre truc à nous ou qu'on se rende compte que notre truc c'est tout, parce que je sens que si je l'épouse, même les choses les plus stupides auront leur importance.
Il reste figé, bouche bée.
- Ne le faites pas, rétorqua-t-il. Riez. Ce que vous pensez des gens est certainement en partie faux.
— Ton nom figurera dans les livres d’histoire et un gamin de dix ans qui n’en aura rien à faire l’apprendra pour une interro et l’oubliera aussi sec. Tu as un métier, comme tout le monde. Arrête de faire comme si ça te rendait supérieure aux autres.