- Néanmoins, il est du devoir d'une fille de faire un bon mariage afin d'assurer le bien-être des générations futures.
- Avec un tel fardeau sur les épaules, c'est un miracle qu'il y ait encore des jeunes filles qui choisissent de se marier.
J'exige une explication.
- Il n'y a pas de raison particulière. Je ne suis pas amoureuse de lui, c'est tout.
- Qu'est-ce que l'amour vient faire dans tout cela ?
- Vous savez, ça ferait un super titre de chanson ! Je suis tentée de me lancer dans ma meilleure interprétation de What's love got to do with it de Tina Turner, mais je me ravise, (...).
" Ceux qui ne changent jamais d'opinion doivent naturellement veiller à juger du premier coup sans se tromper."
Mais au final, la folie est un cercle vicieux puisque si vous êtes vraiment fou, vous ne le savez pas
Beaucoup d'entre nous vivent leur vie comme dans un songe. Nous ne nous préoccupons pas de ce que nous avons sous les yeux. Nous ne nous rendons pas compte que nous créons nos propres mirages, que nous nous faisons une idée des intentions de notre prochain sans même avoir véritablement conscience de qui nous sommes et de ce que nous voulons. Nous sommes tous des "imaginatifs" en puissance, des conteurs, si vous préférez, et, malheureusement aucun de nous ne veut ouvrir les yeux sur sa triste réalité.
je comprends, comme me l'ont déjà appris mes innombrables lectures des six romans de Jane Austen, pourquoi les enfants ne se lassent jamais d'écouter les mêmes histoires. Il y a un aspect réconfortant dans cette familiarité et dans le fait de savoir avec certitude que tout va bien se terminer, qu'Elizabeth et Mr Darcy vont vivre ensemble à Pemberley, qu'Anne Elliot va percer l'âme du capitaine Wentworth et que Mr Elton va devoir finir ses jours auprès de sa cara sposa.
D’un autre côté, tout cela va bien se terminer un jour, non ? Où qu’elle se trouve, je suis sûre que la vraie Jane est tout aussi impatiente que moi de retrouver sa vraie vie. Alors en attendant, pourquoi ne pas me détendre, profiter de cette chance de pouvoir vivre dans un autre corps à une autre époque – celle de Jane Austen, rien de moins- et avoir la ferme conviction que je vais bientôt réintégrer ma vie ? De toute façon, qu’ai-je à espérer d’une journée lambda ? Un petit déjeuner solitaire ? Compter les heures au bureau ? Des programmes télévisés pitoyable pour remplir mes soirées ? Ou peut-être un dîner avec Paule, qui depuis quelque temps est une vraie pompeuse d’énergie ? Tôt ou tard, je retrouverai ma vie, avec ma vaisselle sale et mon réfrigérateur vide. Au moins, dans ce monde, quelqu’un fait les courses et le ménage à ma place.
« Il ne tient qu'à nous de créer notre propre paradis ici-bas. » J'ignore de quelle manière j'ai été projetée au cœur de cette époque, en ce lieu, dans ce corps... Mais un endroit où l'on trouve six romans par l'auteure d'Orgueil et Préjugés est forcément est petit coin de paradis.
Utiliser les ustensiles dentaires d’une autre personne n’est que le moindre des désagréments. La poudre dentaire qui, lorsque j’ajoute un peu d’eau, se transforme en une sorte de pâte crayeuse salée, ne me donne pas seulement un haut-le-cœur, mais aussi l’impression que mes dents ont été récurées avec un décapant surpuissant. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour un dentifrice mentholé et fluoré ! Mais je repense aux dents jaunâtres du médecin et me mets à brosser de plus belle.
Mon bonheur est si grand et si parfait qu’il me faut trouver un moyen de le préserver, ne serait-ce qu’avec de l’encre et du papier. Je sais que je relirai ces pages quand je serai vieille et que la mémoire commencera à me faire défaut. Je serai alors heureuse d’avoir un jour pris le temps de coucher par écrit ce merveilleux sentiment, de sorte que la femme âgée que je serai puisse le revivre et se remémorer ainsi le printemps de sa vie.