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D'un point de vue épistémologique féministe, la prédominance masculine dans le champ de la connaissance et de la recherche scientifique a influencé la constitution des savoirs et des modes de compréhension du monde. Elle a généré un mode divisé entre nature et culture, production et reproduction, engendrant deux formes de domination : celle du paternalisme (le reproduction pour la production), et de l'anthropocentrisme (la nature pour la production). Cela correspond donc à un double rapport de domination/instrumentalisation dans l’organisation des rapports sociaux, des hommes sur les femmes, d'une part, des êtres humains sur la nature d'autre part.

La définition, dominante, voire hégémonique, du problème – la culture pré-vaut sur la nature et la production pré-vaut sur la reproduction –, est encore celle qui structure essentiellement le vivre ensemble au sein des différentes sociétés, voire à l'échelle de la planète. C'est donc de ce point de vue qu'a été intégré la question de l'égalité des femmes dans les institutions internationales ces dernières années.

Pour l'heure, l'inclusion de la catégorie de genre, à la fois dans les programmes institutionnels et les instruments juridiques, n'a guère amélioré significativement ni les conditions de vie des femmes ni la préservation de l'environnement planétaire. C'est que ces catégories – genre et développement, puis genre, environnement et développement –, si elles ont le mérite de rendre visible un groupe social auparavant invisible, se situent dans le paradigme dominant sans le questionner. Autrement dit, si les femmes sont ainsi nommées, les rapports sociaux qui tendent à les exploiter, eux, ne sont ni nommés, ni analysés, ni, donc, remis en cause.

La proposition institutionnelle de l'accès à des femmes à l'égalité revient ainsi à permettre à des femmes de changer de position dans les rapports sociaux, sans transformation de ceux-ci. On les invite ainsi à contribuer à l'instrumentalisation de la reproduction et de la nature, au service de la production et de l'accumulation de richesses.
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Les concepts de pureté et d'impureté sont également liés à ceux de bon et de mauvais augure. L'impureté peut être intensifiée par le mauvais augure tandis que le bon augure et la pureté vont souvent de pair. Ainsi, la fiancée est à la fois pure et de bon augure, alors que la mort est une circonstance défavorable entraînant un état d'impureté. La notion d'augure sous-tend une qualité temporelle. La pureté est également liée au punya, le mérite, alors que la pollution est liée au pappa, le péché.
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Il importe donc de réintroduire le pluriel – ici comme ailleurs : des approches féministes et des analyses de genre-, pour une meilleure compréhension des idées, des visions du monde, et surtout des alliances et des affinités qui ne se distribueront pas selon une ligne de partage de genre, homme/femme, mais selon le point de vue, amenant une compréhension/explication différenciée des rapports sociaux, du pouvoir, de la domination et de l’émancipation.
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Cette réalité est incontournable : les ressources vitales telles que l’eau ont une incidence directe sur l’ensemble de la vie des femmes parce qu’elles ont été assignées historiquement au premier chef aux activités liées à le reproduction et à la survie, elles-mêmes sous domination, comme la nature.
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Du point de vue de l’écoféminisme politique, par contre, qui cherche à comprendre et à rendre visible les conflits et les contradictions au cœur des rapports sociaux, ce n’est pas tant la différence entre les hommes et les femmes, ou la différence entre la nature et la culture, ou même le rapport différent des femmes à l’environnement qui doivent retenir l’attention, mais plutôt ce qu’on en fait, comment on les met en rapport : comment ces différences sont, dans un premier temps, hiérarchisées – la culture vaut plus que la nature, la production vaut plus que la reproduction -, puis utilisées pour justifier l’exploitation et la domination – si la culture vaut plus que la nature, la première doit donc déterminer la seconde et surtout, au sein du système capitaliste, son utilité.
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La position dominée des femmes dans cette configuration des rapports sociaux ne tient pas au fait qu’elles sont des femmes, mais bien à la division sexuelle du travail où leur a été assignée la responsabilité des activités liées à la reproduction et à la survie
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Un besoin pratique de genre est donc un besoin de tous qui est assigné aux femmes par le biais de leur rôle social au service des autres.
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rendre visible le fait que la connaissance n’a rien d’objectif ou de neutre, mais qu’elle est toujours située
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