Citation de PatriceG
Avril 1901, note :
"Les périodes heureuses de ma vie ont été seulement celles où j'ai voué toute ma vie à servir les hommes. C'étaient : les écoles, le médiatorat, la famine et l'assistance religieuse" (*)
(*) Les écoles, à la fin des années 50 et en 1860-1863, puis au début des années 70.
Le médiatorat (c'est-à-dire la fonction de médiateur entre les paysans affranchis et leurs anciens seigneurs, en 1861-1862 ; la famine, c'est-à-dire la lutte contre la disette en 1891-1893 dans les provinces de Toula et de Riazan et en 1898 dans celle de Toula ; l'assistance religieuse, c'est-à-dire l'aide fournie aux doukhobors, molokanes et autres victimes de l'intolérance de l'Eglise orthodoxe.
Avril 1901, c'est aussi où Tolstoï obtient la libération de Gorki alors emprisonné pour participation à un cercle d'étudiants révolutionnaires.
C'est aussi sa réponde au Saint Synode qui vient de l'excommunier.
C'est aussi l'écriture d'Hadji Mourat : une pépite dira Dominique Fernandez
Il rédige le Carnet du soldat, et le Carnet de l'officier.. (Il a vu tellement d'horreurs à la guerre avant les années 1860, Sébastopol .., puis en 1866, au milieu du gué de l'écriture de Guerre et Paix, il considéra comme avoir raté sa défense envers un soldat condamné à mort pour avoir soufflé son capitaine qui le maltraitait, lequel soldat fut exécuté par les armes..Tolstoï fut trompé par le jeune officier pas fini et fils à papa général qui était venu le chercher pour défendre le soldat en votant finalement pour l'exécution de ce dernier. Tolstoï jugea donc sa défense trop consensuelle, "il aurait dû renverser la table", pensera-t-il 30 ans après. Il s'en expliquera auprès d'un biographe. On peut penser qu'une part qui reste à définir de sa radicalité qui est devenue palpable dans les années 1890 le doit à cette affaire qui n'a cessé d'agiter sa conscience. Toutes les belles promesses qui avaient été faites par des tsars successifs de libérer, humaniser la condition militaire sont restées lettres mortes quasiment jusqu'à la révolution .. )
Voilà pour les points d'orgue de l'agenda d'avril 1891 de l'écrivain notés soigneusement dans son journal intime que j'ai repérés incidemment alors que je cherchais ce qu'il disait alors de sa lecture du grand anglais William Makepeace Thackeray. PG
"Les périodes heureuses de ma vie ont été seulement celles où j'ai voué toute ma vie à servir les hommes. C'étaient : les écoles, le médiatorat, la famine et l'assistance religieuse" (*)
(*) Les écoles, à la fin des années 50 et en 1860-1863, puis au début des années 70.
Le médiatorat (c'est-à-dire la fonction de médiateur entre les paysans affranchis et leurs anciens seigneurs, en 1861-1862 ; la famine, c'est-à-dire la lutte contre la disette en 1891-1893 dans les provinces de Toula et de Riazan et en 1898 dans celle de Toula ; l'assistance religieuse, c'est-à-dire l'aide fournie aux doukhobors, molokanes et autres victimes de l'intolérance de l'Eglise orthodoxe.
Avril 1901, c'est aussi où Tolstoï obtient la libération de Gorki alors emprisonné pour participation à un cercle d'étudiants révolutionnaires.
C'est aussi sa réponde au Saint Synode qui vient de l'excommunier.
C'est aussi l'écriture d'Hadji Mourat : une pépite dira Dominique Fernandez
Il rédige le Carnet du soldat, et le Carnet de l'officier.. (Il a vu tellement d'horreurs à la guerre avant les années 1860, Sébastopol .., puis en 1866, au milieu du gué de l'écriture de Guerre et Paix, il considéra comme avoir raté sa défense envers un soldat condamné à mort pour avoir soufflé son capitaine qui le maltraitait, lequel soldat fut exécuté par les armes..Tolstoï fut trompé par le jeune officier pas fini et fils à papa général qui était venu le chercher pour défendre le soldat en votant finalement pour l'exécution de ce dernier. Tolstoï jugea donc sa défense trop consensuelle, "il aurait dû renverser la table", pensera-t-il 30 ans après. Il s'en expliquera auprès d'un biographe. On peut penser qu'une part qui reste à définir de sa radicalité qui est devenue palpable dans les années 1890 le doit à cette affaire qui n'a cessé d'agiter sa conscience. Toutes les belles promesses qui avaient été faites par des tsars successifs de libérer, humaniser la condition militaire sont restées lettres mortes quasiment jusqu'à la révolution .. )
Voilà pour les points d'orgue de l'agenda d'avril 1891 de l'écrivain notés soigneusement dans son journal intime que j'ai repérés incidemment alors que je cherchais ce qu'il disait alors de sa lecture du grand anglais William Makepeace Thackeray. PG
