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Critiques de Len Deighton (44)
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SS - GB

Déçu.





1941. L'Angleterre a capitulé face aux Allemands et le pays est occupé. Scotland Yard est sous la direction des allemand. Douglas Archer, brillant commissaire qui a la confiance de ses chefs anglais comme allemands se voit confier une enquête de meurtre, une victime qu'on découvre rapidement être un physicien de renom. Mais tout le monde, anglais comme allemands semble lui mettre des bâtons dans les roues. Que cela cache-t-il ?





L'uchronie : Très décevante science-fictionnant parlant. Oui les Anglais sont sous le joug de l'armée allemande, mais telle qu'on la connaît en 1941. Situer l'action dans les années 2000 ou plus aurait été beaucoup plus intéressant du point de vue de la science-fiction (et trouver une autre approche que la libération du roi emprisonné). De plus, il suffisait de situer l'action en France et on n'avait même pas besoin d'uchronie.





Le côté science : 1941, un physicien, de mystérieuses brûlures sur les bras (dixit la quatrième de couverture). Pas besoin d'être Oppenheimer pour savoir de quoi il retourne. Et même là, le sujet n'est presque pas, voire pas du tout abordé. Très décevant scientifiquement parlant.





Le côté polar et roman noir ? : Une enquête presque trop facile, assez peu de rebondissements finalement. Certes des groupes de pression et des collusions entres certains Anglais et Allemands pour faire libérer le Roi, mais pour moi, Français moyen de base qui se fout de la royauté comme de sa dernière chaussette… le roi est mort ? Vive le roi, ou alors élisons quelqu'un pour nous représenter et s'il meurt, on en élira un autre.





Le côté historique ? Néant, se référer au point un sur l'uchronie. Par contre, les multiples titres et grades de l'armée allemande ne vous sont pas familiers ? Certains trouvent cela rédhibitoire, pour moi, cela n'a pas du tout été un frein à la lecture. On comprend très facilement les liens hiérarchiques et les liens entres les différents services sont expliqués dans le roman (SS, SD, armée régulière, gestapo ect.). Mais cette plongée dans les arcanes de l'armée allemande de la seconde guerre mondiale n'amène pas grand-chose au récit ou à ma distraction et finalement assez peu à ma culture générale. Donc…





Les personnages ? Oui, j'avoue qu'ils ont, pour les plus importants, trouvés une réelle consistance, une profondeur et une certaine complexité, mais de bons et beaux personnages au profit d'une histoire sans intérêt. Qu'est ce que cela donne ?





Vous l'aurez compris, je n'ai pas aimé, du tout cette lecture. La phrase d'accroche de la couverture (Et si Hitler avait gagné la guerre) associée à une quatrième de couverture un brin trop racoleur avaient placé mes attentes à un tout autre niveau. Une fois l'uchronie posée, ils sont où les bouleversements autrement plus graves ? Il est où le changement pour toujours ?

Côté lecture, elle est où ma soif d'en connaître, mon désir de tourner les pages, ma passion pour les personnages, pour l'histoire ? Dans mon prochain livre peut-être.
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SS - GB

Une uchronie qui nous place lors de la seconde guerre mondiale. L'Allemagne sort grand vainqueur du conflit et domine l'Angleterre. Cette position est d'ailleurs très intéressante en soi.



Doug Archer l'un des plus grand flic de Scotland Yard, dont la réputation n'est plus a faire, est dans l'obligation de continuer son boulot aux coté des allemands. Un meurtre est découvert et le corps de l' homme est couvert de brulures étranges. l'Archer se doit d'enqueter.



Un livre qui est a la fois un roman policier et d'espionnage.

Il est assez bien présenté avec une écriture agréable et fluide. Bien documenté également du fait des différentes "armes" allemandes et du statut de celles-ci. C'est l'occassion de mettre en place une résistance anglaise face à l'invasion allemande... et de constater les différends existants entre les légions allemandes pour la quête du pouvoir interne.

De voir des retournements de situations assez intéressants.. et qui permettent au lecteur de se demander qu'elle aurait été sa réaction.



j'ai juste un regret quand même, je n'ai pas trouvé ce roman suffissament mordant a mon gout, peut être un peu trop lisse. mais en dehors de ça j'ai passé un très bon moment de lecture.



