Laurence Caillaud-Roboam

Si vous me suivez un peu, vous aurez remarqué que j'aime tout particulièrement la littérature jeunesse. J'aime également l'art sous toutes ses formes, alors quoi de mieux que d'allier les deux comme l'ont fait les éditions Léon art & stories ?



La collection Mini Léon permet aux lecteurs de prendre en main de petits albums au format à l'italienne et de découvrir des tableaux de maîtres, d'époques et de cultures différentes.

A chaque ouvrage son thème. Pour ma part, j'ai découvert cette collection à travers le prisme des jeux et jouets. Ce qui, mine de rien, permet également de voir l'évolution des jeux, mais aussi la perception de l'enfance, dans l'Histoire.



Sur chaque double page, le lecteur est invité à observer le détail d'un tableau d'un côté (Brueghel, Ditz, Renoir, Elsley, Chardin, Goya…), et à lire un texte de l'autre. Ce petit texte n'apporte pas grand'chose si ce n'est une touche d'humour. Le fait qu'il soit écrit en français et en anglais peut également sensibiliser les enfants à l'oralité d'une autre langue que la leur. Tout est bienvenu pour éveiller leur curiosité !



La jeune maison d'édition, qui prend par ailleurs des engagements forts en matière de développement durable (voir leur site Internet), apporte également un soin particulier à la mise en page de ses ouvrages.

A la fin de chacun, en plus de la liste détaillée des oeuvres par ordre d'apparition, on trouve des focus sur quelques-unes d'entre elles. Ces focus peuvent nous éclairer sur le choix d'un peintre, ou tout simplement nous aiguiller vers de nouvelles recherches.

Les rabats de couverture sont un plus, alliant l'utile (font office de marque-pages) à l'agréable (citation illustrée sur l'un, catalogue de la maison d'édition sur l'autre).

Figures de style... Vous dites figures de style ???

Si, pour la plupart, nous avons une vague idée ou savons ce que représentent acrostiche, comparaison, ellipse, litote, métaphore ou autre pléonasme...

Si certains d'entre nous parviennent à reconnaître l'épanadiplose, l'isotopie ou la synecdoque...

Combien peu sont ceux qui pourront se passer de recherches préalables pour définir l'amphigouri, l'épanalepse ou la paronomase...

Ce guide bénéficiant des illustrations de Plantu est là pour nous aider.

Mon avis : Ce documentaire nous vient de Laurence Caillaud-Roboam qui est aujourd’hui professeur à Niort. Elle a toujours été passionnée par l'écriture et par les différentes façons de s'exprimer dans la langue française. A la fac, elle s'était constitué un petit dictionnaire des figures de style et avait recherché, pour chacune d’elles, une citation qui l’illustrait dans la littérature française. Ce n’est que des années plus tard que lui est venu l’idée d’y adjoindre des caricatures de Plantu, dessinateur satirique que nous connaissons tous. C’est ainsi qu’est né ce livre au format à l’italienne que Bescherelle dédie aux curieux de la langue française. « La figure de style fait partie intégrante de notre quotidien sans même que nous le remarquions. Elle opère une modification du langage ordinaire à l’aide de diverses techniques : le jeu sur le sens des mots, sur leur graphie, leur sonorité, leur grammaire ou encore sur la syntaxe des mots. » Oui, mais de là à savoir la reconnaître et la nommer… c’est une autre histoire ! Nous ouvrons le livre sur un sommaire qui permet de trouver une figure de rhétorique précise très rapidement parmi les soixante-trois ici représentées. Pour chaque mot, son étymologie, sa définition, son interprétation dans le dessin de Plantu, et un « Réveillez vos classiques ! » avec la citation suivie de l’auteur et du titre de l’œuvre dont elle est issue. Pour finir, un quizz en vingt points avec les réponses page suivante et la table des illustrations de Plantu avec indication de leur parution initiale. Si cet ouvrage fait partie de mon comité lecture, portant exclusivement sur les productions à destination de la jeunesse, je pense qu’il conviendra mieux de l’intégrer aux documentaires adultes. En effet, si l’auteur parvient à « vulgariser » ces notions complexes dans un langage clair qui facilite la compréhension, les dessins de Plantu, pour la plupart, ne sont pas accessibles avant le niveau lycée. Je ne peux que souhaiter la venue d’un ouvrage comparable avec des illustrations adaptées à un public plus jeune

Public : peut être utile à partir du lycée et après…

Je remercie vivement Babelio et les éditions Léon art&stories pour l'envoi de ce très beau petit album de la collection Mini Léon.

Léon le petit caméléon fait découvrir l'art et les tableaux de maîtres (ici : Brueghel, Ditz, Chaplin, Renoir, Chardin, Goya...) aux enfants, ainsi que l'anglais, puisque l'album est bilingue, sur différents thèmes à travers la collection.

Nous connaissons tous les figures de style mais nous sommes le plus souvent dans l'incapacité de donner la définition d'une acrostiche, d'un chiasme ou d'un oxymore. Dans ce livre les définitions simples et accessibles sont de plus illustrées par les dessins drôles et humoristiques de Plantu pour un apprentissage sans douleur.

