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3.33/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) : 1951
Biographie :

Laura Pariani est née en Lombardie en 1951. Diplômée d’histoire de la philosophie, elle publie depuis 1993 des romans et des recueils de nouvelles. Nourrie de tradition orale paysanne, liée à l’Argentine terre d’émigration, elle réussit à unir particularismes régionaux et cosmopolitisme. Son œuvre, déjà importante et l’originalité de sa démarche la placent parmi les écrivains de référence en Italie aujourd’hui. Elle a publié de nombreux livres et obtenus de nombreux prix.



Source : rue des livres
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Elle s'évente : c'est une heure de feu, le ciel blanc à quarante degrés et un soleil jaune sans rayons. La forêt, les rochers de basalte, le sable rouge, tout réverbère de façon aveuglante ; l'air vibre de tous les côtés, damnant la vie. La terre des yerbales exhale des vapeurs de four et toute chose sous le soleil à pic semble se déformer en une ferveur tremblante qui engourdit les yeux.
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Que pouvait-il savoir Pepa, de sa femme, de ce que Dalgisa avait dû supporter seule pendant des années, à élever trois fillettes ? Les hommes, ils croient qu'il n'y a qu'eux qui souffrent : ils se servent à la fiasque posée sur la table tandis que la fame et les filles vont à l'étable pour l'ouvrajhe de tous les soirs. Eux sont libres de courir le monde, car il n'y a que les montagnes pour rester à la même place. Les montagnes et nous, les femmes, ; toujours ici à attendre, à ne pas demander, à ne pas prétendre, à ne pas déranger ; il faut en passer par là ou par la fenêtre...
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C'était l'époque où le massacre des indios touchait à sa fin, les ingénieurs payaient tant par scalp aux "chasseurs" qui éliminaient ces Mapuches entêtés, qui refusaient de quitter la vallée des barrages. Au début, tant par paire d'oreilles ; plus tard, ils avaient réclamé les yeux, pour être sûrs que la région serait complètement débarrassée des indios. "Matanza"... la carte de géographie est pleine de villages et de rivières auxquels ce nom terrible est resté.
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Nous habitions un petit bourg dans la pampa. Une atmosphère effrayante, les rues silencieuses : partout où on se tournait, on voyait des individus armés, venus du chef-lieu de province pour empêcher les opposants d'aller voter ; et en revanche, des estancias les plus éloignées, des camions de pauvres bougres embarqués de force pour cocher le nom d'un certain candidat en échange d'une demi-litre de vin et dix cigarettes.
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En un éclair, elle imagina les gifles, les coups de pied, les insultes -parle putain, où est Emilio ? où est cachée Cora ? qui les a aidés à s'enfuir ? -, la maison dévastée, les menaces, les livres jetés par terre, la frayeur de son père... Mais pourquoi devraient-ils l'arrêter ? Pour chercher quoi ? Elle ne possédait rien à part ses livres, elle n'avait rien fait. Et alors ? Les autres, ceux qui avaient été arrêtés, les morts, les desaparecidos avaient fait quelque chose peut-être, étaient coupables de quelque chose ?
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C'est terrible, Ambrogio : on dirait que notre Amérique est la terre d'une lignée uniquement féminine, comme si nous nous reproduisions toutes seules...
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A midi, la señora Luisa faisait hisser sur le toit une espèce de drapeau pour signaler aux voyageurs qui passeraient éventuellement par là qu'ils pouvaient s'arrêter pour le repas ; c'était le seul moment où on voyait quelqu'un : un peon, le pantalon roulé au-dessus du genou, des gars bizarres qui traversaient la pampa en quête d'embauche temporaire.
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Moi qui venais d'arriver d'Europe, avec mon espagnol hésitant et approximatif ; terrorisée, mes jambes se dérobaient sous moi quand ces individus dans la rue m'insultaient : Judia sucia ! car en ce temps-là, nous les juives, surtout polonaises, nous finissions toutes dans les bordels. Une polonaise vaut quatre Francesas, entendait-on dire.
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Bien sûr, Pidrö était fasciste, comme tous les Italiens de l'aldea, avec la camisa negra et le bras levé. Et il avait des photos du Duce à la maison, découpées dans le journal : torse nu à la moisson, ou au balcon, les deux pugnos en el cinturon. Mais c'était obligé. C'était la Sociedad italiana qui imposait ça à tout le monde.
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Quand nous étions petits, le soir après dîner, les hommes s'asseyaient sur le banc dans le patio du conventillo, en mâchant une prise de tabac, et ils se racontaient les uns les autres, moitié en patois moitié en espagnol, les raisons qui avaient poussé chacun d'entre eux à quitter l'Italie.
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