Je tenais a remercier Babelio et les édition DENOEL (sueurs froides) qui m'ont permis de faire la rencontre avec un auteur dont je lirais encore certainement d'autres de ses romans.
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SS - GB

Lu il y a quelque temps ce roman de Len Deighton m'a laissé un très bon souvenir. Une uchronie avec pour thème l'occupation de l'Angleterre par les nazis suite à la perte de la Seconde Guerre mondiale.



Une immersion claire dans la «vie quotidienne» sous l'occupation et des choix de comportement de chacun...



L'auteur est visiblement bien documenté nous offre un récit très réaliste l'intrigue policière n'est pour moi qu'un prétexte, la vraie valeur de ce roman réside donc dans la description de la vie des «citoyens anglais» sous le joug allemand, et la description d'une armée allemande avec beaucoup de rivalités entre les services et une bureaucratie infernale et contre-productive (encore heureux!!!).



Au final un excellent roman très réaliste.
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SS - GB

Uchronie de référence, solide polar, excellent roman d’espionnage



Cette référence de l’uchronie, qui montre « le jour d’après » dans une Angleterre conquise par les Nazis, s’avère également être un solide polar, ainsi qu’un roman d’espionnage passionnant, par un des maîtres du genre. Style fluide, rythme qui, sans atteindre la tension d’un thriller, intéresse du début à la fin, solides personnages, dialogues rondement menés, seule l’utilisation des grades, noms d’organisations ou acronymes allemands peut éventuellement gêner le lecteur peu féru de l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Sur fond d’enquête sur un meurtre, le livre montre en fait les compromissions et magouilles de la Résistance Britannique, ainsi que les impitoyables luttes d’influence entre Wehrmacht et SS, Abwehr et SD, et nous immerge dans le quotidien des habitants d’un pays vaincu, pillé, rationné, sous le joug impitoyable du système policier et (para)militaire allemand.



Cette histoire étant sur le point de voir le jour sous forme de mini-série de cinq épisodes diffusée par la BBC, ce roman est donc doublement recommandable si vous vous intéressez aux uchronies ayant pour cadre la Seconde Guerre mondiale.



Vous trouverez la version détaillée de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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SS - GB

En Résumé : J’ai passé un bon moment de lecture avec ce roman qui nous propose d’imaginer ce que serait devenue l’Angleterre si elle avait perdu la guerre. Le principal intérêt du roman vient clairement de son côté immersif dans cette société qui se retrouve sous le joug de l’Allemagne et tente de survivre en prenant des choix. Cela nous force aussi à nous demander ce que l’on aurait fait si on s’était trouvé dans la même situation. L’autre point clairement intéressant, mais qui pourra en bloquer certains, et l’important travail d’historien mis en avant par l’auteur que ce soit dans les expressions allemandes, les grades, les documents et autre. Certes, parfois ça demande un peu de recherche, mais j’ai trouvé que cela rendait ce récit encore plus réaliste et concret. Autre point intéressant l’angle d’approche mis en avant par l’auteur qui nous présente une armée Allemande certes puissante, mais avec ses travers, ses rivalités et sa bureaucratie. Là ou par contre j’ai un peu moins accroché c’est concernant l’intrigue policière, qui m’a paru un peu nonchalante et aux révélations trop faciles, et aussi, d’une certaine façon, concernant les personnages. Alors ils ne sont pas mauvais, se révélant soignés avec un minimum de profondeur, mais vil manque clairement d’empathie n’ayant jamais réussi à m’attacher à eux . De plus les choix qu’ils font sont parfois très difficilements compréhensible, comme s’ils avaient pris la décision sur un lancé de pièce. La plume de l’auteur est entraînante, efficace et solide offrant ainsi une rythme un minimum entraînant.





Retrouvez la chronique sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Mes funérailles à Berlin

Roman policier, roman d'espionnage, roman réaliste et pourquoi pas roman historique; le choix du type de roman est à la mesure de la quantité de sujets abordés de façon superficielle, le plus souvent, dommage car il aurait été facile d'étoffer ce récit à l'aune de ce qui pouvait se passer à Berlin dans les années 60.
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Ipcress danger immediat

Il est particulièrement rare que j'abandonne un roman, mais alors que j'en abandonne deux presque coup sur coup n'était jamais arrivé dans ma vie de lecteur ! J'ai pourtant laissé sa chance à ce premier roman de Len Deighton publié en 1962 et sorti en France trois ans plus tard car j'étais particulièrement curieux de le découvrir, étant plutôt fan des romans d'espionnage.



