Mes fêlures n’ont jamais fait fleurir quoi que ce soit. Je suis simplement brisé et, malgré toute la psychothérapie du monde, je le resterai. Il me faut juste comprendre comment arriver à danser sous la pluie, parce que j’ai bien compris que l’orage ne disparaîtrait plus.
Et je te promets qu’un jour, tu te lèveras le matin et tu seras heureuse d’avoir vécu cette histoire, comme toutes les autres, d’ailleurs, car elle t’aura appris tellement de choses sur toi-même et sur le monde autour de toi que tu ne pourras plus nier que l’univers a un plan pour toi et qu’il est en train de se dérouler, là, sous tes yeux, soufflé-je en soulignant mes propos avec de grands gestes. Il faut simplement monter dans le train et regarder défiler le paysage sans pour autant tenter d’analyser tout ce que tu y vois. Laisse-toi surprendre par la vie et fais-lui confiance. Tu es exactement là où tu es censée être…
Je suis parti en milliards de morceaux impossibles à réparer, à recoller. On dit toujours que les fêlures ont quelque chose de spécial. Que, grâce à elles, on expérimente la vie différemment. Je ne sais plus combien de fois les gens m’ont raconté l’histoire du vase fissuré qui arrose sur son passage et fait naître des milliards de plantes.
Mes fêlures n’ont jamais fait fleurir quoi que ce soit. Je suis simplement brisé et, malgré toute la psychothérapie du monde, je le resterai. Il me faut juste comprendre comment arriver à danser sous la pluie, parce que j’ai bien compris que l’orage ne disparaîtrait plus.
Comment quelqu’un de brisé peut‑il aider quelqu’un d’autre qui est brisé également ? Et si je la blessais encore plus ? Je ne peux pas prendre ce risque. La violence infligée par un être aimé ne crée que le conflit du cœur. Aimer ou se protéger. Et le cœur ne choisit jamais de se protéger, c’est alors que le cerveau trouve des solutions, et j’en sais quelque chose. Il se protège, lui.
Je crois bien qu’il s’agit du pire sentiment que l’on puisse lire dans les yeux de quelqu’un. La colère et la tristesse pourraient rivaliser, mais la pitié détruit tout sur son passage car, en plus d’être mal à en crever, vous êtes un fardeau pour l’autre. Il n’y a dès lors plus rien qui ne vous retient à rien. Simplement le vide.
Ce soir, j'aurais aimé avoir une épaule pour pleurer, quelqu'un pour me caresser les cheveux pendant que je m'endors comme pour chasser mes idées noires. Aurai-je un jour droit à ça ?
Kyle
L’amour, c’est dangereux… Tu donnes à la personne le pouvoir de te détruire et tu remets entre ses mains ton corps et ton âme. Mais un cœur qui n’a jamais été brisé n’est pas un cœur.
Une fois sur la glace, toutes les barrières érigées pour me protéger au cours de ces dernières années tombent, et je me livre telle que je suis vraiment.
Apprends-moi à danser sous la pluie ...