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Citation de PatriceG


Olénine escalada le perron et poussa la porte du vestibule. Marion, en chemise rose comme en portent habituellement les femmes cosaques à la maison, fit un bond effrayé et, collée contre le mur, se couvrit le bas du visage avec la large manche de sa chemise tatare. Olénine, ouvrant davantage la porte, vit dans la pénombre toute la haute et droite silhouette de la jeune fille. Avec la curiosité rapide et avide de la jeunesse, il remarqua malgré lui les formes vigoureuses et virginales qui se dessinaient sous la fine toile, ainsi que les beaux yeux noirs fixés sur lui avec un effroi enfantin et une sauvage curiosité.
Page 77

Qu'ai-je à dire, rien sinon admirer, relire ce beau texte de la rencontre entre Olénine l'officier russe et Marion la cosaque. Long à venir comme si Tolstoï voulait faire durer le moment qui précède la rencontre qui bien sûr après une si longue attente devient d'une torride sensualité. Tolstoï fera le même coup après avec Anna Karénine et Vronski, à peu près au même nombre de pages du livre, bien sûr dans un autre contexte. Il est difficile d'imaginer comment Tolstoï n'aurait pas vécu ces moments-là avec une cosaque ou une princesse ..
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