Cela n'aura pas suffit, j'ai lu plutôt rapidement un tiers de ce roman qui ressort en poche aux éditions de l'Archipel sans y trouver aucun intérêt ni comprendre de quoi il était question : la seule chose que j'ai retenue est que tout le monde semble obnubilé par ses notes de frais. Au suivant !
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Ipcress danger immediat

La machine à laver



Je remercie NetGalley et les éditions de l'Archipel (Archipoche) de m'avoir adressé ce roman d'espionnage paru initialement en 1962 dont j'ai lu ici et là qu'il aurait révolutionné le genre (mince, et moi qui pensait, naïvement sans doute, que c'était John le Carré !).

Len Deighton met en scène un certain Harry (mais est-ce bien son nom ?) qui vient de quitter le War Office pour rejoindre une obscure agence de renseignements de sa Gracieuse Majesté. Sa mission est simple : il doit retrouver des savants britanniques qui sont enlevés et à qui « on » applique un sévère lavage de cerveau… Une mission qui l'emmènera au Liban, puis beaucoup plus loin au beau milieu de l'Océan Pacifique.

Bon, je vous le dis clairement, je n'ai pas adhéré à cette histoire… J'ai même failli l'abandonner en cours de route, et je suis allée péniblement au bout pour connaître le fin mot de cette intrigue (bof). En fait, je me suis ennuyée ferme !

Le style est désuet, l'humour anglais n'est pas absent mais il tombe souvent à plat… Mais j'ai bien aimé les entames de chapitres, sous forme d'horoscope : « Verseau (20 janvier-19 février) Semaine propice à vos amours et vos passe-temps favoris, mais attendez vous à quelques impondérables au cours de vos soirées. Parler franchement permettra de clarifier la situation… »

Ce livre a été adapté au cinéma en 1965 avec Michael Caine dans le rôle principal, puis tout dernièrement en série « Harry Palmer : the Ipcress File » qui, si j'en crois le bandeau sur la couverture, serait visible sur une certaine plate-forme de streaming. A voir ?

#IPCRESSDANGERIMMEDIAT #NetGalleyFrance
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Adieu Mickey Mouse

Dans "Adieu, Mickey Mouse", Len Deighton nous entraîne une nouvelle fois pendant la Seconde guerre mondiale au sein de l'aviation de guerre. Mais, contrairement à "Un ciel pour bombardiers", ici il ne nous donne que le point de vue des Alliés.

Pendant l'hiver 1943-1944, sur une base aérienne près de Cambridge, nous suivons le quotidien de pilotes américains qui ont pour mission d'escorter, avec leurs P-51 Mustang, les bombardiers B-17 qui vont déverser leurs tonnes de bombes sur l' Allemagne.

Nous découvrons ainsi les amitiés ou les haines qui se nouent, la camaraderie créée par les dangers surmontés ensemble, les plus ou moins grandes compétences des gradés, les relations avec les Anglais (surtout les Anglaises), les descriptions minutieuses des combats aériens et les pertes qui en résultent, le rôle de la propagande (nommée ici relations publiques).

Le tout est écrit avec ce style ironico-humoristique typiquement anglais propre à Len Deighton, et qui a été pour une fois, bien retranscrit en français. J'en remercie donc le traducteur Jean Bourdier parce que tant de volumes des séries d'espionnage de Deighton ont été traduits avec les pieds !



