Citations de Laura Shepherd-Robinson (62)
Les lois ne sont que de l’encre sur du papier… On peut en appliquer la lettre, pas l’esprit, ou on peut faire l’inverse.
Parfois, l’ignorance est une bénédiction. D’autres fois, il est préférable de connaître la vérité. Le plus souvent, nous nous débattons dans un entre-deux inconfortable.
Nous nous tourmentions en tentant de nous convaincre que nous n’étions pas des monstres, alors même que nous nous enrichissions grâce aux profits de notre monstruosité.
Mais on ne peut pas enfreindre les règles sans qu’il y ait des conséquences.
Nous sommes un nation d’hypocrites, dit-il tout bas. C’est la triste réalité. Les gens ne cherchent pas à savoir comment leur sucre arrive réellement dans leur thé, car ils ne veulent pas le savoir. Mais si on le dit dans une salle d’audience, si on l’écrit à la une d’un journal, il devient difficile de l’ignorer. Que vous perdiez ou que vous gagniez, vous forcez des hommes à se lever dans un tribunal et à parler sous serment en disant des choses que nous préférons ne pas entendre.
La malchance est une garce, soldat, surtout quand on lui donne un coup de pouce !
Pourquoi un Africain libre aurait-il choisi de travailler pour un esclavagiste, un homme que, à l’évidence, il détestait ? La seule réponse était qu’il n’avait sans doute pas d’autre choix.
L’esclavage est le système le plus abominable que l’homme ait jamais conçu. Je ne comprends pas comment nous pouvons nous prétendre une nation chrétienne…
Les pires surprises sont celles que l’on croit voir venir.
Quelle ironie, n'est-ce pas ? Il est possible de tuer trois cents esclaves en pleine mer sans que la justice ne trouve rien à y redire... Mais si on vole quelque chose à un homme blanc, on a toutes les chances de finir pendu !
Les africains échappent à un type de chaînes, songeai-je avec tristesse, mais nous ne faisons que leur en fabriquer d'autres.
La fin de l'esclavage, répéta Stokes d'un air songeur. J'ai du mal à voir par quel moyen… La lampe d'un génie ? Une baguette magique ? Pardonnez ma franchise, monsieur, mais si vous espérez que cesse un jour l'esclavage, vous devez jeter un sort au peuple anglais ! Car il aime mettre du sucre à bas prix dans son thé tout comme du tabac à bas prix dans sa pipe. Aucune lamentation à ce sujet n'y changera rien !
Si Deptford avait tout d'une prostituée avinée qui se vautrait sans grâce sur les berges de la Tamise, le port voisin de Greenwich était une duchesse douairière qui occupait sa place sur le fleuve avec majesté. D'élégantes villas dans de jolis parcs parsemaient les berges autour de l'hôpital naval, et la ville comptait plusieurs places agrémentées de fontaines et de pagodes.
Avez-vous lu Spinoza ?
- Disons que non.
- Il pensait que l'émotion était l'ennemi de l'esprit rationnel. La plupart des gens prennent rarement le temps de considérer l'effet qu'ont leurs émotions sur leurs décisions. Ils croient agir de manière rationnelle mais il n'en est rien. Poussée à ses extrêmes, l'émotion peut dominer entièrement un homme.
Pourquoi un homme aurait-il dû cacher ce qu'il était réellement ? Ce n'était qu'en acceptant nos différences que nous trouverions une meilleure façon de vivre, et en nous opposant à la bigoterie que nous finirions par terrasser le monstre de la division.
Désormais, je ne suis plus qu'un fantôme dans une histoire qu'un jour tu t'es racontée.
Child se resservit du vin, puis leva son verre à son hôte absent.
" Feci quod potui, faciant meliora potentes."
J'ai fait ce que j'ai pu, que ceux qui en sont capables fassent mieux.
Les lois ne sont que de l'encre sur du papier...
On peut en appliquer la lettre, pas l'esprit, ou on peut faire l'inverse.
La veille, le médecin qu'avait fait venir Caro m'avait bandé les côtes mais, dès que je bougeais, ou que je toussais, ce qui était de plus en plus fréquent, la douleur me tordait les entrailles. La fièvre n'était toujours pas retombée. J'étais aussi brûlant que Lucifer.
Nous sommes une nation d'hypocrites, dit-il tout bas. C'est la triste réalité. Les gens ne cherchent pas à savoir comment leur sucre arrive réellement dans leur thé, car ils ne veulent pas le savoir. Mais si on le dit dans une salle d'audience, si on l'écrit à la une d'un journal, il devient difficile de l'ignorer.