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3.21/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Chateaubriand , le 29/01/1974
Biographie :

Laurence Croix est une coloriste française.
Elle a mis en couleur de nombreux albums et séries, notamment ceux d'Appollo, Brüno et Li-An. (Atar Gull ou le destin d'un esclave modèle, Biotope, Boule de Suif, Commando colonial, Les Enquêtes insolites des Maîtres de l'étrange...)
Elle a également travaillé pour "le dernier atlas".

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
2. « Dans la civilisation romaine, la catégorie de la personne ne correspond en rien à l'unité de la personne physique. L'unité personnelle vient du patrimoine, de ce qui doit être transmis. Dans ce contexte, le mariage désigne le vrai père et fonde la filiation légitime par la présomption de paternité. La filiation peut être également établie fictivement par un acte juridique. Le mariage n'est pas fondé sur la copulation et le fondement juridique de la paternité réside dans la volonté d'un homme de se constituer père d'un enfant qu'il désignera comme son "héritier sien".
Volonté d'un homme dans le cas de la filiation légitime […] Volonté d'un homme, également, dans le cas de l'adoption, où le rapport de l'adoption à la filiation non adoptive est plutôt celui de la vraisemblance au vrai. [...] l'adopté doit pouvoir être considéré comme s'il était né de l'adoptant et de son épouse légitime, l'adoptant doit avoir un âge qui n'exclut pas l'apparence qu'il a engendré son fils adoptif. […] En réalité, on découvre que l'adoptant peut n'avoir pas ou n'avoir jamais eu d'épouse – c'est le cas de l'eunuque –, il peut adopter et adroger un petit-fils né d'un fils qui n'existe pas. » (pp. 93-94)
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5. « En attendant que chacun, chacune puisse trouver un jour sa place dans les méandres de la sexualité, le langage, spécificité exclusive de l'humanité, où s'inscrit véritablement la castration puisqu'il est irréversiblement coupé du monde des objets, du réel, de la béance, introduit systématiquement un tiers entre la mère et l'enfant. Le langage depuis toujours et dans toutes les cultures (patriarcales ou non) engendre et maintient la fonction qui préoccupe tant les parents et éducateurs.
Rester humain, garantir la Loi à l'enfant, c'est préserver le langage comme ultime 'mode' d'introduire une coupure avec le réel, le passionnel et le pulsionnel propre au féminin (et non aux femmes). Autrement dit, humains nous le sommes grâce à une "fonction de la représentation" qui continue de s'exercer même si l'idolâtrie du père et le patriarcat sont en voie d'extinction et même si les papas sont absents ou pas comme on l'espérait. » (p. 143)
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L'expérimentation est une enquête extrême.
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4. « Jacques Lacan expliquait ce phénomène quand le social devient une scène psychique, car ce qui n'est plus censuré, interdit, donc refoulé, se joue à l'extérieur de soi. Comment se jouerait une telle mutation de la structuration psychique d'un sujet ? L'auteur dégage de cette complexité le moment où le Nom-du-Père est remplacé par la fonction de "nommer à" par la mère. L'enfant reste alors réduit à un statut de fonction, de projet, de "plus-de-jouir" (d'objet de jouissance de sa mère), en tant que destin, puisque plus aucun 'Père, c'est-à-dire autre' ne viendrait interdire cette relation.
La parole de l'autre permet, même dans le cas de psychose adulte, de la coupure. Encore faut-il qu'il y ait de l'Autre incarné. La déréliction symbolique et imaginaire qui peut frapper un sujet ou un collectif dévoile les difficultés communes de cette incarnation, dans un système où la science voudrait occuper la 'fonction' du Nom-du-Père, mais aussi, comme la crise financière récente l'a démontré, "quand tout est possible"...
La parole d'un analyste, d'un éducateur suffit pourtant à remettre ces enfants dans le langage et à les sortir de leur excitation pulsionnelle plus ou moins constante. Or, quelle est la réponse de l'adulte qui se généralise aujourd'hui ? C'est une réponse purement médicale. Devons-nous rappeler que 20% des enfants américains (comme en Israël d'ailleurs) sont mis sous Ritaline ou autres drogues semblables (lithium), pour ces troubles "kinésiques" ou "bipolaires" ?
Qu'il s'agisse de violence, d'errance, d'hyperactivisme, de consommation de stupéfiants et d'autres drogues légales, de boulimie-anorexie, d'"addictions sexuelles", de fétichisme, nous remarquerons qu'ils signalent systématiquement un dedans et un dehors, une délimitation fondamentale pour certains en faillite. Les sujets paraissent se prévenir d'un manque de manque. » (pp. 130-131)
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1. « Dans ce court survol de la théorie freudienne, les figures de père sont donc multiples : Père de la Horde (dit Imaginaire ou Réel en fonction des uns ou des autres, la qualification freudienne ayant quant à elle le mérite de contenir le poids du mythe), père de la réalité, père des fantasmes, père du monothéisme (de la Loi), père du christianisme (d'amour). Nous rencontrerons aussi les "petits pères des peuples" du _Malaise dans la civilisation_ (1929) ou de _L'avenir d'une illusion_ (1927), ou encore les figures de chef dans l'église ou l'armée, deux formes de collectifs évoqués par Freud dans sa _Psychologie des masses et analyse du moi_.
L'observation de ces différentes figures de pères, qui ne sont pas superposables ou substituables les unes aux autres, ne sert à Freud qu'à un seul objectif : cerner ce que Lacan appellera la fonction paternelle et sa métaphore, le Nom-du-Père.
[…]
Toute la démarche freudienne est en effet une tentative de rendre compte que le Père, en interdisant de jouir de la mère, va permettre à l'enfant de construire ses propres signifiants, d'accéder au langage et de s'inscrire dans l'histoire. Telle est sa fonction, qui sera métaphorisée par Jacques Lacan dans le concept de Nom-du-Père. » (pp. 64-65)
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3. « Dans cette société sans père spirituel, le gène vient prendre le relais. L'identification de la fonction paternelle est en ce sens au moins réduite au biologique, à l'anatomie.
Pourtant, le père qui adopte l'enfant en serait-il moins père ? Et celui pour qui la femme a eu recours à une semence extérieure par voie médicalisée ou non est-il promu à une sous-catégorie de père ?
Le problème se pose de façon accrue dans les politiques migratoires européennes, où plusieurs pays tentent d'imposer l'expertise génétique dans le cadre du regroupement familial. Comment faire quand dans d'autres cultures plus symboliques (traditionnelles) est père celui qui est reconnu en tant que tel par une ou des femmes, des clans, des traditions ? Leur refuser de faire venir l'enfant est d'autant plus dramatique que non seulement cela les destitue de leur place et fonction, mais prive ces enfants de père. La violence de la loi qui se fonde sur un postulat génétique, dans ce cas de figure comme dans bien d'autres, crée des ravages familiaux et sociaux. » (p. 114)
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Ainsi tous les gogos qui ont acheté de l'eau plate en pensant obtenir de l'elixir de jouvence n'auraient jamais pensé à porter plainte. On ne poursuit pas un mort, n'est-ce pas ?
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