Bref, un ouvrage que je recommande à tous ceux qui veulent passer un bon moment de lecture avec 370 pages plaisantes sur la Seconde guerre mondiale.
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SS - GB

Que retenir de ce roman ? Pas grand-chose... si ce n'est que ce fut une lecture laborieuse, tant l’histoire m’est apparue sans intérêt. Pourtant, la quatrième de couverture semblait assez alléchante, et les quelques critiques entendues ici ou là étaient plutôt flatteuses. Mais ma première incursion dans le domaine de l’uchronie est une véritable déception. Peut-être justement parce que ce postulat de départ d’une réécriture de l’Histoire n’a pas été assez creusé ? Y-a-t-il eu un problème dans la traduction ? Où est-ce le récit lui-même qui est en cause ? Il est vrai que du côté de ce dernier, c’est un peu l’encéphalogramme plat, une succession de scènes sans véritables liens les unes avec les autres... je suis cependant un peu rassuré, à la lecture des autres critiques publiées sur Babelio, de ne pas être le seul à ressortir déçu de cette lecture. J’ai au moins le sentiment de ne pas être passé à côté de quelque chose...
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Ipcress danger immediat

Alors qu’un nouveau scientifique vient de disparaitre, Harry Palmer est chargé de le récupérer. Après une première tentative qui échoue, il va se retrouver dans une course périlleuse pour le retrouver.

Je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de livres que j’ai abandonné dans ma vie et celui-ci en fait partie. Je n’ai rien compris à l’histoire dans le récit passe du coq à l’âne. Ainsi, alors qu’Harry vient d’arriver à Beyrouth, il déballe sa valise (et ce sur plusieurs pages). Quand tout à coup, il se retrouve en pleine pampa avec son collègue à balancer des bombes sur une voiture. Comment pourquoi, visiblement, le lecteur n’a pas besoin de le savoir. J’ai d’autant moins compris qu’on passe des pages et des pages sur des descriptions pour faire des sauts dans l’intrigue assez incompréhensibles. Sans parler de références désuètes qui me sont passées très loin par-dessus de la tête. En même temps, soyons honnêtes, je n’ai pas non plus cherché à comprendre.

Je vais plutôt regarder le film ou la série. Bref, je passe à autre chose.
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Un milliard de dollars

"Un milliard de dollars" est le quatrième tome de la série de romans d'espionnage dite de "l'espion sans nom" et écrite par Len Deighton dans les années 60 et 70.

Déjà, c'est du Len Deighton donc écrit avec cette touche d'humour anglais si typique de son œuvre. Mais, comme à chaque fois, quand on referme le livre on reste dubitatif : c'est un roman d'espionnage mais pas de grandes scènes d'action ébouriffantes à la James Bond, pas de poursuites, de fusillades ; tout réside plutôt dans les dialogues, généralement truffés d'humour.



Alors, de quoi ça parle ! Notre espion sans nom, célibataire, est en fait plutôt un bureaucrate d'une petite agence de renseignements britannique basée à Londres. Il a une secrétaire (Jean ou Jane selon les romans) qu'il dragouille plus ou moins mollement, et un patron Dawlish qu'il arrive à manœuvrer. Il passe ses journées à remplir des rapports. Ou plutôt, avec l'aide de sa secrétaire, il essaye d'éviter à avoir trop de paperasse sur son bureau. Mais, un jour, pour une fois, il doit aller sur le terrain. Il reçoit pour mission d'aller enquêter à Helsinki sur un journaliste qui s'approche d'un peu trop près du milieu trouble de l'espionnage. Malheureusement, lorsque notre héros arrive dans la capitale finlandaise le journaliste a déjà été assassiné. Vont alors s'ensuivre pour lui des péripéties à Leningrad en URSS, à New York et à Londres. Il va découvrir sur son chemin une agence de renseignements privée américaine dirigée par un multimilliardaire anticommuniste mégalomane, aidé par un ordinateur, qui veut déclencher une guerre avec l'URSS (bizarrement, à la lecture j'avais le visage de Donald Trump qui m'apparaissait !!).



Comme d'habitude, Len Deighton a voulu aborder beaucoup de thèmes dans son roman mais il ne va pas en profondeur. L'idée d'un ordinateur dirigeant des humains et celle du virus mortel auraient dû être plus creusées car elles ne sont qu'effleurées. Son milliardaire fou aurait pu être un vrai méchant impitoyable mais il le rend grotesque dans chaque scène où il intervient.



Bref, cette série apparaît plus comme une série B d'espionnage. Len Deighton a écrit une autre série, dite de "Bernard Samson", bien meilleure même si les derniers romans n'ont toujours pas été traduits en français vingt-cinq ans après leur parution !
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SS - GB

Londres, 1941. Le commissaire de Scotland Yard, Douglas Archer, doit enquêter sur un meurtre commis chez un antiquaire.

