Citations de L.A. Cotton (31)
J'attrape ce qui me passe sous la main et le balance contre le miroir. Je grimace au moment où il se brise, quelques morceaux de verre tombant sur la coiffeuse. D'une certaine manière, je me sens mieux maintenant qu'il est cassé. Il est comme moi.
Je savais bien que Noah Holden avait le pouvoir de me détruire. Je ne pensais simplement pas qu'il allait le faire.
Prologue :
«… Macey Prince avait un goût de noix de coco et de sel marin. Et je ne pouvais pas en avoir assez.
Allez comprendre.
Je ne l’avais jamais regardée comme ça avant de me réveiller nu à côté d’elle avec une gueule de bois d’enfer, mais dernièrement… eh bien, je ne voyais qu’elle.
— Tu mouilles pour moi ?
Je lui souris, sachant qu’elle ne pouvait pas me voir dans l’obscurité…»
Prologue :
«… C’était mal.
Sur tellement de niveaux, c’était mal. Mais je n’arrivais pas à m’arrêter.
Et lui non plus.
Ça avait commencé par une soirée arrosée. Trop de shots de Jell-O et une histoire de mauvais endroit et de mauvais moment.
Vraiment mauvais.
Mais cinq semaines plus tard, on se retrouvait toujours dans des pièces sombres. Laissant nos histoires à la porte et nous perdant dans des caresses désespérées et des baisers passionnés.
Ce soir, c’était différent.
Ce soir, mon frère et sa petite amie étaient là. Et s’ils savaient ce que j’étais sur le point de faire…»
Je détestais que les choses changent, mais je ne savais pas quoi faire pour arrêter tout ça. C’était une démangeaison. Une démangeaison profonde et inaccessible que j’avais beau essayer de gratter, je ne parvenais pas à l’apaiser. Pendant des années, je m’étais protégée de tout le monde autour de moi.
Même si des papillons volaient sauvagement dans mon ventre quand je lisais ses mots. Il m’avait fait me sentir bien, m’avait fait tout oublier. Mais c’était toujours éphémère. Quand le soleil s’était levé et que les effets de l’alcool s’étaient estompés, je m’étais souvenue de qui nous étions. Parce que malgré le fait d’être une garce, malgré le fait de repousser tout le monde autour de moi, si la vérité sortait et que les gens découvraient tout sur nous, je n’allais pas être la seule à être blessée.
Même si je pouvais sentir sa méfiance, la façon dont ses yeux parcoururent mon corps ne m’échappa pas.
Je souris à moi-même. C’était toujours la même chose. Même si leurs queues voulaient un morceau de la princesse, leur conscience ne les laissait pas aller jusque là.
L’alcool rendait les choses floues. Si on en buvait assez, ça rendait insensible. Et être engourdi était bien mieux que de ressentir. La colère. L’amertume qui s’envenime. La douleur.
J’avais envie de voir son expression, de voir ses yeux quand je l’amenais au bord du gouffre, puis de les voir se briser en étoiles quand elle tomberait dans le vide. Mais c’était toujours la même chose.
Je m’en rendais compte à présent : c’est probablement ce qui m’avait attiré chez Maverick. Le besoin de connaître les parties les plus sombres de son âme. Pour les apaiser. Parce qu’être avec lui, avec quelqu’un qui me comprenait – même s’il ne savait pas à quel point – apaisait une partie de mon être. Nous étions tous les deux brisés, mais ensemble, nous étions entiers.
Tu ne peux pas abandonner, Maverick. C’est ton rêve. Et tout rêve mérite qu’on se batte pour le réaliser.
Alors que je la regardais – la fille qui tenait mon coeur dans le creux de sa main – je sus que j’allais droit en enfer. D’une manière ou d’une autre, mes secrets nous ruineraient. Mais il était trop tard pour tout quitter.
Nous souffrions tous les deux. Nous étions tous les deux en colère. Nous étions tous les deux en train de combattre nos propres démons.
J’avais mes démons, Maverick avait les siens. Mais perdus l'un dans l’autre, tout avait été oublié. Mis de côté. A présent, dans le calme de l'obscurité, tout revenait. Plus réel que jamais.
Les parties endommagées chez lui appelaient les parties endommagées cassées en moi. Elles avaient reconnu quelque chose à l’intérieur de lui et gravitaient vers lui.
“Gentil”, c’est chaleureux, confortable et sûr. Mais cela ne fait pas battre le coeur plus vite et ne fait pas chauffer d’autres endroits.
Chapitre 2 :
Lo
«… — Alors Kyle ne se moquait pas de moi ? Tu es vraiment en ville ?
— Eh oui. Je ne peux pas rester assise à me tourner les pouces toute l’année. J’ai besoin de faire quelque chose, Maverick. Tout le monde a des projets et moi j’ai…
— Moi, dit-il sur un ton agacé. Tu m’as moi, Lo. On a des projets. Ou du moins, je croyais qu’on en avait.
— Maverick, ce n’est pas ce que je…
— Je dois y aller. On se parle plus tard.
— OK, à…
Il raccrocha avant que je puisse finir. Alors qu’une partie de moi voulait le frapper sur la tête pour être aussi têtu, l’autre partie ne lui en voulait pas. Il voulait que je lui dise que j’allais postuler pour SU. Il voulait que je sois avec lui l’année prochaine. Mais je ne savais toujours pas ce que je voulais faire. J’ignorais même si je voulais aller à l’université. Je ne pouvais pas penser pour si loin dans le futur. Pas quand mes quinze derniers mois avaient été de vraies montagnes russes avec beaucoup plus de bas que de hauts. Non, je devais me concentrer sur l’instant présent. Et en ce moment, il y avait un job qui m’attendait. …»
Chapitre 1 :
Maverick
«… Mais tout ça était derrière nous maintenant.
Tout allait bien entre nous.
En plus, ne disait-on pas que l’absence renforçait l’affection ? Peut-être qu’un peu d’espace nous ferait du bien à tous les deux. Lo avait passé presque tout l’été dans la pool house avec moi. Certains jours, nous n’avions même pas pris l’air. Nous ne pouvions pas garder ce rythme. Personne ne le pouvait. Alors oui, un peu d’espace serait une bonne chose.
N’est-ce pas ?
Putain.
Mais de qui me moquais-je ?
L’année prochaine allait être nulle… sans parler du fait que j’allais devoir me faire à l’abstinence… »
Elle me voyait, moi.
Pas le nom.
Pas le maillot.
Pas le talent.
Elle ne voyait que moi.
Ses yeux m'appelaient d'une manière que je n'avais jamais connue auparavant, m'enchaînant à elle d'une manière complètement inattendue.