Illisible visage
TU SERAIS UN ARBRE CALME…
Tu serais un arbre calme
modulant feuille à feuille des syllabes
éparses, étranger aux heures,
par un clair après-midi de juillet.
Tu serais l’étreinte de l’eau
et du vent, si proche du chant,
à l’embouchure de quelque fleuve secret,
si frêle aussi à l’horizon d’une voix
Qui cherche le chemin pressenti.
Tu serais ce que tu n’as jamais dit,
jamais vu ni rêvé ni pensé,
Tantôt fouet tantôt silence,
souriant miroir où quelquefois passent,
sur fond d’enfance, des images légères.