C'est un début banal pour un roman policier anglais. Mais Len Deighton en fait nous a concocté une uchronie : l'Allemagne a réussi à envahir l'Angleterre qui vient de capituler. L'île subit alors ce que la France a connu dans la réalité dès 1940 : la honte, la démoralisation, la Gestapo, les collaborateurs, le pillage des richesses et des œuvres d'art, la résistance, le marché noir...

Un général SS se trouve alors à la tête de Scotland Yard et Douglas Archer va devoir naviguer entre les différents services de l'occupant (Wehrmacht, SS, Gestapo...) pour mener à bien son enquête.



L'intrigue policière n'est pas tellement satisfaisante pour moi. Elle progresse surtout par déductions soudaines d'Archer. La raison en est que Deighton a surtout essayé de nous plonger dans la vie quotidienne d'un pays occidental occupé par les nazis, et pas d'écrire un roman policier. Nous nous retrouvons ainsi dans les arcanes de la compétition que se livrent les différents services de l'occupant, et sommes noyés de termes allemands que je n'ai pas compris puisque ne parlant pas la langue.



Tout cela donne un roman un peu policier, un peu d'espionnage, mais une intrigue assez compliquée à la fin assez abrupte.
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SS - GB

Je suis déçu par ce livre présenté comme soi-disant une uchronie.

Dans la définition stricte de l'uchronie, ce n'est pas faux, ce roman l'est, mais en réalité, on est juste en présence d'un polar qui se situe dans une Angleterre en 1941 vaincue par Hitler.

Len Deighton n'invente rien puisqu'en vérité, son histoire aurait pu se passer en France qui, elle, a bien été occupée par les Allemands.

Sauf que si ça c'était passé en France, les personnages n'auraient pas passé leur temps à boire du thé.

Il faut croire que même en temps d'occupation, c'est là, la préoccupation "Number One" des Anglais.

De toute façon, c'est à ça qu'on reconnait la littérature anglaise : les personnages passent leur temps à boire du thé.

Rho, je plaisante mais oui, bon, j'avoue, ça aussi, ça m'a agacé...

Mais surtout, j'ai été vraiment déçu par ce roman présenté comme une perle SF des années 70.

Où est le côté SF ?

Peut-être que le livre a mal vieilli ?

Et l'intrigue est une intrigue de polar : un meurtre sur fond d'espionnage et de bombe H.

Ce livre est un bon polar, très bien écrit, mais en matière d'uchronie, j'en espérais plus.

C'est trop simple de dépeindre une Angleterre occupée en sachant que, pour les exemples de la vie quotidienne, il suffit d'aller chercher dans les archives du voisin.

Non, quand on me met en guise de sous-titre : "Et si Hitler avait gagné la guerre ?" ; je prévois une réponse d'un point de vue mondiale ! Je ne m'attends pas à être bloqué à Londres, encore moins dans les 40 ! Car dans mon esprit, la guerre n'est pas encore finie !

Bah oui !

Bref, oui, je suis déçu, mais attention, attention, ce roman n'est pas mauvais pour autant. Il reste même plutôt bon.

L'intrigue est correcte. Un polar sur fond d'espionnage dans un Royaume-Uni occupé par les Allemands pour le côté uchronique. On n'apprend pas grand-chose de plus lorsqu'on connait un peu l'histoire de la France occupée, mais Len Deighton transpose et dépeint bien. Les descriptions sont bonnes. Tout comme le style d'ailleurs. La plume est rythmée; Deighton ne digresse pas et va droit au but. En général.

Les personnages sont intéressants. Cependant, je ne me suis pas assez attaché à eux. L'auteur ne rentre pas assez dans leurs souvenirs, dans leurs mémoires et dans leur intimité pour qu'on s'attache à eux. Du coup, Douglas Archer parait comme un personnage brillant, mais un peu morne également. Il semble un peu ennuyant pour ne pas dire chiant. Harry Woods parait plus cool, mais on ne le voit pas assez.

Par contre, j'ai bien aimé la chute finale. J'ai trouvé la fin assez inattendue !