Amusante idée que d'illustrer des figures de style avec des dessins de Plantu. Quel boulot surtout, d'avoir trouvé parmi ses milliers de dessins, des images pertinentes (qui cependant ne comportent pas forcément l'expression en elle-même mais en donnent une illustration visuelle). C'est là le point fort du livre, avec bien sûr les dessins en eux-mêmes, reproduits en grande taille pour en apprécier tous les détails et qui ont traversé les années voire les décennies sans vieillir. L'objet du livre est cependant les (nombreuses et pour beaucoup inconnues de moi) figures de style, présentées par ordre alphabétique et, pour chacune, définie et illustrée par une citation. C'est malheureusement trop succinct, parfois je ne comprends pas bien le principe d'une figure. A minima, il aurait fallu donner d'autres exemples, et pas seulement dans la littérature mais plutôt dans les journaux ou les expressions courantes. Enfin, un commentaire explicite le dessin et son lien avec la figure de style, ces courts textes se révèlent finalement les plus intéressants et ne font que mettre encore plus en valeur le véritable intérêt du livre : les œuvres de Plantu. Pour en savoir plus sur les figures de style, il faudra en effet consulter d'autres ouvrages plus détaillés.

En consultant la liste des ouvrages proposés lors de la Masse Critique de Babelio, mon regard a été attiré par ce titre: Les enfants de l'Hermione. Depuis quelques mois, on entend beaucoup parler de l'Hermione, cette reconstitution spectaculaire partie sur les traces de la frégate historique. Et comme je l'ai mentionné un peu plus haut, j'ai eu l'occasion de me rendre sur le chantier de construction de l'Hermione il y a plusieurs années (j'en profite pour faire coucou aux gens de Rochefort que je connaissais), et je me souviens avoir été très impressionnée par le travail accompli. J'étais donc assez curieuse de voir ce que pouvait donner un roman sur l'Hermione. Qu'ai-je donc pensé de ma lecture? Et bien si ce roman n'a pas été un coup de coeur, j'ai tout de même passé un très bon moment avec Les enfants de l'Hermione.





Commençons par le premier point que j'ai beaucoup aimé: le style de l'auteure. Je n'avais encore jamais lu quoi que ce soit de Laurence Caillaud-Roboam, donc c'était un peu la découverte, et j'ai apprécié sa façon d'écrire. Elle a une plume fluide, très agréable, et on sent qu'elle a cherché à donner à chacun de ses personnages une voix propre. Les chapitres courts donnent beaucoup de rythme au livre, et j'ai trouvé son style travaillé et plaisant. Un bon point, donc!



Ensuite, passons à l'intrigue. Ou plutôt aux intrigues, puisque nous sommes invités à découvrir non pas une, mais trois histoires. Lorsque j'ai commencé à lire le livre, j'ai compris qu'à un moment ou à un autre, ces trois intrigues allaient finir par se rejoindre: cependant (et c'est un bon point), le dénouement du livre est parvenu à me surprendre, et les cent dernières pages contiennent pas mal de retournements de situation. J'ai particulièrement aimé l'échange épistolaire entre Germain et Jeanne, et le journal de bord de Théophile, auquel je me suis beaucoup attachée. En revanche, j'ai un peu moins accrochée à la troisième intrigue, qui met davantage de temps à démarrer.



En ce qui concerne les personnages, j'ai adoré suivre les différents destins que présentent l'auteure. Comme je viens de le mentionner, j'ai adoré la partie avec Théophile, et j'ai vraiment apprécié ce personnage, qui fait preuve d'une grande maturité malgré son jeune âge (on pourrait presque oublier qu'il n'a que 14 ans!): ses relations avec les différents personnages et en particulier avec Marcello et le marquis de la Fayette sont également très touchantes et intéressantes! En ce qui concerne Germain et Jeanne, là aussi j'ai passé un très bon moment en leur compagnie: ce sont des personnages touchants, attachants et on a envie de les suivre et d'apprendre à les connaitre! J'attendais avec impatience de lire les chapitres les concernant. Enfin pour ce qui est de Sarah, l'héroïne du segment 2012, je dois dire que là encore je n'ai pas spécialement accroché avec elle.



En bref, Les enfants de l'Hermione est un livre avec lequel j'ai passé un bon moment et que je ne regrette pas d'avoir lu. J'ai eu une préférence assez forte pour les intrigues se déroulant en 1780 et 1960! A noter cependant une coquille sur la date de l'arrivée du Mayflower (1620 et non pas 1920). Si vous aimez ce genre de romans historiques, Les enfants de l'Hermione peuvent vous plaire!
Lien : http://livroscope.blogspot.f..

Merci Masse Critique de m avoir fait connaître cette collection. Des tableaux de maîtres, ici incluant jeux et jouets, sur la page en face Léon, le petit caméléon mime la position d un personnage jouant dans le tableau. Une très bonne idée pour faire découvrir l art aux enfants. Chaque livre de la collection, destiné à chaque fois à une tranche d âge, présente un thème différent :chiens, chats, école, fête par exemple.

Instructif, cet ouvrage permet de (re)voir les principales figures de style.

Le tout est ingénieusement illustré par Plantu : ses dessins de presse replacent les concepts dans un contexte précis et actuel, prouvant ainsi que les figures de style ne se trouvent pas uniquement dans les classiques de la littérature. Elles sont partout.

De l’anaphore au zoomorphisme, le maître du feutre décrit de façon allégorique des concepts qu’on éprouve parfois quelque peine à maîtriser spontanément, ou en tout cas à retenir durablement.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..