L.A. Bailey

Tuer un homme, même un criminel, laissait des cicatrices. La mort ne rendait jamais justice, elle donnait naissance à des fantômes que l'on gardait en soi toute une vie .

Pas d'attache. Pas de sentiment. Un coeur qui se ferme est un coeur qui ne peut plus souffrir. La règle est toujours là même et pour tout le monde. Il est si facile de croire à ses propres mensonges. Quand deux existences rentrent en collision, rien ni personne ne peut empêcher les conséquences. Le destin se réécrit à toute allure, les aiguilles s'affolent, les calculs les plus savants deviennent caducs. La certitude, si chère à nos coeurs, se transforme en grande inconnue. Tout meurt et tout devient vivant ...

Les secrets sont des corps dont on cherche désespérément à se débarrasser, et qui finissent toujours par remonter à la surface...

Au fil des années, il s'était aperçu que toutes les cicatrices qu'il portait dans son cœur lui avaient ouvert les yeux sur le monde.

Il y aura toujours des salauds pour profiter de la misère du monde, songe Lukas. Des flics ripoux, pas impossible.

Le corps avait été positionné de telle sorte que la victime semblait tendre ses bras comme pour étreindre une personne imaginaire. Hugo remarqua la pâleur de Jennifer Barnes. Il était perplexe. La scène était étrangement belle. Une mise en scène un peu trop parfaite. Tout était en ordre, chaque détail était soigné. On aurait dit que la victime avait été maquillée et coiffée. La moquette rouge masquait le sang de la victime. Cependant, un détail l'interpella. Il prit une loupe qui se trouvait sur le bureau. Hugo se concentra sur le cou de la victime et remarqua une sorte de petit tatouage. Il s'agissait de la lettre grecque, thêta : 𝚯.

Emma ! Je n’ai pas su la protéger. Lukas, combien d’entre nous vont encore devoir mourir pour que les gens comprennent notre enfer ? La colline tue, la Colline consume ! Chacune de ces tentes est une future tombe !

La vie est une roulette russe. Pour pouvoir gagner, il faut parfois accepter de tout perdre…

Je ne sais pas au juste pourquoi je suis devenu flic et Détective privé. Peut-être parce-que c'est plus facile de résoudre les problèmes des autres que l'énigme de sa propre vie...

Le détective Delatour détestait l’admettre, c’était parfois au contact des morts qu’il se sentait le plus vivant