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Citations de Lauren Beukes (111)


- J'ai le pouvoir de condenser un nuage de silence autour de moi. C'est magique! Dès que j'entre quelque part, la conversation s'arrête net pour reprendre à la seconde où je sors, un ton plus bas.
- C'est juste un ramassis de jeunes cons. Tôt ou tard, leur curiosité malsaine se reportera sur un autre objet...
- Tu ne comprends pas : je suis un monstre! Jamais je n'aurais dû survivre. Ou alors, je devrais être comme ces héroïnes tragiques que peint ma conne de mère...
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Pose-moi toutes les questions que tu veux sur les tueurs en série : la plupart passent à l'acte pour la première fois entre vingt-quatre et trente ans. Ils continuent à tuer aussi longtemps qu'ils en ont la possibilité. En général ce sont des hommes de race blanche, souffrant d'une absence d'empathie qui peut se manifester par un comportement asocial ou un charme égocentrique poussé à l'extrême. Beaucoup ont eu une enfance malheureuse. Leurs antécédents font état de violences, vols par effraction, actes de torture sur des animaux, complexes de nature sexuelle. Ce n'est pas pour autant qu'ils ne sont pas insérés dans la société. Certains étaient connus pour être des citoyens responsables, époux modèles et bons pères de famille.
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Ce n'est pas un flic : trop mal sapé, pantalon trop large et veste de sport démodée. Il s'appuie sur une béquille -il devait être sacrément défoncé pour s'amocher comme ça -, un vieux truc mastoc qui l'encombre. A peine sorti de l'hôpital, il a dû refiler celle qu'on lui avait donnée là-bas à un prêteur sur gages. A moins qu'il ne soit pas allé à l'hosto parce qu'il avait des trucs à cacher. Il a vraiment l'air chelou... Chelou, mais intéressant.
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C'est peut-être ça que cachent les super-héros derrières leur masque : non pas leur identité secrète, mais le fait qu'ils sont morts de trouille.
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Imaginez, si vous le voulez bien, l'impact que ça aura sur l'industrie, l'agriculture, les transports, l'extraction, l'énergie, la construction, les pompiers, la maintenance des satellites, qui sont tous des domaines généralement pénis-centriques. J'imagine que les féministes avaient raison, pour le coup : le patriarcat n'aura réussi à personne, finalement !
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Pour la rassurer, Devon lui disait que l'ingrédient principal des pires scénarios était la testostérone. Comme si les femmes n'étaient pas capables de commettre des saloperies toutes seules.
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Ce soir-là, il lui a expliqué qu'elle brillait d'un éclat plus vif que les fusées qui explosaient dans le ciel et se reflétaient dans les façades vitrées des tours. Elle brillait si fort qu'il l'avait repérée de très loin... Pour cette raison, il allait la tuer. Pas tout de suite, plus tard. Quand elle serait grande.
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Un passif de dépression courait aussi dans les deux familles - ce qui était typique des gens sensibles, qui éprouvent le monde trop violemment.
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Certaines choses perdues ne peuvent pas être retrouvées. Comme la jeunesse, par exemple. Ou l'innocence. Ou (navrée pour vous, madame Luditsky) la valeur de l'immobilier une fois que les taudis ont commencé à déborder. Les bagues, en revanche, c'est facile. Comme les clés, les lettres d'amour, les jouets préférés. les photographies égarées et les testaments manquants. J'ai même retrouvé une chambre perdue, une fois. Mais, j'aime m'en tenir aux choses simples, aux petits objets. Après tout, le dernier truc conséquent que j'aie trouvé était une vilaine accoutumance à la came. Et voyez ce que ça a donné.
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Eh, aux dernières nouvelles, la fin du monde a suspendu les règles habituelles.
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D'abord ébloui par la lumière, Harper voit d'épais nuages envahir la fenêtre. Des traits de pluie argentés strient les vitres, puis le crépuscule embrase le ciel, comme dans un zootrope. Mais ici, au lieu d'un cheval au galop ou d'une fille qui enlève ses bas avec des gestes lascifs, ce sont les saisons qui défilent à toute allure. Pris de vertige, il s'approche de la fenêtre afin de tirer les rideaux et jette malgré lui un regard vers la rue.
Les maisons à l'extérieur se transforment. Les façades changent de couleur, se brouillent à travers un voile de neige, de soleil, de feuilles mortes mêlées à des détritus.Les fenêtres aux vitres cassées s'effacent derrière des planches clouées pour réapparaître, remises à neuf et égayées par des vases dont les fleurs flétrissent avant de perdre leurs pétales.
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- Song est une pétasse coincée, répond Arno.
Il vient de cracher tout le venin de quelqu'un qui a entretenu une flamme dans la cave de son cœur et qui n'a reçu qu'une petite tape condescendante sur la joue lorsqu'il l'a révélée au grand jour et à l'élue de son palpitant. La graine a été brûlée, mais ça ne signifie pas qu'elle est morte.
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Écrire, c’est affirmer un point de vue. N’importe quel sujet, que ce soit le sport ou, mettons, le cinéma, peut fonctionner comme une métaphore du monde.
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Le fait est que tout est possible, du moment que nous sommes prêts à renoncer à nos droits par facilité, ou pour en tirer quelque illusion de sécurité. Notre propre dystopie, lumineuse et reluisante, n'est jamais qu'à un gouvernement totalitaire de nous.
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Dehqan Baiyat était étudiant en cinéma à New York avant de se transformer en seigneur de guerre afghan, avec moto et mitrailleuse. Il devint célèbre à la fin des années 90, non pas en raison de ses trafics d'opium ou de ses tactiques brutales contre les talibans ou l'OTAN... mais à cause du pingouin qui ne le quittait jamais.
Lorsque les rumeurs parlant d'un chef militaire accompagné d'un oiseau antarctique vêtu d'un gilet pare-balles ont commencé à se répandre parmi les troupes britanniques, ...
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L’argent établit les règles. Voilà le véritable prix à payer. Ça dicte ce qu’on a, où on est, ce qu’on est, ce qu’on peut être. L’argent est un rêve qui s’est rendu définitif.
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Il est incollable sur ses propres insomnies. En général, c’est la peur qui le réveille en sursaut au milieu de la nuit, le cœur battant la chamade.
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Les mots perdent leur sens à force d’être répétés. Les corps aussi, malgré toute leur diversité. Quand on est mort, on est mort. Seuls le comment et le pourquoi varient.
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L'appartement avait dû être Art déco en son temps, mais il avait été soumis à un réaménagement de trop. Remarquez, Mme Luditsky aussi. Sa peau avait la luminosité transparente du savon de glycérine, et ses yeux étaient légèrement exorbités, probablement en raison de l'effort que demande l'expression d'un sentiment lorsqu'on a les muscles faciaux pleins de botuline, ou qu'ils ont été soumis au laser. Ses cheveux étaient sculptés au gel pour former une sorte de pompadour couleur croûte de crème brûlée.
Le thé avait un goût de pisse de cheval rance filtrée dans la chaussette d'un clochard, mais je l'ai bu quand même, entre autres parce que Paresseux s'est mis à siffler lorsque j'ai voulu le vider discrètement dans le pot d'une orchidée en plastique postée près du canapé.
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Je t'aime. - Moi aussi », réussit-il à souffler. Appel automatique, réponse automatique, comme à l'église. Sauf que leur cathédrale se résume aux chiottes d'une station-service abandonnée, dont la rangée de box Vides s'ouvre comme une bouche édentée sous la lumière qui précède l'aube, les toilettes depuis longtemps arrachées par des vandales.
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