Donc pour résumer, en ce qui concerne, le côté polar sur fond d'espionnage, Len Deighton a réussi sa mission. Par contre en ce qui concerne, le côté uchronique, je suis déçu car j'attendais beaucoup plus. Mais vraiment beaucoup plus.
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Neige sous l'eau

Ce livre a été écrit en 1963 (plus de dix ans avant la Révolution des Oeillets) mais Len Deighton a toujours eu un peu d'avance sur l'histoire...

Le gouvernement anglais aimerait bien aider les opposants à la dictature de Salazar...mais sans que cela coûte trop cher. Justement prés des côtes portugaises un navire allemand coulé à la fin de la guerre recrache de la fausse monnaie que c'en est un vrai plaisir. Notre héros anonyme, réputé pour sa connaissance des finances internationales et bénéficiant d'une formation accélérée d'homme grenouilla est chargé de diriger la récupération du trésor.

Du trésor ou des trésors ? Les hauts dirigeants nazis qui fuyaient l'Allemagne en 1945 emportaient sans doute tout un tas de choses précieuses, tout au moins à leurs yeux, pour financer leur exil.

Albufera, où s'installe notre espion avec sa troupe est une petite ville, mais on y rencontre des gens étranges (il est vrai que si vous voulez être un bon espion, c'est à dire un espion vivant, il vaut mieux vous méfier de tout le monde)...Et que vient faire ce ministre anglais dans l'histoire ?

L'équipe commence à perdre ses membres...il devient urgent de comprendre ce qui se passe..

Quelque soient les circonstances, les menaces qui pèsent sans qu'on sache d'où elles viennent, les morts...on bénéficie toujours de la même dose d'humour...J'aime vraiment beaucoup cet auteur !
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Mes funérailles à Berlin

Comme les deux précédents romans de Len Deighton "Ipcress, danger immédiat" et "Neige sous l'eau", la lecture de "Mes funérailles à Berlin" le 3ème épisode de la série me laisse dubitatif.

L'action est lente, les dialogues sont confus, remplis d'ellipses, de périphrases, d'images (comme si les espions et leurs secrétaires étaient tous très instruits).

J'ai de plus de sérieux doutes sur la traduction au vu du grand nombre de phrases qui n'ont aucun sens. Page 355 de la version de poche, 2 lignes sont même inversées :

Mais il y eut

une explosion semblable à celle d'un moteur de Jet et, à la

étincelante qu'autour d'elle l'air semblait épais et

place du foyer lumineux, une grande boule blanche, si

jaune.(les lignes 3 et 4 sont inversées)



On arrive péniblement à la fin du roman et on se dit tout ça pour ça. Alors oui, il y a de l'espion anglais, russe, français, est-allemand, ouest-allemand, une escroquerie, un passé qui ressurgit, mais j'espère qu'avec de tels ingrédients un bon écrivain, 50 ans plus tard, arriverait à quelque chose de plus dynamique et intéressant.

Je lui mets 3 étoiles (comme aux 2 précédents romans de Deighton précédemment cités) parce que cela en vaut plutôt 2,5.
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Le réseau Brahms

Voila le premier tome d'une trilogie de Len Deighton, cet auteur aux espions atypiques. Bernard Samson est le héros de cette série. Marié, deux enfants, un compte en banque au découvert chronique...Pas de décors de luxe ni de Samsongirls dans ce livre donc.

Brahms Quatre est un espion vieillissant qui a pendant longtemps été le pilier d'un réseau anglais basé en Allemagne de l'Est. Il est capable de fournir des renseignements passionnants sur les mouvements de capitaux et la façon dont fonctionne l'économie du pays.C'est donc un homme précieux. Mais avec l'âge, le stress lié à l'exercice d'un tel métier grandit et il souhaite prendre sa retraite.D'autant plus qu'il craint d'être démasqué, un traître se trouvant peut être prés de la direction du service à Londres.

Bavardages et rumeurs, rivalités de personnes et de services, liés parfois à l'origine sociale et aux différences d'éducation, ( tout cela n'est pas l'apanages des espions) accentuent la panique parmi les membres du Réseau.

Bernard Samson, qui est le seul que Brahms Quatre connait personnellement et en qui il pourra avoir confiance est chargé de le faire sortir de RDA pour le ramener à Londres. Il veut également avoir une certitude sur l'identité du traître....

