Jeanne souffrait d’une hypertrophie de l’odorat que les années n’atténuaient pas. Si la plupart du temps cette finesse de l’odorat l’indisposait, elle admettait qu’elle s’était révélée bien souvent être un atout précieux, spécifiquement dans son métier. Parfois, aussi, un réel plaisir.
Mais être capable de percevoir, d’identifier et de séparer, pour ainsi dire, chaque odeur les unes des autres, en les respirant toutes simultanément, cela n’avait rien d’une sinécure.