Il remplira ces deux missions...

J'aime beaucoup les romans de Len Deighton, toujours renseignés et crédibles sur les problèmes abordés. Bien sur si on s'attend à des romans genre Gorille ou James Bond le manque d'action peut décevoir.
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Fugue pour un espion

"Fugue pour un espion" est un roman d'espionnage particulier. Il reprend les événements décrits dans les 5 précédents romans de la série Bernard Samson écrits par Len Deighton en changeant de point de vue. On découvre ainsi beaucoup d'informations sur les missions, la vie et le passé de Bernard Samson. On voit surtout la genèse et le déroulé de la gigantesque mission accomplie par Fiona Samson : depuis ses années d'études faire croire aux Soviétiques qu'elle espionne pour eux, déserter à Berlin-Est en laissant ses enfants et son mari en Angleterre, obtenir un poste élevé dans l'espionnage est-allemand tout cela en étant un agent double britannique. On suit tout son cheminement psychologique : son désir d'arrêter sa mission avant d'aller en RDA, sa transformation quasi schizophrénique en RDA (elle s'invente un double), sa dépression, sa peur de revenir à l'Ouest.

Attention, ce roman doit être lu après les précédents. Je ne pense pas qu'en lui-même il soit intéressant, à part l'étude psychologique de Fiona, puisque la plupart des personnages et événements sont développés dans les romans précédents. Un de ces romans intitulé "Winter" n'ayant pas été traduit en français, un passage de "Fugue pour un espion" explicitant des événements s'étant déroulés à la libération de Berlin en 1945 nous est ainsi incompréhensible pour nous, lecteurs français. De même, on s'aperçoit que l'histoire n'est pas achevée et Len Deighton a écrit 3 autres romans dans les années 90 pour clore son cycle Bernard Samson mais malheureusement aucun éditeur ne les a traduits en français.
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Fantaisie pour un espion

"Fantaisie pour un espion" est la suite de "Prélude pour un espion". Bernard Samson n'est plus recherché par le SIS, services secrets britanniques auxquels il appartient. Après avoir échappé à la mort sans le faire exprès à Berlin (c'est son voisin de taudis qui a été assassiné à sa place), il reçoit une nouvelle mission des plus étranges. Il doit participer à une vente aux enchères de timbres rares à Salzbourg et en acheter un en particulier. Mais évidemment, rien ne se passe comme prévu et une explosion dans son hôtel met même un terme à sa mission à Salzbourg. Les événements vont s'enchaîner alors avec la participation de la CIA, du KGB, d'un tueur à gages, d'un trafic de drogue, d'un prince hongrois pour aboutir au final étonnant sur un chantier d'autoroute de RDA.

On avait compris, comme Bernard, le vrai rôle joué par sa femme et la fin ne nous surprend pas. Mais comme l'histoire n'est pas close puisqu'il y a une suite "Fugue pour un espion" peut-être avions-nous tous tout faux.
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Le réseau Brahms

"Réseau Brahms" est le premier épisode d'une nouvelle série de romans d'espionnage écrite par Len Deighton dans les années 80.

Bernard Samson, la quarantaine, marié, 2 enfants, travaille pour les services de renseignement britannique. Comme il a vécu dans son enfance à Berlin, il en est le spécialiste des réseaux d'espionnage. D'autant plus que ses anciens amis d'enfance vivent toujours là-bas à Berlin-Est ou Berlin-Ouest.

Ses supérieurs lui demandent de se rendre sur place car Brahms Quatre leur principal agent implanté à Berlin-Est, grand pourvoyeur de renseignements économiques depuis des années, panique et veut passer à l'Ouest avec sa femme pour échapper au KGB et au traître caché au sein même du service de renseignements anglais.

Sur fond de rivalité entre ses différents supérieurs et de soupçons d'infidélité de la part de sa femme, Bernard Samson s'acquitte de sa tâche et se replonge dans le Berlin de son enfance.

Malgré son manque d'action, je préfère nettement cette série de Deighton à celle dite de "l'espion sans nom" qu'il avait écrite précédemment et je me plonge aussitôt dans le tome suivant Mexico poker.
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